Origine et histoire de la Carrière de la Lie
Les carrières de la Lie, sur la commune de La Roche-Vineuse (Saône‑et‑Loire, Bourgogne‑Franche‑Comté), constituent un site d’extraction dont l’usage remonte à l’Antiquité. On y observe de nombreux témoignages des différents modes d’extraction et des pièces restées inachevées, notamment des sarcophages. L’exploitation a commencé au Ier siècle et s’est poursuivie de manière intermittente avant de cesser définitivement en 1934 ; la production la plus importante en volume semble appartenir au Haut‑Empire romain. Le site occupe le flanc d’une colline et domine les hameaux de Sommère et des Bouteaux, à environ 10 km de Mâcon ; il s’étend sur 300 mètres de longueur, 55 à 150 mètres de largeur et peut atteindre 20 mètres de hauteur. Géologiquement, les couches appartiennent au Mésozoïque, Jurassique supérieur, avec des calcaires lithographiques, durs et employés en construction, et des calcaires pisolytiques, plus tendres. Jusqu’en 1810, des galeries et des espaces souterrains importants existaient encore ; ils ont servi d’abri à des conscrits réfractaires et certains y ont vécu en troglodytes, notamment des femmes avec leurs enfants, lorsque l’on pratiquait l’extraction de sable. Les carrières de la Lie sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 12 janvier 2001. Pour approfondir, on peut consulter l’article d’Albert Barthèlemy publié en deux parties dans la revue Images de Saône‑et‑Loire en 1983, ainsi que les notices et ressources disponibles dans les bases Mérimée et les autorités VIAF et les portails consacrés à l’archéologie, à la Saône‑et‑Loire et aux monuments historiques français.