Origine et histoire de la Benoîterie
La benoîterie assurait l'entretien de l'église et le déroulement du culte : elle prenait en charge les linges liturgiques et funéraires, détenait les clefs, sonnait les cloches, réglait les cérémonies, présidait aux rites funéraires et veillait à l'instruction des filles. Située à côté de la chapelle Saint-André et du cimetière, la maison, dotée d'un fronton, est l'un des traits caractéristiques du village basque. La benoîterie, ou maison de la benoîte (en basque andere serora), est ainsi indissociable de l'église voisine. Marie Cadiou, dernière benoîte du Pays Basque, y a vécu ; elle est décédée en 1991. Logée gratuitement dans un logement concédé par la commune et toujours proche de l'église, la benoîte bénéficiait d'une place spécifique dans la société basque ancienne. En Pays Basque, une trentaine de benoîteries ont été recensées, mais beaucoup ont été dénaturées. Quatre d'entre elles sont protégées au titre des Monuments Historiques en raison de l'authenticité de leurs aspects et de l'intérêt ethnographique de ce type d'édifice ; celle de Bascassan est inscrite avec son jardin potager depuis le 11/01/1991. L'édifice ne remonterait pas au-delà de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe siècle ; son intérieur a conservé son organisation et son mobilier.