Cale sèche de la Landriais au Minihic-sur-Rance en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine maritime Forme de radoube et cale sèche

Cale sèche de la Landriais

  • Tregonde
  • 35870 Le Minihic-sur-Rance
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Cale sèche de la Landriais
Crédit photo : Pymouss - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Cale sèche (cad. domaine public maritime, non cadastré, mais figurant sur le plan cadastral sur la parcelle D 181) : inscription par arrêté du 8 août 1996

Origine et histoire de la Cale sèche

La cale sèche de la Landriais se situe au Minihic‑sur‑Rance (Ille‑et‑Vilaine), à l'est du bourg et face à l'estuaire de la Rance, qui se jette dans la Manche. Le chantier naval de la Landriais a été fondé en 1850 par la famille Saubost ; François Lemarchand en prend la direction en 1880. En 1905, François Lemarchand présente une pétition pour occuper une parcelle devant ses chantiers afin d'y établir une installation de réparations ; la cale sèche en bois est construite en 1908 pour répondre au développement de la grande pêche. Elle est mentionnée comme mise en service en 1910 et a fonctionné jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Par sa taille et son architecture, cet ouvrage est probablement unique en Europe : entre Brest et Cherbourg, seul le radoub du port de Granville pouvait alors recevoir un voilier de la taille d'un terre‑neuvas. Il s'agit d'une structure ovale en bois longue de 45 m, composée d'une vingtaine de poteaux entretoisés recouverts d'un bordage soigneusement calfaté. En 1920, sous la direction de Louis Lemarchand, le chantier comprend trois parcelles totalisant 1 115 m2 dédiées à la construction et à la réparation de navires ; un en‑tête de 1922 signale la présence d'un bassin de radoub, d'une scierie et d'ateliers à vapeur, ainsi qu'une spécialisation dans la construction de doris et de bateaux à moteur et dans les travaux de peinture et d'enduits sous‑marins. En 1901, une machine à vapeur horizontale et sa chaudière tubulaire à foyer intérieur (surface de chauffe 11 m2, 16 tubes, capacité 1 125 litres, fonctionnement sous la pression de 7 kg 500) provenant des ateliers Aubert à Paris sont installées pour l'outillage du travail du bois ; cette machine, rapidement insuffisante, est remplacée par un modèle acheté à l'Exposition universelle de Paris. Louis Lemarchand, qui reprend le chantier en 1920, acquiert en 1926 un moteur Duvant entraînant une dynamo en courant continu, ce qui permet d'électrifier le chantier et de développer l'outillage électroportatif. Le moteur Duvant est aujourd'hui exposé au public par l'association Les Amis de la Baie de la Landriais, dans l'ancien local du treuil de hissage. En 1971, l'activité principale porte sur la réparation des navires de plaisance et de pêche, l'entretien et l'hivernage ; en activité annexe, le chantier assure la vente d'accastillage, le montage de mâts Marco Polo et la construction de caravelles en bois, la production étant alors tournée à 100 % vers le marché français. Le matériel de 1971 comprend une scie circulaire, une raboteuse, une dégauchisseuse, une défonceuse pour mâts, une mortaiseuse, une perceuse fixe, ainsi que des moyens nautiques (une vedette et un chalutier) et un outillage mécanique et Renault‑Marine de haute qualité. Le chantier employait 11 personnes en 1971, puis 15 en 2015. Le site est aujourd'hui occupé par un chantier naval de maintenance, le chantier naval de la Landriais, et la cale sèche est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 8 août 1996.

Liens externes