Origine et histoire de la Batterie des Mèdes
La Batterie des Mèdes est située sur l'île de Porquerolles, au cap des Mèdes, sur la commune d'Hyères. Elle appartient à l'État français et est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 20 janvier 1989. L'ouvrage s'inscrit dans un ensemble de fortifications décidé par Napoléon Ier pour renforcer la défense des côtes méditerranéennes ; la réalisation de ce dispositif commence en 1810 et la plupart des fortins sont édifiés entre 1841 et 1861. La batterie elle‑même est parfois présentée comme construite dans la première moitié du XIXe siècle, mais des sources indiquent qu'elle a été édifiée en 1794 lors de la réorganisation qui suivit l'évacuation de Toulon par les Anglais. Les travaux initiaux comprenaient la construction de l'escarpe, d'une guérite et de l'enceinte arrière. L'ouvrage, d'origine XVIIIe siècle, a été remanié en 1811 puis complété dans les années 1840. Mis en veilleuse de 1815 à 1841, il fait l'objet d'un nouvel examen par la commission de défense des côtes qui propose alors de l'armer et d'y installer une tour‑réduit. À partir de 1847 des travaux sont effectués et une caserne « à l'épreuve » est finalement construite. L'ouvrage est déclassé en 1884 et semble être conservé comme poste de surveillance des barrages des passes de la rade d'Hyères. Sur le plan architectural, il s'agit d'un bâtiment rectangulaire adossé au rocher, défendu côté mer par un mur, avec une entrée fortifiée au sud‑ouest ; l'enceinte côté terre comporte un petit bastion (bastionnet). Parmi les sources et ressources signalées figurent une étude de Frédéric Saffroy (La batterie de 164 des Mèdes, Parc national de Port‑Cros, 1998) ainsi que les inventaires régionaux et la base Mérimée. La Batterie des Mèdes représente le dernier ouvrage de défense construit sur l'île et illustre le système de protection de la place de Toulon.