Cathédrale Notre-Dame de Grâce de Cambrai dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise de style classique

Cathédrale Notre-Dame de Grâce de Cambrai

  • 2-6 Rue Guillaume du Fay
  • 59400 Cambrai
Cathédrale Notre-Dame de Grâce de Cambrai
Cathédrale Notre-Dame de Grâce de Cambrai
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Crédit photo : Friedrich Tellberg - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1047
Construction chapelle initiale
1054
Fondation du monastère
1064
Consécration du monastère
1145
Réparation après incendie
XIIIe siècle
Transformation cruciforme
1498
Rebâtie et agrandie
1553
Incendie par Henri II
1602
Reconstruction complète
1703
Achèvement des travaux
1792
Démolition du clocher
Fin du XVIIe siècle
Reconstruction du chœur
1804
Transfert du siège épiscopal
1859
Incendie et restauration
1876
Achèvement du clocher
1894
Consécration de la cathédrale
1896
Élévation en basilique
2000-2007
Restauration des toitures
Depuis 2022
Restauration intérieure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La cathédrale : classement par arrêté du 9 août 1906

Personnages clés

Gérard Évêque ayant construit la chapelle du Saint-Sépulcre en 1047.
Liébert Évêque ayant fondé le monastère de bénédictins en 1054.
Guillaume Courtois Abbé ayant rebâti et agrandi l'église en 1498.
Henri II Roi de France dont les troupes ont incendié l'église en 1553.
Guillaume de Berghes Archevêque ayant consacré l'église reconstruite en 1602.
Louis de Marbaix Abbé ayant fait rebâtir le chœur à la fin du XVIIe siècle.
Anselme Estienne Architecte ayant dirigé les travaux de reconstruction achevés en 1703.
Joseph Dambrinne Abbé ayant poursuivi la reconstruction de l'abbaye.
Louis Belmas Évêque ayant rouvert l'église après la Révolution.
Viollet-le-Duc Architecte ayant conseillé la restauration après l'incendie de 1859.
Henri de Baralle Architecte ayant dirigé la restauration et l'agrandissement de la cathédrale.
Fénelon Personnage dont le monument funéraire est abrité dans la cathédrale.
Martin-Joseph Geeraerts Peintre des grisailles en trompe-l'œil de la cathédrale.
Fursy de Bruille Chanoine ayant donné l'icône de Notre-Dame de Grâce en 1451.
David d'Angers Sculpteur du monument funéraire à Fénelon.
Pierre Schyven Facteur d'orgues ayant construit les grandes orgues en 1897.
Auguste Convers Facteur d'orgues ayant restauré et agrandi les grandes orgues après 1918.
Joseph Bonnet Organiste ayant inauguré l'orgue actuel en 1936.

Origine et histoire de la Cathédrale Notre-Dame de Grâce

La cathédrale Notre-Dame-de-Grâce de Cambrai, située dans le Nord de la France, est à la fois basilique et ancienne église métropolitaine, ancien siège de l'archevêché de Cambrai qui regroupait les diocèses d'Arras et de Lille. L'ancienne cathédrale ayant été détruite pendant la Révolution, le siège épiscopal fut transféré en 1804 dans l'église de l'abbaye du Saint-Sépulcre, édifiée à la fin du XVIIe siècle. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 9 août 1906. D'importants travaux de restauration des toitures ont été menés entre 2000 et 2007 ; depuis 2022, la restauration porte sur les parements intérieurs et les vitraux et doit se poursuivre pendant sept ans.

L'abbaye du Saint-Sépulcre trouve son origine au XIe siècle : en 1054, l'évêque Liébert entreprit de recréer à Cambrai, dans la mesure du possible, les lieux du pèlerinage de Jérusalem. Il existait déjà une chapelle du Saint-Sépulcre, construite en 1047 par l'évêque Gérard sur l'emplacement d'un ancien charnier, et Liébert fit édifier à proximité un monastère de bénédictins avec une église inspirée du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Le monastère fut consacré le 28 octobre 1064 et, alors hors les murs, il fut protégé par l'agrandissement de l'enceinte de la ville. Le seul vestige de cette église primitive est un pilier en grès de l'église actuelle, auquel est accrochée la chaire et qui devait soutenir le clocher ; la basilique de Neuvy-Saint-Sépulchre donne une idée de l'aspect que pouvait avoir l'édifice originel.

L'église fut remaniée à plusieurs reprises : réparée après un incendie en 1145, transformée au XIIIe siècle en plan cruciforme, puis rebâtie et agrandie en 1498 par l'abbé Guillaume Courtois. Incendiée en 1553 par les troupes du roi de France Henri II, elle ne fut complètement reconstruite qu'en 1602 et consacrée par l'archevêque Guillaume de Berghes. À la fin du XVIIe siècle l'église fut de nouveau reconstruite : en 1695 l'abbé Louis de Marbaix fit rebâtir le chœur, le projet s'étendit à la nef et l'on conserva seulement le clocher de 1542 ; les travaux, dirigés par l'architecte Anselme Estienne, s'achevèrent en 1703. La nouvelle église, représentative d'un style propre au règne de Louis XIV, mêle des traits baroques et classiques.

Le successeur de Marbaix, l'abbé Joseph Dambrinne, poursuivit la reconstruction en rénovant le quartier des hôtes, le quartier abbatial, le réfectoire et la bibliothèque ; le bâtiment des hôtes est le seul élément abbatial subsistant et abrite aujourd'hui l'hôtel de La Poste. La richesse foncière de l'abbaye, qui possédait une part importante des terres du Cambrésis, expliquait la capacité d'entreprendre de tels travaux.

Pendant la Révolution, l'église du Saint-Sépulcre traversa d'abord la période des troubles sans être détruite : des députés s'y assemblèrent en 1789, elle fut fermée en 1790 puis rouverte en 1791 comme église paroissiale. Le clocher lézardé dut être démoli en 1792, l'abbaye fut transformée en hôpital en 1794 et l'église, après avoir servi de grange et de temple de la Raison sous l'action de Joseph Le Bon, fut vendue comme bien national ; l'administration municipale interdit toutefois sa destruction en 1800, ce qui la sauva. L'ancienne cathédrale de Cambrai, vendue au même acquéreur, fut quant à elle démolie et il n'en subsista que la tour, qui s'effondra lors d'une tempête.

Après le Concordat, l'évêque Louis Belmas rouvrit l'église, rebaptisée Saint-Géry, acheta l'ancienne demeure de l'abbé pour y installer l'évêché et érigea l'église en cathédrale. Un important incendie en septembre 1859 détruisit la toiture et le mobilier et endommagea les voûtes ; sur les conseils de l'architecte Viollet-le-Duc, la cathédrale fut restaurée sous la direction de Henri de Baralle, agrandie de chapelles autour du déambulatoire et dotée d'un nouveau clocher achevé en 1876. La cathédrale fut consacrée en 1894 et élevée au rang de basilique mineure en 1896. Elle subit encore des dommages pendant les derniers mois de la Première Guerre mondiale : le clocher reçut un obus qui perça sa structure sans provoquer son effondrement.

Aujourd'hui la cathédrale abrite notamment le monument funéraire à Fénelon, œuvre de David d'Angers, neuf grandes grisailles en trompe-l'œil du peintre Martin-Joseph Geeraerts, les ossements d'évêques et archevêques conservés dans la crypte, ainsi que l'icône de Notre-Dame de Grâce, donnée le 14 août 1451 par le chanoine Fursy de Bruille et traditionnellement attribuée à saint Luc. Les grandes orgues de tribune, construites par la maison Pierre Schyven en 1897 avec 2 408 tuyaux répartis en 38 jeux, furent restaurées et agrandies par Auguste Convers après la guerre de 1914–1918 pour atteindre 49 jeux et environ 3 670 tuyaux ; l'instrument actuel fut inauguré en 1936 par Joseph Bonnet. Le buffet, datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle, est attribué à Aimé-Joseph Carlier et a été assemblé par l'ébéniste Buisine sur des dessins de l'architecte diocésain Guidasci. L'orgue comporte trois claviers de 61 notes, un pédalier de 32 notes et une quarantaine de registres ; sa traction est électro-pneumatique, il est doté d'un combinateur électronique, de nombreux accouplements et tirasses et d'un tremblant au récit. On trouve également un orgue de chœur, construit à neuf par Auguste Convers en 1936.

La cathédrale conserve ainsi un riche patrimoine liturgique, musical et artistique qui témoigne de son histoire complexe du XIe siècle à nos jours.

Liens externes