Origine et histoire
La briqueterie des Chauffetières est située à L'Hôme‑Chamondot (Orne), à 3 km au nord du bourg et à 1,4 km au nord‑est de l'église Sainte‑Madeleine et du château de La Ventrouze. Attestée en 1760 (décrite dans l'Encyclopédie) et mentionnée en 1793, elle appartenait alors au marquis de Gontaud‑Biron ; à l'origine elle se composait d'un four, d'une halle, d'un logement et d'une étable, et un second four et une halle y furent ajoutés au début du XIXe siècle. Exploitée depuis 1920 par la famille Fontaine, la briqueterie produit des briques flammées destinées principalement aux chantiers de restauration des monuments historiques. L'argile est extraite sur place et sert à fabriquer des briques moulées à la main (environ 1 000 par jour) ou par presse mécanique (environ 2 000 par jour). Un des deux fours a été détruit en 1990 ; le four subsistant, installé sous l'une des halles, est un four intermittent à flamme directe, à laboratoire non voûté, muni d'un foyer et de deux canaux de chauffe. Le remplissage du four s'étale sur quatre jours ; il est progressivement chauffé (petit feu pendant deux jours, puis grand feu trois jours), puis, après extinction du foyer, recouvert de terre pendant huit jours ; sa capacité est d'environ 17 000 briques et une fournée nécessite environ soixante stères de bois. La briqueterie dispose d'un hangar aménagé vers 1984 pour la préparation et le séchage, abritant mélangeuse, nettoyeuse et mouleuse, ainsi qu'une pièce de séchage capable de contenir 17 000 briques. L'activité s'étend généralement de mai à novembre et la fabrication consomme aussi près de 30 m³ de terre par fournée. Les deux pièces de séchage et le four subsistant sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 9 juin 1995.