Canaux

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Propriété de la commune

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Le lit du canal de Pamiers, enserrant la ville, situé sur les parcelles K 203, 210, 211, 248, 254, 1019, 1021, 1026, 1032, 1074, 1081, 1082, 1374, 1376, 1419, 1962, 1964, 1982, 1986, 1995, 1998, 2008, 2015, 2043, 2052, 2060, 2080, 2081, 2091, 2094, 2231, 2238, 2242, 2246, 2407, 2411, 2420, 2426, 2432, 2455, 2456, 2496, 2497 : inscription par arrêté du 16 juillet 1999

Origine et histoire

Les canaux de Pamiers forment un réseau d’irrigation et de dérivation entourant le centre ancien de la ville, établi depuis l’époque médiévale. Ils occupent un ancien méandre de l’Ariège, recoupé à une époque inconnue. Un savant dispositif de dérivation des eaux du fleuve est attesté à partir du XIIIe siècle. D’abord conçus à vocation défensive, ces canaux ont progressivement été utilisés pour alimenter de multiples activités artisanales et industrielles, notamment autour du pastel. Ils sont alimentés par des sources et des résurgences, mais surtout par une prise d’eau dans l’Ariège contrôlée par une chaussée placée dans la rivière. La chaussée la plus importante, nommée "granda paissièra", a été détruite à plusieurs reprises par des crues et a été placée ou déplacée au Barriol et au Mas Vieux, où elle se trouve encore aujourd’hui. Les registres communaux précisent qu’elle était bâtie en bois et que son entretien représentait une charge financière importante pour la ville, comme en témoigne la taille levée en 1417 pour réparer des dégâts dus à une inondation. Au sud, la chaussée du Foulon alimente le canal du Barriol, qui se dédouble avant le Pont Neuf pour former les canaux est et ouest du centre-ville ; ils se rejoignent près du carrefour de Lestang et se déversent ensuite dans l’Ariège. La longueur cumulée du réseau est indiquée dans les sources entre trois et cinq kilomètres. La présence de l’eau a permis l’implantation de nombreux moulins, tanneries et foulons au pied des remparts longeant les canaux. Entretien, modifications et améliorations ont été réalisés au fil des siècles pour répondre aux besoins des générations d’Appaméens. L’ensemble est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 16 juillet 1999, et un parcours d’interprétation permet de découvrir l’histoire des canaux et leur rôle dans le développement artisanal de la ville.