Cathédrale de Chartres dans l'Eure-et-Loir

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale de Chartres

  • Place de la Cathédrale
  • 28000 Chartres
Cathédrale de Chartres
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Crédit photo : BT - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

La cathédrale (cad. AB 23) : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Cathédrale de Chartres

La cathédrale Notre‑Dame de Chartres, située au cœur de Chartres (Eure‑et‑Loir, Centre‑Val de Loire), occupe un site à vocation religieuse très ancienne où, au haut Moyen Âge, au moins cinq édifices se sont succédé. On retrouve la cathédrale citée dès 743 après une destruction attribuée aux Wisigoths ; elle subit encore des mises à sac en 858 et 962 puis un incendie majeur les 7‑8 septembre 1020. L’évêque Fulbert (1006‑1028) lance la reconstruction après ce dernier sinistre : la crypte en fer à cheval, implantée au‑dessus du caveau Saint‑Lubin, est achevée en 1024 et l’église supérieure est consacrée en 1037. Au XIIe siècle la façade occidentale, avec son portail dit « royal », est édifiée devant l’église de Fulbert ; une tour indépendante coiffée d’un clocher en bois est élevée au nord‑ouest en 1134, puis une seconde tour à flèche de pierre est achevée vers 1170. Un incendie de 1194 détruit presque entièrement l’édifice, à l’exception de la crypte, des deux tours et de la façade occidentale : la reconstruction commence immédiatement et, d’ici le début du xiiie siècle, l’essentiel de la cathédrale gothique actuelle est bâti en un laps de temps exceptionnellement court. Les chanoines s’installent dans le nouveau chœur en 1221 et la consécration solennelle a lieu le 24 octobre 1260 sous le vocable de l’Assomption de Notre‑Dame.
Des aménagements ultérieurs complètent l’édifice : la sacristie est adjointe au nord entre 1270 et 1280, la salle capitulaire et la chapelle Saint‑Piat sont élevées au xive siècle pour accueillir des reliques, et la chapelle de Vendôme est élevée à partir de 1417 entre deux contreforts du bas‑côté sud. Le clocher nord, reconstruit en pierre par Jehan de Beauce pour remplacer le beffroi de bois, est achevé en 1513.
La cathédrale, majoritairement construite au début du xiiie siècle sur les ruines de l’ancienne église romane, a conservé une part remarquable de son décor médiéval — sculptures, verrières et dallages — et abrite une relique vénérée sous le nom de « Voile de la Vierge », qui a fait de Chartres un grand lieu de pèlerinage marial. Ce rayonnement a également inspiré des écrivains tels que Joris‑Karl Huysmans et Charles Péguy.
Un nouvel incendie, le 4 juin 1836, détruit la charpente et la couverture en plomb ; la restauration, achevée en 1841, remplace la « forêt » de châtaignier par une charpente métallique en fer et fonte et couvre la cathédrale de plaques de cuivre. L’édifice est classé au titre des monuments historiques en 1862 et inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.
Des traditions locales, développées à partir du xive siècle et popularisées ensuite, associent le site à d’antiques cultes gaulois et à une « Vierge devant enfanter » ; ces mythes ont contribué à la réputation et à la dévotion entourant la chapelle Notre‑Dame‑de‑Sous‑Terre dans la crypte. Le puits des « Saints‑Forts », creusé probablement à l’époque gallo‑romaine et retrouvé au début du xxe siècle, illustre de plus la continuité des occupations du lieu.
Au xxe et xxe i siècles, la cathédrale a bénéficié de campagnes de fouilles et de restaurations nombreuses ; la chapelle Saint‑Piat, fermée en 2000 et l’objet d’un long chantier de recherches et de restauration, a rouvert le 21 septembre 2024 pour accueillir le trésor et une collection archéologique. Les protections nationales et internationales et la directive de 2022 visant à préserver les perspectives sur l’édifice témoignent de l’importance culturelle et patrimoniale de la cathédrale.

Liens externes