Cathédrale Notre-Dame de Rodez dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale Notre-Dame de Rodez

  • Place Adrien Rozier
  • 12000 Rodez
Cathédrale Notre-Dame de Rodez
Cathédrale Notre-Dame de Rodez
Cathédrale Notre-Dame de Rodez
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Cathédrale Notre-Dame de Rodez
Cathédrale Notre-Dame de Rodez
Crédit photo : Krzysztof Golik - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

La cathédrale : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Cathédrale Notre-Dame

La cathédrale Notre-Dame de Rodez, siège du diocèse de Rodez et Vabres dans l'Aveyron, a été édifiée entre les XIIIe et XVIe siècles et présente, à l'intérieur comme à l'extérieur, une remarquable unité architecturale. Les premiers choix du parti furent fixés dès l'origine et rapprochent l'édifice du gothique méridional tel qu'il fut diffusé par Jean Deschamps, d'où des similitudes avec les cathédrales de Clermont-Ferrand, Narbonne ou Limoges, sans qu'un lien documentaire direct soit établi. La façade ouest, au caractère sévère et fortifié, est flanquée de deux tours massives intégrées aux remparts ; un frontispice de style différent a été ajouté au sommet de cette façade au milieu du XVIe siècle. Classée monument historique en 1862, la cathédrale s'inscrit cependant dans une histoire plus ancienne : la tradition attribue la christianisation de la région aux saints Martial et Amans, et une lettre de Sidoine Apollinaire de 485 évoque déjà un baptistère et une première église située près de l'emplacement actuel, alors hors des enceintes tardives et replacée à l'intérieur des remparts après la reconstruction du XIIe siècle. Une église mérovingienne fut remaniée par l'évêque Dalmas, pillée en 725 par les Sarrasins et remaniée de nouveau à la fin du IXe ou au début du Xe siècle, moment où elle est qualifiée de Notre-Dame dans un acte d'août 907 ; des chapiteaux romans mis au jour et déposés au musée Fenaille témoignent de ces transformations. L'effondrement du clocher roman en 1276 entraîna la reconstruction complète de l'édifice : une table d'autel de marbre attribuée à l'évêque Deusdedit, conservée dans la chapelle axiale, illustre la continuité des éléments liturgiques entre les périodes. Le nouveau chantier fut lancé après l'effondrement nocturne du clocher ; l'évêque Raymond de Calmont posa la première pierre le 25 mai 1277 et organisa les financements par annates, revenus de prieurés, indulgences pontificales et legs. Les comptes de la fabrique mentionnent, dès les années 1287–1294, un Maître Étienne qui semble avoir dirigé les premiers travaux ; il utilisa des remplages de style rayonnant et des clés de voûte rappelant Toulouse et Carcassonne, tandis que les chapelles rayonnantes du chevet furent élevées entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle. La construction connut ensuite des interruptions dues à la guerre de Cent Ans, aux épidémies et aux difficultés financières ; malgré cela le haut chœur et les premières travées furent menés à bien, avec quelques changements de plan comme l'adoption de chapelles rectangulaires et l'emploi ponctuel d'un pilier rond. Entre la fin du XIVe siècle et le début du XVIe siècle se développa la construction d'un clocher hors-œuvre au nord-est, dont la flèche en bois et plomb, contractée en 1386, fut détruite par un incendie en 1510 ; subsistent les deux premiers niveaux de la tour actuelle. Les portails et la statuaire du transept, principalement exécutés entre le XIVe et le XVe siècle, furent en grande partie mutilés pendant la Révolution ; plus de mille cinq cents fragments ont été retrouvés au XXe siècle lors de fouilles. La reprise généralisée des travaux au milieu du XVe siècle sous les évêques Guillaume de La Tour et Bertrand de Chalençon aboutit à l'achèvement du chœur, au lancement du transept et à la poursuite de l'élévation de la nef, mobilisant des artistes comme le sculpteur Jacques Morel et plusieurs maîtres d'œuvre. Au XVIe siècle François d'Estaing et Georges d'Armagnac relancèrent l'achèvement de la nef ; après l'incendie de 1510, Antoine Salvanh prit la maîtrise d'œuvre et dirigea, de 1513 à 1526, la reconstruction du clocher avec cent tailleurs de pierre, aboutissant à la tour actuelle, richement ornée et couronnée d'une lanterne portant une statue de la Vierge. Salvanh introduisit un accent flamboyant plus marqué dans les élévations de la nef et dessina la rose occidentale ; la façade occidentale reçut par la suite une superstructure « à la romaine » dessinée par Guillaume Philandrier et réalisée vers 1554, tandis que Jean Salvanh ajouta pinacles et autres éléments sous l'épiscopat de Jacques de Corneillan. Du XVIIe au XVIIIe siècle, l'entretien a surtout concerné charpentes, couvertures et pavés ; la Révolution causa des destructions et le retrait du mobilier, la cathédrale ayant servi à des usages profanes avant d'être rendue au culte par le Concordat de 1801. La réinstallation d'un évêché en 1823 suscita d'importants travaux de restauration et d'aménagement : l'architecte Étienne-Joseph Boissonnade intervint sur les charpentes, le clocher, le dégagement du chevet et la réfection de parties intérieures, puis d'autres campagnes menées aux XIXe et XXe siècles modifièrent ou complétèrent le décor liturgique. D'importants chantiers de conservation ont été conduits au XXe siècle, portant entre autres sur le campanile, l'étanchéité des terrasses, la rose occidentale, la façade « à la romaine », les pinacles et la restauration des parties sculptées et des plombs de verrières entre les années 1950 et 1994. Architectoniquement, la cathédrale conjugue un plan gothique méridional avec des décors flamboyants et des apports renaissants ; le chœur, le transept et la nef sont couverts par de hautes charpentes et toitures d'ardoise à forte pente, tandis que les bas-côtés et chapelles latérales s'étendent sous de faibles terrasses en grès appelées localement « planètes ». Ses dimensions principales sont d'environ 101,57 m de longueur, 36,89 m de largeur de transept, 30 m de hauteur sous voûte pour la nef et 87 m pour le clocher.

Liens externes