Origine et histoire du Carillon
Le carillon du Mas Rillier se situe sur l'esplanade du hameau du Mas Rillier à Miribel (Ain), sur le site du sanctuaire de Notre‑Dame du Sacré‑Cœur, fondé par l'abbé Thomas en 1932 sur les ruines d'un ancien château. L'instrument, issu des fonderies Paccard d'Annecy, date de 1938‑1939 et fut exposé à Lille en 1939 avant d'être démonté en 1940 ; acquis par l'abbé Thomas, il resta caché au Mas Rillier jusqu'à la Libération. Le beffroi octogonal en béton armé qui l'abrite, œuvre de l'architecte lyonnais Louis Mortamet et unique beffroi construit en France pour un carillon, fut réalisé après des projets de 1941 et inauguré le 20 juillet 1947. Le carillon compte une cinquantaine de cloches fixes, dont le bourdon de 2 157 kg produisant un do, une seconde de 900 kg (fa), un sol de 700 kg et un la de 440 kg ; l'ensemble fonctionne entièrement de façon mécanique, sans commande électrique. L'ouvrage et son instrument font l'objet d'une protection au titre des monuments historiques depuis 1993, la partie instrumentale étant classée « objets mobiliers protégés ». Le premier carillonneur fut Maurice Lannoy pour l'inauguration ; lui ont succédé Louis Chavant (1947‑1952), André Combe (1952‑1986), Jean‑Bernard Lemoine (1987‑2005), Chantal Bégeot (2005‑2016) et, depuis 2017, Adrien Parret. Chaque juin, le festival Swing sous les étoiles se tient sur l'esplanade et met le carillon à l'honneur, accueillant des carillonneurs internationaux, parmi lesquels Wim Ruessink en 2011. L'arrêt Madone de la ligne 1 de Colibri dessert l'esplanade où se trouve le carillon.