Cachot de Siparis

Cachot de Siparis

  • 97250 Saint-Pierre
Cachot de Siparis
Cachot de Siparis
Cachot de Siparis
Cachot de Siparis
Crédit photo : Riba - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
Milieu du XVIIe siècle
Construction du cachot
8 mai 1902
Éruption de Saint-Pierre
11 mai 1902
Sauvetage de Cyparis
25 juillet 1979
Inscription historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Cachot de Siparis (cad. B 47) : inscription par arrêté du 25 juillet 1979

Personnages clés

Louis-Auguste Cyparis Prisonnier survivant de l'éruption de 1902, devenu attraction de cirque.

Origine et histoire

Le cachot de Cyparis est une cellule voûtée en pierres, datée du milieu du XVIIe siècle, située au fond d'une cour dans la partie est des ruines de la prison de Saint-Pierre, rue de la Prison, dans le quartier du Centre. De plan rectangulaire régulier, il ne comporte qu'une porte — autrefois en bois massif — et une petite baie grillagée au droit de celle-ci; il se dresse à quelques mètres d'un bassin. Louis-Auguste Cyparis, dit Samson, originaire du Prêcheur, tantôt marin tantôt cultivateur, fut condamné après avoir blessé un camarade d'un coup de coutelas; il avait d'abord reçu un mois de geôle puis, après s'être échappé pour participer à une fête et être revenu se constituer prisonnier, il fut puni de huit jours de cachot. C'est pendant cette détention que l'éruption du 8 mai 1902 frappa Saint-Pierre; l'épaisseur des murs, la position du cachot au pied du Morne Abel et ses rares ouvertures orientées au sud-ouest, à l'opposé du déplacement de la nuée ardente, protégèrent le prisonnier des effets directs des gaz brûlants. Cyparis raconta avoir entendu un bruit formidable, vu une fumée pénétrer par la petite fenêtre et subi des brûlures avant que le silence ne règne dans la ville. Le 11 mai, des sauveteurs venus du Morne-Rouge entendirent ses appels et dégagèrent l'entrée du cachot. Sa survie tient à la singularité des circonstances — il échappa à la catastrophe parce qu'il se trouvait en prison — et lui valut une renommée internationale. Par la suite, il devint l'une des attractions du cirque américain Barnum, où il montra son corps et son visage marqués par les cicatrices de ses brûlures. On rapporte qu'il serait mort à Panama, probablement dans l'oubli et la misère. Le cachot de Cyparis a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 25 juillet 1979. Des documents et images sont accessibles sur Wikimedia Commons et dans les notices consacrées à la prison de Saint-Pierre ainsi qu'à la liste des monuments historiques de la commune.

Liens externes

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Voir également
Divers

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