Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth de Vaison-la-Romaine dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane

Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth de Vaison-la-Romaine

  • 4 Chemin du Bon-Ange
  • 84110 Vaison-la-Romaine
Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth de Vaison-la-Romaine
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Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Gallo-romain, XIIe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale (ancienne) et cloître : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth

La cathédrale Notre-Dame-de-Nazareth, à Vaison-la-Romaine (Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur), est une ancienne cathédrale catholique romaine classée au titre des monuments historiques depuis 1840 ; elle ne doit pas être confondue avec la cathédrale Sainte-Marie-de-l'Assomption de la même ville. Elle illustre diverses phases de l'art chrétien jusqu'au XVe siècle et témoigne de l'importance médiévale de la cité ; devenue église paroissiale en 1897, elle est depuis 2009 le siège de l'évêque titulaire de Vaison. L'édifice réunit des éléments mérovingiens, romans et gothiques ; son architecture intérieure est qualifiée de noble et élégante, malgré le pillage de certaines décorations par deux évêques qui ont fait enlever le jubé puis les marbres du chœur. L'abside, à décor de colonnes antiques, est restée à peu près intacte et, voûtée en petit appareil, rappelle l'église mérovingienne primitive ; elle est flanquée de deux absidioles contemporaines, dont celle du nord renferme un autel tabulaire richement décoré considéré comme la pièce la plus artistique du lieu.

À l'est, le chevet présente une composition tripartite : une abside rectangulaire bordée de deux absidioles semi-circulaires. L'abside forme un massif rectangulaire en moellons irréguliers, renforcé par deux petits contreforts, percé d'une fenêtre axiale ogivale, tandis que les absidioles sont ouvertes par de petites fenêtres cintrées ; les fondations mises à nu montrent des tronçons de colonnes antiques. Un pignon triangulaire surmonte l'abside et porte une frise sculptée, une frise de denticules et un pilastre cannelé. Contre l'absidiole septentrionale s'élève, au-dessus de la dernière travée du collatéral nord, un clocher carré dont la partie supérieure est percée de trous de boulin et ornée d'une frise de rinceaux, d'une corniche à modillons et d'ouvertures décorées de colonnettes ; la décoration de la frise évoque celle du portail de l'église Saint-Michel de Salon-de-Provence. Dans la face orientale de cette tour est encastré un cippe funéraire à portrait de Publius Atilius Ingenuus.

Accolé à la façade nord de la cathédrale, le cloître se compose de quatre galeries de plain‑pied entourant un jardin et communique avec l'édifice par deux petites portes ; il desservait autrefois les logements, le réfectoire, le dortoir et la salle capitulaire des douze chanoines, locaux aujourd'hui disparus. La fondation du cloître et des bâtiments des chanoines remonte au premier quart du XIe siècle, datable entre 1010 et 1030, mais d'importantes restaurations rendent difficile la lecture chronologique des parties ; certaines colonnettes de la galerie occidentale, au fût sans base, pourraient être du XIe siècle, tandis que les chanoines rebâtirent presque entièrement les galeries au début du XIIIe siècle lorsqu'ils relevèrent les murs de leurs habitations. La galerie méridionale, qui longe le collatéral nord de l'église, a été détruite puis réédifiée lors d'une restauration au XIXe siècle. Les galeries sont ajourées par de petites arcades regroupées par trois sous de puissants arcs de décharge cintrés, sauf au centre de la galerie septentrionale où deux grandes baies cintrées ouvrent l'espace ; de nombreuses colonnettes portent des chapiteaux à feuilles d'eau, tandis que d'autres chapiteaux, notamment plusieurs de la galerie orientale, sont figuratifs et datables du début du XIIIe siècle. Certains fûts et pilastres, surtout dans les galeries est et nord, sont en beau marbre blanc, indiquant un réemploi de matériaux antiques, et le cloître, lieu paisible, sert aujourd'hui de dépôt lapidaire où sont conservés les restes des monuments à Guillaume II et Guillaume III de Cheisolme, évêques de Vaison.

Sur le côté sud, face à l'avenue Jules Ferry, la haute façade du collatéral sud est édifiée en moellons et soutenue par quatre hauts contreforts en pierre de taille marqués de nombreuses marques de tâcheron. Elle est percée d'une porte dont les larges piédroits, ornés de ces marques — dont des croix à mi-hauteur — supportent un grand arc en plein cintre aux claveaux réguliers qui encadrent un tympan plat ; l'extrados est protégé par un larmier constitué de pierres saillantes. Au‑dessus se trouve une belle fenêtre cintrée également entourée de marques de tâcheron, et la façade du collatéral est couronnée d'une frise de rinceaux et d'une corniche à faux modillons décorés de rinceaux et de palmettes. En retrait, la partie haute de la façade de la nef, construite en pierre de taille en grand appareil, est percée de fenêtres ornées de fines colonnettes au décor torsadé ; leurs chapiteaux supportent des arcs en plein cintre richement ornés, la composition se terminant par une frise plate de bandeaux séparés par des rangs de perles et une corniche décorée d'oves, de denticules et de rais-de-cœur.

L'abside principale, couverte d'une voûte en cul-de-four, présente un moellonnage proche du petit appareil gallo-romain et est décorée de cinq arcatures en plein cintre dont les claveaux reposaient initialement sur six colonnes de marbre blanc ou gris, probablement réemployées d'édifices antiques. L'abside et les absidioles offrent un intérêt particulier pour l'histoire de l'arc outrepassé : cet arc en fer à cheval, attesté dès le Bas-Empire en plan comme en élévation, apparaît ici en plan et illustre son usage dans l'architecture paléochrétienne, sans qu'il soit nécessaire de recourir à des origines orientales. Plusieurs arcatures ont été modifiées au cours des siècles : la première à gauche a été agrandie et a perdu une colonne pour faire place à un tombeau épiscopal, une autre a été creusée pour former une niche profonde destinée aux objets du culte et éclairée par une petite fenêtre aujourd'hui obturée, et l'arcature centrale a été surélevée au XVe siècle pour encadrer la fenêtre principale, agrandie à la même époque. Au fond de l'abside, précédé de trois marches, se trouve le siège épiscopal en pierre entouré des trois degrés du banc presbytéral.

La cathédrale comprend une nef centrale de trois travées, flanquée de deux collatéraux et sans transept ; la nef est couverte d'un berceau brisé sur doubleaux, tandis que les collatéraux sont voûtés en rampants.

Liens externes