Cathédrale de Strasbourg dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane et gothique

Cathédrale de Strasbourg

  • Place de la Cathédrale
  • 67000 Strasbourg
Cathédrale de Strasbourg
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Crédit photo : Benh LIEU SONG - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Cathédrale de Strasbourg

La cathédrale Notre‑Dame de Strasbourg, monument majeur des arts roman et gothique, se dresse au cœur de la Grande Île, sur la place de la cathédrale. Fondée sur les vestiges d’édifices antérieurs, une reconstruction datée de 1015 a posé les bases de l’édifice actuel. À partir du début du XIIIe siècle, la ville engage une élévation dans le style gothique qui aboutit à un bâtiment largement achevé au XIVe siècle. Le massif occidental et sa façade sculptée sont le produit d’équipes successives de maîtres d’œuvre, parmi lesquels les Steinbach, qui réalisent notamment la grande rose et la galerie des apôtres. Le comblement entre les deux tours et l’ajout d’une haute tour octogonale surmontée d’une flèche font la particularité de la façade ; la flèche achevée en 1439 culmine à 142,11 mètres. Pendant plus de deux siècles, entre le XVIIe et le XIXe siècle, la cathédrale reste l’édifice le plus haut du monde. Le site occupe le centre d’un ancien quartier cathédral où se regroupaient chapelles, résidences et bâtiments communautaires, dont la configuration a évolué à partir de la fin du Moyen Âge. Des vestiges archéologiques et des textes attestent la présence d’une église depuis l’Antiquité tardive et de transformations successives au haut Moyen Âge. La cathédrale dite de Werner, édifice roman d’envergure, a servi de base aux reconstructions gothiques ; ses fondations sont encore largement réutilisées aujourd’hui. Le chantier gothique connaît plusieurs ruptures et changements d’équipes, l’atelier permanent de l’Œuvre Notre‑Dame étant mentionné dès 1224 comme organisme de financement et de conduite des travaux. Les innovations techniques et décoratives se multiplient au cours des XIIIe et XIVe siècles, jusqu’à l’achèvement progressif de la nef, du massif occidental et de la haute‑tour. L’édifice conserve une importante collection de vitraux médiévaux, des sculptures remarquables et un mobilier liturgique riche, dont les stalles, la chaire flamboyante et les fonts baptismaux. À partir du XVIe siècle, les tensions religieuses liées à la Réforme entraînent l’instauration du culte protestant, des destructions et des transformations intérieures, tandis que la municipalité continue d’assurer la protection et l’entretien du bâtiment. Après le retour au culte catholique sous Louis XIV, des aménagements baroques sont introduits pour répondre aux exigences de la Contre‑Réforme, modifiant l’éclairage et le décor intérieur. La cathédrale subit d’importants dommages aux XVIIIe et XIXe siècles, notamment un incendie causé par la foudre et des tirs lors du siège de 1870, qui provoquent des campagnes de restauration successives. Au XIXe siècle, restaurateurs et architectes interviennent sur la statuaire, les vitraux et la structure, parfois de manière controversée. Des travaux de consolidation des fondations et de reprise en sous‑œuvre sont menés au début du XXe siècle pour remédier à des affaissements. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les vitraux et d’autres œuvres sont protégés et la cathédrale fait l’objet de mesures de sauvetage ; elle subit néanmoins des dommages lors des bombardements de 1944. Après 1945, les choix de restauration donnent lieu à des débats entre restitution historique et conservation de l’état accumulé, mais des campagnes d’entretien et de restauration de grande ampleur se succèdent au XXe et au début du XXIe siècle. En 1999, une convention précise les rôles de l’État et de la Fondation de l’Œuvre Notre‑Dame dans la gestion des travaux, et en 2000 la fonction d’architecte de la cathédrale est fusionnée avec celle d’architecte en chef des monuments historiques. Des interventions récentes ont concerné le massif occidental, la haute tour et plusieurs travées du transept, tandis que la mise en œuvre des orientations liturgiques du concile Vatican II a conduit à des réaménagements du chœur. Le culte paroissial et diocésain s’y déroule régulièrement, la cathédrale accueillant aussi des cérémonies à portée régionale et nationale. Monument très visité, elle attire des millions de visiteurs par an et joue un rôle central dans l’image de Strasbourg. Au fil des siècles, la cathédrale a été tour à tour symbole municipal, manifestation du pouvoir royal et objet de rivalités nationales, et son programme iconographique reflète ces dimensions religieuses et politiques. Aujourd’hui, la conservation, l’usage cultuel et la fréquentation touristique nécessitent une gestion continue et des restaurations régulières pour préserver cet édifice complexe et multiséculaire.

Liens externes