Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère dans la Drôme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Calvaire

Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère

  • 54 Avenue Berthelot
  • 26100 Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
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Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
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Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère
Crédit photo : Jvillafruela - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Portail monumental d'entrée sur la route et murs de clôture en galets ; chapelles funéraires suivantes : chapelle du Saint-Esprit, tombe de la famille Rivoire (1862) , chapelle de l'Ascension, tombe de la famille Charrin, chapelle Saint-Pierre, chapelle des Andrivon puis des Fontanille (1824) , chapelle Sainte-Madeleine, tombeau des Fontanel (1824) , chapelle du Saint-Sacrement primitivement maison de Nazareth, chapelle de l'Onction construite par les Duvivier (1821) , chapelle Notre-Dame des Douleurs, tombe de la famille Larat, chapelle du Saint-Sépulcre ; calvaire central, y compris sa balustrade avec les six oratoires et les deux chapelles incluses dans cette balustrade ; pierres tombales dispersées et débris divers ; sol de la parcelle (cad. BE 78) : classement par arrêté du 24 juillet 1986

Origine et histoire du Calvaire des Récollets

Le calvaire des Récollets de Romans-sur-Isère (Drôme) reproduit fidèlement les quatorze stations du chemin de Croix suivi par le Christ à Jérusalem, aboutissant à un calvaire et à une reconstitution du Saint-Sépulcre ; il constitue un cimetière romantique classé Monument historique depuis 1986. Conçu en 1516 par le marchand pieux Romanet Boffin pour suppléer au voyage à Jérusalem rendu dangereux, le projet s'appuya sur la ressemblance topographique qu'auraient relevée deux franciscains de retour de Palestine ; après s'être rendu lui‑même à Jérusalem, Boffin fit édifier quatorze stations aboutissant à un calvaire situé hors les murs. L'ouvrage fut implanté sur une éminence à un quart de lieue de la ville, près d'un petit ermitage ; l'archevêque de Vienne céda ses droits et la première pierre fut posée le 15 mars 1517. Le site fut confié aux franciscains, qui y édifièrent une chapelle — l'actuelle église Sainte‑Croix — et un couvent ; il devint rapidement lieu de pèlerinage réputé, comme en témoigne une lettre de Louise de Savoie en date du 13 août 1525 demandant l'attribution de bois aux frères. Les habitants de Romans lui attribuèrent des vertus miraculeuses : on raconte notamment qu'un barral de vin apporté aux ouvriers ne cessa de couler jusqu'à la fin des travaux, événement qui donna naissance à un proverbe local. Le calvaire fut le point d'aboutissement de la procession annuelle du dimanche des Rameaux, au cours de laquelle le chapitre collégial portait le corps de saint Barnard. Saccagé en 1562 pendant les guerres de Religion, il fut ensuite restauré et confié aux récollets. À la Révolution, le site fut transformé en cimetière, statut qu'il conserva jusqu'en 1812 ; le monastère avait été acheté par des chartreux expulsés de leurs cellules, qui le remirent bientôt à la ville, laquelle en fit un établissement public. Restauré en 1820, le chemin de Croix comprenait alors 21 stations en ville et 19 dans l'enclos du calvaire, et de riches chapelles funéraires furent édifiées par des habitants fortunés de Romans ; néanmoins le lieu fut abandonné à la fin du XIXe siècle. Des travaux de débroussaillage entrepris à partir de 1967 par l'Association des Amis du Calvaire ont amorcé une reprise d'entretien, et le calvaire ainsi que les stations sont classés au titre des monuments historiques depuis le 24 juillet 1986.

Liens externes