Origine et histoire
Le bloc erratique à cupules de La Verpillière, en Isère, sert de socle au monument aux morts de la commune. Appelé « Pierre Millet », il fut acheté en 1919 par le maire auprès de la commune voisine de Saint-Quentin-Fallavier, où il se trouvait à 2,5 km. Lors des travaux d'extraction en septembre 1919, une fosse située sur le côté est de la pierre, à plus d'un mètre de profondeur, a livré de nombreux ossements et du petit mobilier archéologique. La tombe contenait une quinzaine de corps ; plusieurs défunts étaient séparés par un lit de dallettes en grès et autres pierres, ce qui caractérise une sépulture collective à inhumations successives. Le mobilier, attribué au Chalcolithique, avait été confié aux Archives départementales de l'Isère mais a depuis été perdu ; des clichés photographiques de ces objets sont conservés au musée dauphinois à Grenoble. Ces images montrent neuf lames en silex retouchées, une dizaine de perles tubulaires de teinte vert sombre probablement en stéatite, quatre objets en bois de cerf (un pic, une douille de hache et deux perles), deux fragments de poinçons en os et une meule dormante d'environ 0,50 m de diamètre. Le bloc lui-même, en brèche triasique, pèse plus de 80 tonnes ; il présente une forme grossièrement parallélépipédique d'environ 4 m de côté sur 2 m de hauteur, avec des angles marqués. Sa face supérieure comporte de nombreuses cupules, peu profondes mais bien visibles. La pierre est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 29 mars 1926.