Bassin de radoub, situé dans le port de Saint-Pierre

Bassin de radoub, situé dans le port de Saint-Pierre

  • 97410 Saint-Pierre
Bassin de radoub, situé dans le port de Saint-Pierre
Bassin de radoub, situé dans le port de Saint-Pierre
Bassin de radoub, situé dans le port de Saint-Pierre
Crédit photo : Thierry Caro - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1770
Premier projet de jetées
1854
Début des travaux
1870-1885
Construction du bassin
1883
Inauguration du port
12 janvier 2006
Inscription historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le bassin de radoub en totalité (cad. domaine public, non cadastré, voisin de la parcelle DV 190) : inscription par arrêté du 12 janvier 2006

Personnages clés

Jean-Baptiste de Tromelin Ingénieur du roi ayant envisagé la construction de jetées à la fin des années 1770.
Hubert Delisle Gouverneur ayant impulsé la création du port de Saint-Pierre.
Charles Motais de Narbonne Maire de Saint-Pierre ayant soutenu la création du port.
Louis Maillard Ingénieur colonial ayant proposé l’aménagement des jetées et d’un épi.
Pierre Joseph Bonnin Ingénieur ayant initié le projet de creusement d’une nouvelle darse.
Camille Jacob de Cordemoy Ingénieur ayant poursuivi le projet de creusement d’une nouvelle darse.

Origine et histoire

Le bassin de radoub du port de Saint-Pierre, sur l'île de La Réunion, est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis le 12 janvier 2006. Déjà à la fin des années 1770, l’ingénieur du roi Jean-Baptiste de Tromelin avait envisagé la construction de jetées à l’embouchure de la rivière d’Abord, projet resté sans suite. Avec l’essor de l’économie sucrière au milieu du XIXe siècle, la création d’un port à Saint-Pierre se concrétise sous l’impulsion du gouverneur Hubert Delisle et du maire Charles Motais de Narbonne. En 1854, la première pierre d’une jetée est posée à Terre Sainte ; l’ingénieur colonial Louis Maillard propose alors d’aménager deux jetées et un épi pour abriter de la houle les bassins naturels existants. Ces ouvrages se révèlent insuffisants et l’on adopte le projet de creuser une nouvelle darse en perçant la plaque corallienne afin d’obtenir un bassin de quatre hectares avec une passe de trente mètres, initié par Pierre Joseph Bonnin puis par Camille Jacob de Cordemoy. Les travaux butent sur une veine rocheuse très dure et, après la crise économique qui suit 1863, la colonie se retire du financement ; la municipalité de Saint-Pierre reprend les travaux en contractant des emprunts importants. Le creusement du chenal d’accès est achevé en 1883, année de l’inauguration du port, qui peut alors recevoir des navires de 4,5 mètres de tirant d’eau, capacité bientôt dépassée par l’évolution des tonnages et qui conduit à privilégier le port de la Pointe des Galets. Entre 1870 et 1885, des travaux visent à améliorer les capacités et les services liés à la construction, la réparation et l’entretien des navires ; un bassin de radoub est creusé à l’angle sud‑ouest du port. Faute de fortes marées à Saint-Pierre, la mise à sec des bâtiments se faisait en fermant l’entrée du bassin puis en évacuant l’eau à l’aide de pompes. Vingt-deux bassins de ce type sont repérés dans le patrimoine français, mais seuls ceux de Rochefort et de Toulouse bénéficient d’une protection au titre des monuments historiques. Dès le milieu du XXe siècle, le bassin de radoub a perdu sa fonction originelle ; il sert depuis d’abri aux barques des pêcheurs et des quais y ont été aménagés lors de la modernisation du port à la fin des années 1990.

Liens externes

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