Origine et histoire du Beffroi
Le beffroi de Saint-Riquier, situé dans la commune du même nom à l'ouest du département de la Somme, fait partie des beffrois inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Beffrois de Belgique et de France depuis 2005. Un premier beffroi était implanté près de l'échevinage, rue Saint-Jean, dès 1126 ; il fut déplacé à son emplacement actuel en 1283. Partiellement détruit lors du sac de la ville en 1475, il fut rapidement réparé puis reconstruit de la fin du XVe siècle jusqu'en 1528. En 1788, le bâtiment fut transformé pour recevoir une prison, un auditoire et des logements de gardes : le cul-de-basse-fosse fut comblé, l'escalier modifié, et les étages multipliés et pourvus de fenêtres. Des travaux de restauration des maçonneries sont réalisés au XIXe siècle, dont des interventions signées Farcy en 1871, et la charpente a été refaite à plusieurs reprises jusqu'à une réfection complète en 1925 d'après les plans de l'architecte H. Lebon. Une importante campagne de restauration de l'élévation, de la charpente et de la toiture a également eu lieu vers 1970. Le beffroi a conservé son aspect de la fin du XVIIIe siècle ; c'est une tour carrée en pierre calcaire et en grès dont la base est médiévale et l'élévation datée du XVIe siècle. Le clocher, érigé à la fin du XVIIIe siècle, abrite une cloche nommée « Magdaleine », fondue en 1571, et l'édifice est équipé d'une horloge. À l'intérieur se succèdent une prison et quatre salles superposées ; ayant servi de mairie, le beffroi accueille aujourd'hui l'office de tourisme. Sur la façade, une plaque de bronze rappelle le passage à Saint-Riquier de Jeanne d'Arc prisonnière. Le beffroi est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1943.
