Origine et histoire
Le carreau minier Joseph-Else, situé à Wittelsheim (rue Alfred Kastler, la rue Forestière est également mentionnée), correspond à l'ancien site d'extraction de potasse du bassin local. Un gisement a été découvert en 1904 par l'industriel Joseph Vogt et l'exploitation du bassin a été lancée sous le contrôle de la Deutsche Kaliwerke. Les puits Joseph et Else, atteignant 550 mètres de profondeur, ont été mis en service en 1911 et 1912 ; d'autres sources indiquent que le fonçage a débuté en 1911, que la potasse a été atteinte en 1913 et que l'extraction a alors commencé. Après l'armistice de 1918, la fosse a été reprise par les MPDA, qui ont étendu les installations : une chaufferie, un magasin, puis une remise à incendie, la lampisterie-vestiaires-douches, des bureaux, un laboratoire, une cantine, une infirmerie et un corps de garde ont été ajoutés. Un second moteur et un groupe convertisseur ont été installés sur la machine d'extraction du puits Joseph, tandis que le puits Else a reçu un chevalement en béton armé et une nouvelle machine électrique, complétés par une menuiserie et un atelier. Le bâtiment de recette du puits Joseph a été étendu en 1957. L'exploitation a cessé en 1966 ; certains bâtiments ont continué à servir pour des besoins de stockage et le site a été reconverti en parc d'activité en 1990. En 1991, le puits Saint-Joseph a reçu un nouveau chevalement métallique dans le cadre de sa reprise par l'entreprise StocaMine, qui y gère du stockage souterrain de déchets de classes 0 et 1.
Sur le plan architectural, la plupart des bâtiments miniers sont en brique rouge maçonnée, à l'exception du hangar à chlorure construit en béton armé. La lampisterie-vestiaires-douches, datée de 1928, présente une grande galerie à arcades de brique. Le chevalement du puits Else, de type porte-à-faux, est en béton armé, haut de 41,57 mètres et équipé de deux molettes parallèles de 5 mètres de diamètre. Le chevalement du puits Joseph, reconstruit en 1991, est un porte-à-faux en poutrelle de fer à âme pleine, haut de 31 mètres et pesant 160 tonnes.
Le site a fait l'objet de plusieurs inscriptions au titre des monuments historiques (années 1990 et 1991, la lampisterie-vestiaires-douches faisant l'objet d'une inscription en 2005) et figure également dans l'inventaire 2005, mais l'ensemble a été radié de l'inscription en 2006 en raison de son mauvais état de conservation. Certaines sources notent que le petit dépôt des pompiers, avec sa tour de séchage des lances, date de 1928-1930.
