Cathédrale de Nebbio à Saint-Florent en Haute-corse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane

Cathédrale de Nebbio à Saint-Florent

  • Place Doria
  • 20217 Saint-Florent
Cathédrale de Nebbio à Saint-Florent
Cathédrale de Nebbio à Saint-Florent
Cathédrale de Nebbio à Saint-Florent
Cathédrale de Nebbio à Saint-Florent
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Cathédrale de Nebbio à Saint-Florent
Crédit photo : Pierre Bona - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Sainte-Marie (ancienne cathédrale de Nebbio) : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Cathédrale de Nebbio

L'église Sainte-Marie, souvent appelée Santa Maria Assunta, est l'ancienne cathédrale du Nebbio située à Saint-Florent, en Haute-Corse. Elle fut le siège du diocèse de Nebbio jusqu'à sa suppression en 1789 et son rattachement au diocèse d'Ajaccio ; depuis 2002 elle est le siège de l'évêque titulaire de Nebbio. Selon les sources, en 817 la cité de Nebbio, occupée par des Sarrasins, fut attaquée par les chrétiens : le chef maure Nugolone, soutenu depuis Tunis et Bône, vit sa flotte battue dans le golfe de Saint-Florent par le comte Ugo et le comte de Barcelone, puis la ville fut prise et Nugolone contraint de quitter l'île avant de revenir et d'être tué à Poggio-di-Venaco lors d'un siège. Des chroniqueurs rapportent qu'à cette occasion nombre de Maures corses se firent chrétiens et confièrent la « chiesa » appelée Santa Maria. La première mention documentaire claire de Nebbio figure dans le cartulaire de la chartreuse de Calci en 1176, bien que des allusions existent dès 1138 et 1145. L'église occupe l'emplacement de la ville antique Cersunum et semble avoir été édifiée sur les vestiges d'une basilique paléochrétienne, à moins d'un kilomètre au sud-est de la citadelle ; elle est datée du XIIIe siècle. Le Nebbio fut à la fois un diocèse et une province génoise, le diocèse comprenant les cinq pièves de Canari, Nonza, Patrimonio, San Quilico et Santo Pietro. Des auteurs signalent qu'une cloche portant la date 700 fut découverte dans l'ancien campanile, mais l'inscription pourrait appartenir à un édifice antérieur à l'édifice actuel. Les ruines voisines du palais épiscopal donnent à l'ensemble l'allure d'une forteresse, caractéristique soulignée par des récits qui présentent autrefois les évêques du Nebbio comme titulaires du rang comtal, armés et marquant leur autorité en certaines cérémonies. La cathédrale conserve les reliques de saint Flor, soldat romain martyrisé au IIIe siècle ; la relique, donnée à l'évêque de Nebbio par Rome, est fêtée tous les trois ans le lundi de Pentecôte et faisait l'objet d'une procession jusqu'à l'église Sainte-Anne ; aujourd'hui la relique est honorée durant un week-end et la cité se pare pour accueillir les fidèles. L'église Santa Maria Assunta est classée monument historique depuis 1840. Architecturale­ment, la cathédrale relève du roman pisano et a été construite pendant la période dite « de paix pisane » liée à l'administration de Pise à partir du XIe siècle. Son plan est comparable à celui de la Canonica : une nef centrale flanquée de deux bas-côtés, soutenue par des piliers de section carrée, et prolongée à l'est par une abside semi-circulaire, l'axe général étant orienté est–ouest. L'appareillage emploie un calcaire blanc à grain fin, soigneusement taillé en blocs de dimensions variables, joints à bords vifs et présentant des trous de boulins visibles sur les parois. La façade occidentale, proche en proportions de celle de la Canonica, se distingue par une ornementation plus riche : deux étages d'arcatures pleines soutenues par des pilastres, des chapiteaux sculptés d'animaux et de motifs végétaux, et une niche au-dessus des arcatures centrales. Le portail, de grande taille, comporte un arc de tympan double et mouluré inscrit dans l'arcature centrale ; le tympan est évidé et le linteau monolithe porte des motifs géométriques — séries de cercles concentriques et autres formes gravées — tandis que les chapiteaux qui l'entourent montrent un lion à gauche et des serpents à droite. Les façades latérales nord et sud, plus longues, présentent des arcatures qui se prolongent jusqu'au chevet et s'appuient sur des modillons monolithes par paires, sculptés de sujets variés ; elles sont percées de trois fenêtres-meurtrières et de trous de boulins, la façade sud disposant d'une petite porte latérale. À l'est, l'abside haute reprend les éléments décoratifs mais les arcatures reposent sur des colonnes cylindriques aux chapiteaux très ouvragés, chaque arcature présentant en son centre un cercle évidé à plusieurs niveaux ; l'abside est couverte de lauzes (teghje), équipée de trois étroites fenêtres dont la centrale a été murée, et percée d'une petite ouverture en forme de croix grecque dans sa partie supérieure. L'édifice ne possède pas de clocher. Prosper Mérimée, lors de son inspection, signala au nord de l'église trois trous réputés exhaler une odeur de violette le jour de la fête de sainte Flore, remarque qu'il vérifia sans en constater la réalité. L'intérieur, sobre et peu éclairé, conserve une charpente apparente supportant la couverture en teghje ; il abrite plusieurs œuvres remarquables appartenant à la commune et classées monument historique : une sculpture portant une inscription latine commençant par « Ne quis ab lapide hoc quem Johannes Usus Maris... », un crucifix du XVIe siècle, une plaque funéraire de Thomas Giustiniani, évêque de Nebbio, et une Vierge à l'Enfant datée de 1692.

Liens externes