Calvaire de Plougastel-Daoulas dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Calvaire

Calvaire de Plougastel-Daoulas

  • 1-4 Rue Jean Fournier
  • 29470 Plougastel-Daoulas
Calvaire de Plougastel-Daoulas
Calvaire de Plougastel-Daoulas
Calvaire de Plougastel-Daoulas
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Calvaire de Plougastel-Daoulas
Calvaire de Plougastel-Daoulas
Calvaire de Plougastel-Daoulas
Crédit photo : Gerhard Haubold - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Calvaire (cad. BE 283) : classement par arrêté du 31 janvier 1881

Origine et histoire du Calvaire

Érigé entre 1602 et 1604 comme ex-voto à la suite de l’épidémie de peste de 1598, le calvaire de Plougastel-Daoulas est l’un des plus importants de Bretagne et a été classé monument historique en 1889. Il se trouve au centre du bourg, au sud de l’église paroissiale Saint-Pierre reconstruite en 1950, dans l’ancien enclos paroissial; en breton il est appelé Kalvar Plougastell-Daoulaz ou Kroaz ar vossen. Le territoire communal compte 26 croix qui jalonnent les chemins menant au bourg et participent au paysage dévotionnel en racontant la Passion du Christ, la douleur de Marie et le rôle des saints protecteurs locaux. La construction se déroule en plusieurs étapes : le socle est achevé en 1602, les trois croix sont posées en 1603 et l’ensemble de la statuaire est terminé en 1604. L’édifice actuel a été reconstruit, à l’emplacement d’une construction du XVIIe siècle, entre 1870 et 1872 d’après les plans de l’architecte diocésain Joseph Bigot; la façade occidentale porte la date de 1871. Le calvaire a été endommagé par les bombardements des 22 et 23 août 1944 et a fait l’objet d’une restauration sous la direction du ministère des Beaux-Arts et des Monuments historiques en 1949, menée par le sculpteur Millet après que John D. Skilton eut mis à l’abri les statues et organisé un fonds de restauration; une campagne de restauration complète a de nouveau été menée de novembre 2003 à mars 2004. Haut d’environ dix mètres, le monument repose sur un socle octogonal dont le noyau a des côtés de 1,70 mètre et qui est flanqué de quatre contreforts épais; un escalier de quatorze marches, près du contrefort nord‑ouest, permet d’accéder à la plate‑forme centrale où prenait place autrefois le prédicateur. La base, en microdiorite quartzique jaune de Logonna-Daoulas, est pourvue à ses angles d’éperons obliques percés d’arcades et ornés, sur leurs faces extérieures, de statues des évangélistes; une frise court au sommet de cette base. Sur la plate‑forme s’élèvent trois croix, celle du Christ à traverse double et celles des larrons, au milieu d’une statuaire abondante qui illustre la Passion en une série de scènes. Selon les descriptions, la statuaire compte de 150 à 182 figures sculptées en pierre de Kersanton de teinte bleue, réparties en vingt‑huit tableaux représentant notamment des épisodes bibliques et des légendes comme Katel Kollet; les plus grandes pièces mesurent environ un mètre et pèsent de 100 à 200 kilogrammes. Inspiré du calvaire de Guimiliau, le modèle général est proche mais la distribution des figures n’est pas strictement linéaire et semble répondre à quatre thématiques associées aux points cardinaux : à l’est la naissance et l’ensevelissement, au nord la souffrance, au sud la Pâque et le chemin de croix, à l’ouest la mort et la résurrection. La lecture des scènes se fait traditionnellement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, en commençant par l’Annonciation et en effectuant sept tours qui suivent les étapes de la vie du Christ. La frise et la plate‑forme rassemblent, en continuité, les épisodes majeurs : à l’est se succèdent l’Annonciation, la Visitation, le mariage et la Nativité, la Circoncision et la Fuite en Égypte; au nord figurent les scènes du Jardin des Oliviers, l’arrestation et la comparution devant Caïphe; à l’ouest sont représentées l’entrée à Jérusalem, l’Adoration des Mages et la présence de saints invoqués contre la peste comme saint Roch et saint Sébastien; au sud se trouvent la Cène, le lavement des pieds et d’autres scènes liées à la trahison de Judas. Sur la plate‑forme, les groupes traitent du Baptême et de la Mise au Tombeau, de la Flagellation et du Couronnement d’épines, de la comparution devant Pilate, de la Résurrection et du retour des élus des limbes, ainsi que de la montée au Calvaire où apparaissent Véronique, saint Jean, la Vierge, Simon de Cyrène et divers soldats et personnages du cortège. Les fûts centraux présentent des motifs votifs liés aux épidémies, des groupes geminés (la Vierge et saint Pierre, la Pietà et le Christ ressuscité, sainte Marie‑Madeleine et saint Jean), le Bon et le Mauvais Larron avec leurs gardiens angéliques ou diaboliques, ainsi que les deux cavaliers Longin et Stéphaton; des anges recueillent le sang du Christ et décorent la croix. Les observations de chercheurs et chroniqueurs ont souligné la richesse narrative et le pittoresque anachronique de certaines figures paysannes costumées, qui participent à la dimension collective et populaire du monument.

Liens externes