Brasserie-malterie Lefebvre-Scalabrino au Cateau-Cambrésis au Cateau-Cambrésis dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine industriel Brasserie-malterie

Brasserie-malterie Lefebvre-Scalabrino au Cateau-Cambrésis

  • Rue Jean-Jaurès
  • 59360 Le Cateau-Cambrésis
Brasserie-malterie Lefebvre-Scalabrino au Cateau-Cambrésis
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Brasserie-malterie Lefebvre-Scalabrino au Cateau-Cambrésis
Brasserie-malterie Lefebvre-Scalabrino au Cateau-Cambrésis
Crédit photo : Velvet - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal ; propriété d'une société privée

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

L'ensemble des bâtiments de la brasserie : l'atelier de production (avec la salle des machines, dénommé bâtiment A) , en totalité, reconstruit après 1918 (cad. AE 377, 1033) ; les façades et toitures de l'ancien atelier de production de l'abbaye Saint-André (dénommé bâtiment B) (cad. AE 1003, 1034) ; les façades et toitures sur cour des deux logements patronaux (dénommés bâtiments C et D) (cad. AE 382, 1031) ; les façades et toitures sur cour des anciennes écuries et dépendances de l'abbaye Saint-André (dénommées bâtiment E) (cad. AE 1031) ; le sol de la cour (cad. AE 377, 382, 1031 à 1034) : classement par arrêté du 27 mars 2000

Origine et histoire de la Brasserie-malterie

La brasserie-malterie Lefebvre-Scalabrino, située au Cateau-Cambrésis (Nord), occupe l'emplacement de l'ancienne abbaye Saint-André dont subsistent quelques éléments, notamment les communs utilisés comme écuries. La construction d'une nouvelle brasserie a été lancée au début du XXe siècle (les sources évoquent 1910 puis 1913) ; l'usine fut partiellement détruite pendant la Première Guerre mondiale puis reconstruite en 1918. L'édifice, en brique à décors de pierre, présente un haut atelier de fabrication en deux corps à pignons de style régionaliste, dominé par le toit polygonal de la touraille et accompagné d'une cheminée d'aération. Le processus de production se déroulait selon un système en cascade : au quatrième étage se faisaient le stockage et la mouture du malt sous une couverture d'éclairage zénithal, au troisième se trouvait la touraille avec ses paliers pour la torréfaction, au deuxième le concasseur à malt, et les caves voûtées en brique accueillaient la fermentation en fûts. L'énergie était fournie par une machine à vapeur, modèle Weyher et Richemont, encore en place, et transmise par courroies entre les étages ; ceux-ci communiquaient par des escaliers droits métalliques. À l'arrière de la cour se trouvent deux logements patronaux et la cour pavée est traversée par un souterrain menant vers les remparts de la ville. Au moment de la cessation d'activité en 1926, l'entreprise employait près de vingt ouvriers ; les sources indiquent une production annuelle de l'ordre de 10 000 puis près de 12 000 hectolitres, conditionnée en bouteilles et de fermentation haute. Après l'arrêt de la production, le site a été utilisé comme lieu de stockage. Classée monument historique le 27 mars 2000, la brasserie a été acquise par la communauté de communes du Pays de Matisse pour être restaurée : les travaux, conduits pendant trois ans, ont réparé l'édifice à l'identique afin de mettre en valeur les anciennes installations et de permettre une relance de l'activité. Le site conserve un matériel intéressant, notamment des cuves, une trémie, un four et une pompe.

Liens externes