Canal de Lalinde (aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve) en Dordogne

Canal de Lalinde (aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve)

  • 24150 Lalinde
Canal de Lalinde aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve
Canal de Lalinde aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve
Canal de Lalinde aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve
Canal de Lalinde aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve
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Canal de Lalinde aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve
Canal de Lalinde aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve
Canal de Lalinde aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Aqueduc et pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve (cad. AP 188) : inscription par arrêté du 11 septembre 1996

Origine et histoire

Le canal de Lalinde est un canal latéral à la Dordogne long de 15 km, situé en amont de Bergerac. Sa création a été décidée en 1837 pour contourner les rapides et passages rocheux qui rendaient la navigation difficile entre le cingle de Trémolat et Bergerac. Les plans furent confiés à l'ingénieur Pierre Vauthier (1784-1847) et les travaux, adjugés à des entrepreneurs bordelais, commencèrent en 1838. Le creusement s'est déroulé de 1838 à 1843 et le canal a été ouvert à la navigation en 1844. Il a été utilisé jusqu'à la Seconde Guerre mondiale malgré la concurrence du chemin de fer à partir de 1879. Le canal relie Mauzac, en aval du cingle de Trémolat, à Tuilières (commune de Mouleydier) et traverse les villages de Sauveboeuf, Lalinde, Port-de-Couze et Saint-Capraise-de-Lalinde. Son tracé comporte neuf écluses, dont trois écluses simples à Mauzac, Lalinde et la Borie-Basse, et se termine par un groupe remarquable de deux écluses triples à Tuilières. L'ouvrage comprend également cinq maisons d'éclusiers, sept ponts, des pigeonniers, des bassins de stationnement et de radoub, des cales et un escalier d'écluses à Tuilières. L'alimentation en eau s'effectue par le barrage de Mauzac via un aqueduc d'alimentation. Le gabarit admis est de 29 m sur 6. Plusieurs ouvrages remarquables jalonnent le canal; d'amont en aval on note le site de Mauzac (écluse, aqueduc d'alimentation et maison éclusière), l'aqueduc et le pont-déversoir de la Tuilerie de Villeneuve, les bassins et écluses de Lalinde et de Port-de-Couze, l'écluse de la Borie-Basse à Baneuil, le petit pont-canal et les bassins de Saint-Capraise-de-Lalinde, ainsi que le site de Tuilières avec son barrage, son groupe d'écluses, ses ponts et ses maisons éclusières. Certains de ces ouvrages sont inscrits au titre des monuments historiques. Au XIXe siècle, le canal suscita des critiques pour son coût; le roi Louis-Philippe se serait plaint de son prix en disant : « Mais le canal de Lalinde, on le pave donc avec des pièces de cent sous ! » En 1926, un décret a supprimé la Dordogne de la liste des voies navigables en amont de Saint-Pierre-d'Eyraud, entraînant le désengagement de l'État pour l'entretien des ouvrages. La « Société anonyme du canal de Lalinde » fut ensuite créée par des entreprises riveraines souhaitant sécuriser leur approvisionnement en eau. Le 11 juillet 1964, un accident à Port-de-Couze impliquant un camion-citerne a causé la mort de huit spectateurs et blessé treize personnes; le passage des gabares a été ultérieurement rendu impossible après le busage du canal à cet endroit. Un décret de 1992 a concédé l'ensemble de l'ouvrage, dépendant du ministère des Transports, au Syndicat intercommunal du canal de Lalinde, qui assure l'exploitation et l'entretien. En 2014, après des travaux financés par les communes riveraines pour construire trois passerelles et deux pontons, la portion de quatre kilomètres entre Port-de-Couze et Saint-Capraise-de-Lalinde a de nouveau été reconnue navigable par décret ministériel. Des projets d'exploitation touristique de ce tronçon, confiés à un opérateur privé, ont été envisagés pour l'été 2015. Début 2016, des travaux ont été entrepris pour refaire l'étanchéité du pont-canal de Saint-Capraise-de-Lalinde et remplacer la double porte n°5 de l'escalier d'écluses de Tuilières. Une légende locale évoque le coulobre de Lalinde, un monstre censé hanter les rochers de la rive gauche de la Dordogne, récit témoignant du folklore lié à la vallée. Aujourd'hui le canal présente un intérêt touristique dans la région et fait l'objet d'actions de conservation et d'aménagement par les collectivités riveraines.

Liens externes