Cathédrale Notre-Dame de Grenoble dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane et gothique

Cathédrale Notre-Dame de Grenoble

  • 1 Place Notre Dame
  • 38100 Grenoble
Cathédrale Notre-Dame de Grenoble
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Crédit photo : Pertuze - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété du département ; propriété de la commune ; propriété d'une association diocésaine

Période

IXe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

La cathédrale : classement par liste de 1862 - Groupe constitué autour de la cathédrale : les parties restantes du cloître (aile est et sud-est), sa cour et la parcelle sur laquelle elles se trouvent cadastrée BV 7, lot n° 2 sis place des Tilleuls ; le jardin de la cathédrale et de l'ancien évêché constitué de ses vestiges archéologiques et des parcelles cadastrées BV 3, sise rue du Fer-à-Cheval, BV4 et BV 109 sise 2, rue Très-Cloître : inscription par arrêté du 12 juin 2013

Origine et histoire de la Cathédrale Notre-Dame

La cathédrale Notre‑Dame de Grenoble, située dans l'Isère, occupe un ancien îlot urbain fréquenté dès les IIe–IIIe siècles et cristallise une présence chrétienne structurée dès le IVe siècle. Le premier évêque connu, Domninus de Grenoble, est mentionné au concile d'Aquilée en 381, et dès cette époque les églises Notre‑Dame et une première église Saint‑Hugues furent accolées, témoignant de l'importance du siège épiscopal. Au cours du haut Moyen Âge, le groupe épiscopal — cathédrale, évêché, église Saint‑Hugues, maisons du chapitre et cloître — se fixe progressivement dans son emprise actuelle tout en étant fortement remanié aux siècles suivants. La cathédrale romane a fait l'objet d'une importante reconstruction au XIIIe siècle, campagne liée aux tensions entre les comtes d'Albon et les archevêques ; la construction contemporaine de l'église Saint‑Laurent est associée à ce contexte. Le cloître, accolé au bas‑côté sud, semble avoir reçu son plan définitif au XIIIe siècle et comportait à l'époque romane un niveau supérieur : les bâtiments conventuels, sur deux niveaux, accueillaient réfectoire et dortoir. Aux XVe et XVIe siècles des transformations ont modifié l'ensemble : la construction d'un bas‑côté extérieur sud au XVe siècle a occupé une aile du cloître, et l'adjonction de chapelles privées au siècle suivant a détruit l'aile nord ; au XIXe siècle, des immeubles neufs ont fait disparaître les ailes sud et ouest. De l'aile orientale du cloître subsiste la galerie en rez‑de‑chaussée, formée de quatre travées et d'une demi‑travée en retour, et le jardin, au nord et à l'est, contient des vestiges des anciens remparts, des maçonneries et des fosses à détritus. Édifice catholique romain et siège de l'évêché, la cathédrale, dont la construction remonte aux Xe–XIe siècles, est enchâssée dans un tissu urbain dense et communique avec une autre église accolée, Saint‑Hugues. L'édifice a été classé monument historique en 1862 ; cette protection a été étendue en 2013 aux abords, aux parties restantes du cloître, au jardin et aux vestiges archéologiques. Extérieurement, la cathédrale se signale surtout par son clocher‑porche carré en brique posé sur un soubassement en pierre grise provenant de la carrière de la Porte de France. L'église Saint‑Hugues, à gauche de la cathédrale, est d'origine pré‑romane, initialement dédiée à saint Vincent et reconstruite au XIIIe siècle ; elle rappelle la rencontre de saint Hugues et de saint Bruno, représentée dans un vitrail du chœur. Le système d'église double, fréquent aux premiers siècles chrétiens et assez rare aujourd'hui, réunit une nef unique à Saint‑Hugues et une cathédrale à bas‑côtés où le bas‑côté nord est plus large que le sud, ce dernier ayant été doublé extérieurement au XVe siècle. Les piles carrées de la nef datent du XIIe siècle ; elles sont reliées par des arcades en brique surélevées au XIXe siècle et éclairées par de grandes baies percées au XVIIe siècle, tandis qu'une voûte croisée d'arêtes en brique couvre l'ensemble. Le chœur conserve un monumental ciborium commandé en 1455 par l'évêque Siboud Alleman, œuvre gothique flamboyante en pierre de Voreppe haute de 14 mètres, dont les niches de statues furent mutilées en 1562, ainsi que le tombeau des évêques élevé par Aymon Iᵉʳ de Chissé en 1407. L'autel contemporain a été installé en 2008 et la cathèdre porte, depuis le 22 octobre 2022, les armoiries de Jean‑Marc Eychenne ; le fond du chœur est orné de panneaux de bois sculpté et doré du XVIIIe siècle et le maître‑autel présente un double tabernacle, le tabernacle supérieur provenant du monastère de la Grande Chartreuse. À l'extérieur, la rénovation du chevet et des jardins entre 2008 et 2011, accompagnée de fouilles, a remis en valeur un chemin de ronde fortifié agrémenté d'arcs et de meurtrières, établi au XIVe siècle par l'évêque Rodolphe de Chissé. Les travaux liés aux tramways ont joué un rôle décisif dans la découverte en 1989–1990 d'un baptistère à quatre absides devant la cathédrale, daté de la fin du IVe siècle et abandonné vers la fin du Xe siècle ; il a été préservé et intégré à la crypte archéologique du musée de l'Ancien Évêché. Les chapelles latérales, aménagées sur les bas‑côtés, présentent une riche succession de dédicaces et d'aménagements : côté nord, la chapelle d'abside dédiée à la Vierge, celle de Notre‑Dame de la Salette, Sainte‑Anne, Sainte‑Philomène (anciennement Jeanne d'Arc), la chapelle Notre‑Dame du Sacré‑Cœur, l'ancienne chapelle Saint‑Georges et la chapelle des Alleman avec sa voûte à liernes et tiercerons ; côté sud, des chapelles incorporées à l'ancienne aile du cloître comprennent Saint Louis, Saint‑Victor (ancienne Saint‑Sébastien), Notre‑Dame de Lourdes (ancienne Adoration des mages), Saint Vincent de Paul et l'ancienne chapelle des Griffon, tandis que la chapelle du Sacré‑Cœur, la plus monumentale, est décorée de fresques et conserve une plaque rappelant un vœu en mémoire de la délivrance de la ville en 1815. La chaire en bois sculpté du XVIIIe siècle, les balustrades du XVIIIe siècle sur certaines galeries et les vitraux, dont celui du chœur de Saint‑Hugues dessiné par Alexandre Debelle à la fin du XIXe siècle, enrichissent le décor intérieur. Le clocher‑porche, élevé au XIIIe siècle sur le soubassement calcaire, s'organise en trois étages percés de baies en plein cintre ; une porte en plein cintre ouvrait sur le vestibule, mais l'accès principal se fait aujourd'hui par une porte ogivale située à droite. En 1883 l'architecte diocésain Alfred Berruyer fit plaquer une façade en ciment moulé, supprimée lors de la rénovation de la place Notre‑Dame en 1990 afin de restituer l'aspect antérieur, intervention dont l'opportunité a parfois été débattue. L'église Saint‑Hugues, construite au début du XIIIe siècle sans transept, conserve une nef voûtée en trois travées, des vitraux du XIXe siècle, et des fonts baptismaux en marbre blanc exécutés par Philibert de Bruillard qui remplacèrent les fonts où furent baptisés notamment Antoine Barnave et Stendhal. Le cloître des chanoines, partiellement ruiné, ne subsiste que par une aile acquise par le diocèse en 2010, restaurée et inaugurée en 2014 ; il est aujourd'hui fermé au public. Le grand orgue, dont le buffet du XVIIe siècle est classé depuis 1992, est muet depuis les restaurations des années 1990, une association d'amateurs étant créée en 2018 pour œuvrer à sa restauration ; l'orgue de chœur provient de l'église Saint‑Laurent et a été installé en 2005. La cathédrale conserve plusieurs grandes toiles du XVIIIe siècle de Jean André et une statue de Pierre‑Julien Eymard près du chœur. L'ancien palais épiscopal, rebâti en 1680 par le cardinal Le Camus sur un édifice du XIIIe siècle, abrite depuis 1998 le musée de l'Ancien Évêché où sont présentées les découvertes archéologiques du site, notamment le baptistère, tandis que la maison diocésaine actuelle se trouve place de Lavalette. Le chapitre cathédral, mentionné vers 1040 et composé historiquement de dix‑huit chanoines, fut dispersé à la Révolution, reconstitué en 1803 puis progressivement réduit ; son dernier chanoine est décédé en 2005, ce qui a laissé le chapitre éteint. La cathédrale a été le lieu d'événements marquants, comme l'accueil en 2012 de reliques du bienheureux Jean‑Paul II, les funérailles de l'évêque Louis Dufaux en 2011, et la conservation temporaire au XIXe siècle du reliquaire de la Sainte Épine avant son transfert au musée. Parmi les personnalités liées à l'édifice figurent les dauphins Guigues IV et V inhumés dans le cloître, le chevalier Bayard dont les obsèques eurent lieu en 1524, Stendhal, baptisé à Saint‑Hugues, l'abbé Jean Gerin et l'abbé Pierre qui fut vicaire à la cathédrale en 1942.

Liens externes