Origine et histoire de la Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption
La cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Montauban est l'édifice catholique principal du diocèse de Montauban, situé au point culminant de la ville à 102,65 m d'altitude, dans le département de Tarn-et-Garonne. Construite entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, elle remplace une première cathédrale détruite lors de l'implantation du protestantisme au milieu du XVIe siècle. Après la soumission de Montauban et le rétablissement du culte catholique, Saint-Jacques servit provisoirement de cathédrale avant que Louis XIV n'ordonne l'édification d'un nouvel édifice ; la première pierre fut posée en 1692 et la consécration solennelle eut lieu en 1739. L'architecte initial fut François II d'Orbay ; Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte poursuivirent les travaux après sa mort. En 1707, l'effondrement de six piliers de la nef, bâtis en briques mal cuites, entraîna partiellement la voûte, et les tours de façade perdirent leurs clochetons en forme de bulbe en 1831. La cathédrale est classée au titre des monuments historiques depuis 1906 et, en application de la loi de 1905, elle appartient à l'État tout en étant affectée au culte catholique au sein de l'ensemble paroissial de la ville haute de Montauban. Depuis le 25 novembre 2020, elle est fermée au public en raison de la découverte et de l'aggravation de fissures.
L'édifice, construit en pierre blanche dans une ville majoritairement en brique rouge, présente une façade classique à fronton encadrée par deux tours ; un peristyle ionique porte des statues des quatre Évangélistes qui ont remplacé les sculptures originelles, dont le Saint Jean est l'œuvre du sculpteur Francis Guinard. La nef est couverte d'une voûte en berceau portée par des arcs doubleaux entre lesquels s'ouvrent des fenêtres hautes, et le transept est coiffé d'une coupole. L'intérieur adopte un décor classique de pilastres, métopes et triglyphes, aux lignes verticales strictes et élégantes, et le portail central est présenté comme le plus élevé d'Europe.
Le mobilier et les œuvres d'art y sont nombreux : le grand orgue en noyer, provenant de l'église Saint-Jacques et daté de 1675, compte aujourd'hui quatre claviers, un pédalier et quarante-cinq jeux et a été restauré en 1997 ; l'orgue de chœur, réalisé par Vincent Cavaillé-Coll en 1873, est également classé. Le maître-autel et le baldaquin, réalisés par les ébénistes Onéglio et Irène Fasan, se situent sous la coupole ; le baldaquin, conçu à partir d'un dessin de l'architecte diocésain Olivier, a été exécuté par le sculpteur Poncin, et ses pendentifs portent des bas-reliefs figurant les quatre Vertus cardinales. Dans la chapelle absidiale de gauche, deux statues monumentales en calcaire représentant saint Ambroise et saint Augustin furent commandées en 1715 à Marc Arcis.
Parmi les tableaux, la célèbre toile d'Ingres Le Vœu de Louis XIII occupe le bras gauche du transept ; la Vision de Marguerite-Marie, peinte par Armand Cambon, se trouve dans le bras droit. Les chapelles de la nef conservent des œuvres classées : une huile du XIXe siècle inspirée de Pierre Mignard illustre le Baptême du Christ et la cuve baptismale en marbre date du XVIIIe siècle, la chaire à prêcher possède un corps central du XVIIIe siècle et un double escalier du XIXe siècle, et des retables peints par François Fayet représentent saint Théodard et la Messe de saint Martin, tableaux initialement destinés à l'église Saint-Jacques. La chapelle de sainte Philomène abrite une toile de Jules Jollivet représentant son Couronnement, classée au titre des monuments historiques.
De nombreux autres objets mobiliers de la cathédrale sont référencés dans la base Palissy.
