Calvaire et chapelle de Tronoën à Saint-Jean-Trolimon dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Calvaire

Calvaire et chapelle de Tronoën

  • 198-200 Tronoan
  • 29120 Saint-Jean-Trolimon
Calvaire et chapelle de Tronoën
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Crédit photo : Vassil - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Calvaire (cad. B 101) : classement par arrêté du 13 juin 1894

Origine et histoire du Calvaire et la chapelle de Tronoën

Notre-Dame-de-Tronoën, chapelle de pèlerinage dépendant de la commune de Saint-Jean-Trolimon en Pays bigouden, domine la baie d'Audierne à trente mètres d'altitude, à cinq kilomètres au nord de Penmarc'h et de Saint-Guénolé. Le site est occupé depuis le Néolithique et a connu, entre autres, un oppidum et un fanum au second âge du Fer ; à l'époque gallo-romaine, des ex-voto témoignent d'un culte lié à Vénus qui se transformera peu à peu en dévotion mariale. La toponymie de Tronoën reste incertaine : elle est généralement interprétée comme liée à tro « vallée » et aon « rivière », mais une autre hypothèse propose Tro-an-oan, « vallée des brebis », soutenue par des noms de lieux voisins évoquant la tonte et l'élevage du mouton. La chapelle actuelle, de plan rectangulaire (25 m sur 12 m), comprend une nef à quatre travées voûtées en ogive, un bas-côté nord, un chevet plat et un arc diaphragme qui porte le clocher central. Les voûtes de la nef, dotées de liernes, forment des compartiments octopartites tandis que celles du bas-côté sont quadripartites ; cinq baies géminées de style flamboyant éclairent l'édifice et la grande verrière du chevet, à cinq lancettes surmontées d'une rosace, présente un remplage de type gothique rayonnant. Sur le plan stylistique et chronologique, la chapelle se rattache aux sanctuaires de pèlerinage bretons des premières décennies du XVe siècle et semble liée à des patrons lignagers de Cornouaille. Le porche principal au sud, richement sculpté, s'ouvre sur la nef ; une porte nobiliaire donne directement sur le chœur et un bénitier extérieur orne le retour d'un contrefort de la tourelle d'escalier. À l'intérieur, la statuaire est abondante : on y remarque une Vierge de la fin du XVIe siècle sur le pilier de l'arc diaphragme, une Annonciation de la fin du XVe siècle au chevet et une imposante pierre d'autel, exhumée vers 1890 et installée au début du XXe siècle. D'autres pièces décorent les autels secondaires et le collatéral, parmi lesquelles saint Maudez, sainte Barbe, des anges du XVIIIe siècle, des sculptures provenant du calvaire de Saint-Evy et un saint Sernin du XVIIe siècle. Les clefs de voûte et les culots portent des blasons et des têtes sculptées dont la polychromie a en grande partie disparu ; on relève notamment le blason de Kerguiffinec et une tête de mouton possible allusion à la toponymie. Le clocher, posé au centre de la chapelle sur l'arc diaphragme, s'élève à trente mètres : sa chambre de cloches percée de six arcatures soutient une flèche octogonale flanquée de pinacles et reliée à deux clochetons par une galerie à balustrade trilobée décorée de gargouilles. La sacristie, adossée au pignon ouest et relevée en 1995, présente un plan rectangulaire et de petites ouvertures chanfreinées. En contrebas, le long de la route menant à la mer, une fontaine de dévotion, abritée par un édicule, alimente un lavoir et une mare ; la source, christianisée sous la protection de saint Maudez, reste associée aux pratiques populaires de guérison. Le calvaire, le plus ancien des sept grands calvaires de Bretagne, est daté stylistiquement entre 1450 et 1470 : il comporte un soubassement rectangulaire, deux frises sculptées séparées par un larmier et trois crucifixions. La majorité des sculptures est taillée dans le granite de Scaër, tandis que la Visitation, la Nativité et les Rois mages, exécutés en Kersanton, ont mieux résisté aux intempéries. L'analyse stylistique met en évidence l'intervention d'au moins quatre sculpteurs et la personnalité d'un « maître de Tronoën » dont l'atelier se reconnaît à des traits constants — conception compacte des formes, anges de compassion, pieds du Christ en torsion et détails caractéristiques de barbe — et qui se rattache à un groupe d'œuvres de la région de Carhaix. L'organisation iconographique du calvaire privilégie une lecture à la fois horizontale, pour la succession des épisodes terrestres, et verticale, pour l'élévation spirituelle vers la croix : les scènes superposées établissent des correspondances méditatives entre registres et servent d'instrument théologique pour les pèlerins. Les faces du monument présentent une série d'épisodes de la vie du Christ, de la Passion et de la Résurrection, associés à des thèmes de l'Ancien Testament et de la rédemption afin d'instruire et d'émouvoir. Le calvaire et la chapelle ont été classés au titre des Monuments historiques, respectivement en 1894 pour le calvaire et en 1907 pour la chapelle ; depuis 2012 la chapelle accueille un pardon dédié aux surfeurs. Le site a par ailleurs été mis en lumière lors d'illuminations organisées en 2013, 2015 et 2019, et a inspiré de nombreux peintres, graveurs, photographes et quelques films, témoignant de son rayonnement culturel.

Liens externes