Bâtiment thermal gallo-romain dit Piscine Jutier à Plombières-les-Bains dans les Vosges

Bâtiment thermal gallo-romain dit Piscine Jutier

  • 88370 Plombières-les-Bains
Crédit photo : Avuxon - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
200
300
1500
1600
1700
1800
1900
2000
IIe siècle
Construction initiale
XVe siècle
Abandon de la piscine
1857
Fouilles archéologiques
11 août 1980
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Bâtiment thermal gallo-romain dit Piscine Jutier (vestiges) , en sous-sol de la rue Stanislas, et en regard de la parcelle AB 8 : classement par arrêté du 11 août 1980

Personnages clés

Prosper Jutier Architecte chargé des fouilles en 1857.
François de Bassompierre Reconstructeur de l'étuve Bassompierre.
Michel de Montaigne Voyageur mentionnant les bains en 1580.
Dom Calmet Historien apportant des précisions en 1748.

Origine et histoire

La Piscine Jutier est un bâtiment thermal gallo-romain situé à Plombières-les-Bains (Vosges), témoin de l'ancienneté de l'activité thermale liée aux sources chaudes de la vallée. Selon les informations disponibles, la piscine daterait du IIe siècle et faisait partie, avec l'étuve (ou Robinet romain) et le Bain romain, d'un ensemble thermal où l'on se baignait dans une eau tempérée après le bain de vapeur. Les renseignements sur le site restent fragmentaires en raison de l'absence d'écrits concordants et de récits divergents. Prosper Jutier, chargé par Napoléon III d'entreprendre des fouilles en 1857 pour retrouver les captages romains et augmenter le débit des sources, mit au jour une piscine rectangulaire appartenant à cet ensemble. Avant ces fouilles, le site avait été occupé par une petite étuve dite Bassompierre, reconstruite par François de Bassompierre et restaurée en 1811-1812; l'étuve romaine avec son Robinet fut ensevelie après l'Antiquité et la piscine aurait été utilisée jusqu'au XVe siècle avant d'être également recouverte. Le Bain romain était la seule construction antique encore visible à la Renaissance, et entre les XVIe et XVIIe siècles plusieurs médecins et voyageurs, dont Michel de Montaigne après son séjour de septembre 1580, mentionnèrent les bains; Dom Calmet apporta des précisions en 1748. Les vestiges de la piscine sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 11 août 1980. La piscine présente un plan rectangulaire de 10 mètres sur 6,7 mètres; elle est construite en pierre de taille de grès des Vosges, de couleur gris-rose, avec des parois en gros blocs assemblés. Des gradins en amont et en aval rappellent ceux du Bain romain. Les vestiges se situent en sous-sol sous la rue Stanislas, à l'angle nord-ouest de la maison des Arcades; on y accède par une trappe, un étroit couloir et une échelle. Des carreaux de verre colorés sur le trottoir marquent l'emplacement et laissent passer la lumière vers la voirie, qui repose sur des poutres de béton. L'étuve du Robinet romain se trouve en amont à proximité et la galerie Jutier longe le sud sous la rue Stanislas sans communiquer avec la piscine. Aucune source n'alimente directement la piscine, mais la proximité immédiate des sources thermales maintient une humidité et une chaleur constantes. Le site n'est pas aménagé pour l'accueil du public et n'est accessible que lors des Journées européennes du patrimoine.

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