Basilique Saint-Sauveur de Dinan en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Basilique Eglise gothique

Basilique Saint-Sauveur de Dinan

  • Place Saint-Sauveur
  • 22100 Dinan
Basilique Saint-Sauveur de Dinan
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Basilique Saint-Sauveur de Dinan
Crédit photo : Guillaume Piolle - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Sauveur : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Basilique Saint-Sauveur

La tradition attribue à Riwallon le Roux, seigneur de Dinan revenu de croisade, la fondation au début du XIIe siècle d’un prieuré près du château, dépendant de l’abbaye de Saint-Jacut, mais cette origine légendaire demeure incertaine et l’hypothèse d’un mécénat d’Alain de Dinan-Bécherel a été proposée par des historiens. L’église Saint-Sauveur, attestée par une charte de 1123 et confirmée en 1131, conserve des parties les plus anciennes datées de la seconde moitié du XIIe siècle. Conçue à l’origine comme une nef unique charpentée, elle présente à l’ouest une façade dont la riche composition sculptée accueille un programme iconographique lié au Christ-Sauveur et aux évangélistes. À partir de 1480 une campagne de grands travaux traduit l’essor de la paroisse : le mur nord de la nef est repris et un vaste bas-côté septentrional bordé de chapelles est ajouté, tandis que la partie haute de la façade est reconstruite et largement ouverte par une grande baie flamboyante. Le bas-côté sud prévu ne sera pas réalisé ; à sa place est édifiée vers 1500 une petite chapelle funéraire à trois pans. Le nouveau chœur est entrepris en 1507 sous la direction du maître d’œuvre Roland Bougnard ; le déambulatoire et les chapelles rayonnantes sont voûtés entre le début du XVIe siècle et le milieu du siècle, mêlant moulures gothiques et premiers décors de la Renaissance. L’effondrement de la tour de croisée en 1547 interrompt le chantier et conduit au renoncement au voûtement du chœur ; transept et parties hautes du chœur, achevés plus tard, sont couverts par une charpente lambrissée mise en place en 1646, remplacée au XVIIIe siècle au-dessus du chœur par des fausses voûtes en plâtre. L’édifice a fait l’objet de restaurations importantes au XIXe siècle, notamment en 1851–1852 sous l’architecte Hippolyte Béziers-Lafosse qui refit les ouvertures de la façade et du bras sud, puis sous Victor Ruprich-Robert ; il a été classé monument historique en 1862 et élevé au rang de basilique mineure en 1954. Implantée au cœur de Dinan, la basilique domine la Rance et s’appuie derrière son chevet sur l’ancien cimetière devenu jardin anglais. De plan en croix latine, elle présente aujourd’hui une nef avec un seul bas-côté au nord, un transept saillant et un chevet à cinq chapelles rayonnantes ; stylistiquement l’édifice associe un rez-de-chaussée roman — notamment la partie basse de la façade et le mur sud de la nef — et des élévations gothiques flamboyantes plus récentes. La façade conserve trois arcades en plein cintre, un tympan du XIXe siècle et un riche décor de voussures et de chapiteaux sculptés, dont de nombreux personnages et motifs animaliers, fortement érodés pour certains. Le mur sud, vestige roman, est rythmé par des arcatures aveugles et une corniche à modillons ; il incorpore la petite chapelle privée à pignons aigus ajoutée vers 1500. Le mur nord, reconstruit à la fin du XVe-début du XVIe siècle, s’ouvre sur de vastes baies à remplage flamboyant qui éclairent la nef par l’intermédiaire du bas-côté. À l’intérieur, la nef est lambrissée et éclairée indirectement par le bas-côté nord voûté d’ogives et bordé de chapelles ouvrant sur de grandes fenêtres flamboyantes ; le chœur, entouré d’un déambulatoire voûté et de chapelles rayonnantes, présente des clés de voûte sculptées et des crédences richement ornées mêlant gothique tardif et éléments renaissants. Les vitraux datent majoritairement du XXe siècle, mais plusieurs baies conservent ou remploient des panneaux anciens, parmi lesquels la baie dite des évangélistes dans le bas-côté nord et des fragments attribués au XIIIe siècle remontés au XXe siècle. Le mobilier est riche et largement protégé : on y relève notamment le maître-autel et son baldaquin du début du XVIIIe siècle, le bas-relief en bois de Notre-Dame des Vertus datant du XVe siècle, le cénotaphe du cœur de Bertrand du Guesclin et de nombreux retables, tableaux, statues et objets liturgiques classés ou inscrits au titre des monuments historiques. L’orgue, livré en 1839 par Aristide Cavaillé-Coll et modifié au XXe siècle, occupe la tribune occidentale, tandis que la basilique conserve trois cloches placées aux XIXe et XXe siècles après la vente des anciennes cloches révolutionnaires. Des campagnes de restauration récentes ont concerné notamment la chapelle méridionale de la nef en 2008–2009 et les toitures du chœur en 2013, et des opérations archéologiques préventives menées en 2019 ont mis au jour des sépultures dans le jardin anglais et des niveaux d’occupation successifs devant l’édifice. L’église Saint-Sauveur reste un ensemble remarquable par la juxtaposition de ses phases romane, gothique et renaissante, par son mobilier protégé et par son rôle historique dans la vie religieuse et patrimoniale de Dinan.

Liens externes