Origine et histoire du Beffroi
Une première enceinte, datable avec réserve au milieu du XIIe siècle d'après le contexte historique, est lisible dans le parcellaire du bourg à l'ouest, au sud et à l'est, ainsi que dans quelques vestiges en élévation : au sud‑ouest un tronçon de courtine figurant sur un cliché ancien, une tour et l'indice d'une porte de ville. L'enceinte visible aujourd'hui a été construite dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Elle intègre au nord le bailliage, probablement élevé entre 1257 et 1283, comprend la porte dite du Tricot au nord‑ouest, bâtie au XIIIe siècle, et se rapproche du site castral à l'est pour constituer sa défense avancée. Des réparations et modifications sont mentionnées en 1357, 1362, vers 1400, 1488, 1525 et 1536, tandis que deux interventions sont précisément datées par inscriptions : 1573 au sud‑ouest et 1748 au sud‑est. Le tracé et l'élévation près de la porte du Tricot ont été modifiés en 1723 et 1774 ; ce secteur s'est ensuite effondré en 1857 puis à nouveau en 1989. Un pan de courtine a été supprimé au sud à une date incertaine pour former la place aux Herbes. L'enceinte comportait des tours rondes et quelques tours carrées ; une quinzaine sont attestées ou probables, mais seules huit sont, à divers états de conservation, plus ou moins bien conservées. À la fin du XVIIIe siècle sept portes sont mentionnées. La porte Saint‑Jean, ou de la Font, a été remaniée au XVe siècle. La porte du Tricot a été surélevée au XIVe siècle, dotée d'une horloge en 1579 et d'un campanile en 1600. La porte du Jeu de ballon a été détruite en 1833. Le petit faubourg au nord‑ouest, qui semble se développer à partir du XVe siècle ou au début du XVIe siècle, devait être protégé par une enceinte aujourd'hui totalement disparue dont la porte dite du petit faubourg est connue par les textes. Le grand faubourg, construit pour Louis Adhémar dans les années 1540‑1550, était entouré d'un mur en 1596 ; la tour d'angle et l'extrémité ouest de ce tracé sont partiellement conservées.