Origine et histoire du Café de la Paix
Le Café de la Paix, situé à La Rochelle (Charente-Maritime), occupe l'emplacement de l'ancien hôpital Saint-Étienne. Après l'épidémie de 1709, Anne Forestier recueillit et soigna des femmes pauvres dans une grande maison déjà attestée en 1651, y faisant aménager une salle pour les malades et une chapelle dédiée à saint Étienne. Rejointe par d'autres bienfaitrices surnommées les Forestières, elle participa également à l'éducation des jeunes filles. Sur les conseils des pères de l'Oratoire, les bâtiments furent reconstruits en 1712 par l'entrepreneur Janno d'après des plans de l'ingénieur Claude Masse ; la première pierre portant une inscription est conservée au musée d'Orbigny-Bernon. Avec l'appui de Mgr de Champflour, l'établissement reçut des lettres patentes en juin 1723, confirmées par le Parlement en 1736. Un projet de réaménagement de la chapelle fut conçu en 1782 par Julien Nassivet. En 1794 les bâtiments furent attribués à l'hôpital général Saint-Louis, qui les vendit ultérieurement ; une partie servit dès la fin du XVIIIe siècle puis au début du XIXe siècle de café militaire, créé en 1793. En 1852, des maisons voisines furent achetées et le café fut reconstruit pour devenir le Café de la Paix ; il fut réaménagé vers 1900 par M. Carache et porte sa dénomination actuelle depuis 1900. Dans la première moitié du XXe siècle, une salle de cinéma fut édifiée au nord du café, l'actuel Olympia (CGR). La salle du café, dont le décor Belle Époque a été restauré en 1931 par le peintre A. Terral, conserve des boiseries de style Empire, des moulures, des peintures florales au plafond, des lustres ciselés et de grands miroirs muraux. La salle est classée monument historique par arrêté du 17 avril 1984, et la salle de cinéma Olympia ainsi que la façade du café ont été inscrites par arrêté du 7 mars 2022.