Cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers de Sisteron dans les Alpes-de-Haute-Provence

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane

Cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers de Sisteron

  • Place du Général de Gaulle
  • 04200 Sisteron
Cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers de Sisteron
Cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers de Sisteron
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Cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers de Sisteron
Cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers de Sisteron
Crédit photo : Christof Halbe - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Xe siècle, XIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers

La cathédrale Notre‑Dame‑des‑Pommiers, appelée aussi Notre‑Dame‑et‑Saint‑Thyrse, se situe à Sisteron, dans les Alpes‑de‑Haute‑Provence ; elle fut l'ancienne cathédrale du diocèse de Sisteron et, depuis 1916, est l'une des cocathédrales du diocèse de Digne, Riez et Sisteron. Son vocable associe la Vierge et saint Thyrse, et le nom « Pommiers » provient d'une altération du latin pomerium, l'espace entre les maisons et les remparts où l'édifice a été édifié. De style roman avec des influences lombardes visibles au portail et au chevet, la cathédrale compte trois nefs et figure parmi les plus vastes églises de Provence.

Elle formait autrefois un ensemble épiscopal comprenant un cloître au sud et l'église Saint‑Thyrse, partiellement détruite pendant les guerres de Religion, cédée en 1570 à la confrérie des pénitents blancs puis rasée en 1860. Selon Jacques Thirion, la construction aurait été engagée à l'initiative de l'évêque Pierre de Sabran et se serait poursuivie au début du XIIIe siècle avec des équipes lombardes appelées par l'évêque Henri de Suse ; Yann Codou et Mathias Dupuis proposent toutefois un démarrage plus proche de la fin du XIIe siècle, l'essentiel du chantier se déroulant sous l'épiscopat d'Henri de Suse. En 1431 la couverture en bardeaux fut remplacée par des tuiles, puis la cathédrale subit en 1564 un saccage : clocher abattu, cloches brisées, autels renversés et archives brûlées. Après ces destructions, des chapelles latérales furent ajoutées aux collatéraux — cinq au sud à l'emplacement de l'ancien cloître démoli, et trois au nord de profondeurs inégales —, et une restauration globale menée sous l'épiscopat de Toussaint de Glandevès permit de reprendre la voûte de la nef, de refaire la toiture et de reconstruire le beffroi du clocher. Classée parmi les monuments historiques dès la première liste de 1840, la cathédrale connut encore plusieurs reprises de toiture : dalles de calcaire en 1851, couverture en tuiles mécaniques en 1869 puis rénovation en 1926 avec des tuiles rondes.

L'édifice, rattaché à l'art roman provençal, se distingue par un vaste vaisseau sombre dépourvu de transept et par une coupole sur trompes à l'entrée du chœur, formule fréquente en Provence. Un portail secondaire percé sur la façade nord constitue un élément original dans l'architecture romane de la région. La nef centrale, large de 7,80 m, est couverte d'une voûte en berceau brisé culminant à 16 m, tandis que les collatéraux, larges de 4,20 m, sont voûtés en plein cintre ; l'ensemble comprend cinq travées et de grandes arcades reposant sur des piles carrées cantonnées de demi‑colonnes. Sans transept, le vaisseau débouche sur une abside centrale encadrée par deux absidioles plus courtes, toutes trois voûtées en cul‑de‑four. La dernière travée de la nef, en avant du chœur, est couverte par une coupole sur trompes enfermée dans un massif octogonal ceinturé d'une galerie à colonnettes, une formule lombarde rare en Provence ; ce massif porte une couverture à pans coupés et la coupole est contrebutée au nord par un imposant clocher‑tour. L'éclairage, limité, provient de trois oculi sur la façade occidentale et de fenêtres en plein cintre dans les absides, tandis que le pignon oriental présente une petite baie cruciforme et un oculus. L'entrée principale s'effectue par la façade ouest, par un portail en plein cintre à trois voussures installé dans un avant‑corps et encadré de contreforts et de frontons triangulaires.

Le chœur a abrité un maître‑autel installé en 1645, aujourd'hui visible dans la chapelle Saint‑Marcel ; il était accompagné d'un retable en bois doré exécuté en 1644 par Étienne Lalozière, orné de deux tableaux attribués à Nicolas Mignard et de statues de saint Donat et saint Thyrse, selon un acte notarié de 1643. L'autel actuellement en place, en marbre polychrome, date du XVIIIe siècle ; contre le mur gauche de l'abside se trouve le cénotaphe de Mgr Glandevès et, à droite, un panneau doré du XVIe siècle représentant sainte Barbe et saint Ignace de Loyola. Dans les absidioles sont installées d'imposantes coquilles baroques du XVIIe siècle ; l'une a été refaite en plâtre après un dommage et présente un aspect plus lisse, mais les deux s'inscrivent dans l'alternance de pierres claires et sombres caractéristique de l'abside.

Les chapelles latérales du collatéral sud comprennent successivement la chapelle de la confrérie de la Passion, la chapelle du Souvenir, la chapelle du Saint‑Esprit — qui abrite la sacristie et trois toiles représentant saint Bruno, saint François de Sales et la Parenté de la Vierge —, la chapelle de la Vierge du Rosaire et la chapelle Sainte‑Anne. Du côté nord se trouvent la chapelle des fonts baptismaux, derrière laquelle une toile moderne de Zana Chanko représente la Résurrection, la chapelle saint Sébastien, qui conserve un autel en bois doré provenant de la chapelle Saint‑Domnin et deux panneaux sur bois du XVIe siècle (La Crucifixion, d'influence flamande, et La Mise au tombeau, d'influence italienne), et la chapelle Sainte‑Luce, ornée d'un tableau de saint Thyrse. Parmi les œuvres peintes et sculptées figurent notamment un Dieu le Père attribué à Nicolas Mignard et plusieurs pièces anonymes des XVIe et XVIIe siècles (La Crucifixion, La Mise au tombeau, L'Éducation de la Vierge, La Parenté de la Vierge). Le décor sculpté demeure discret : quelques chapiteaux de la nef, des collatéraux et des colonnettes de la galerie de la coupole présentent des thèmes d'inspiration corinthienne, des motifs géométriques ou végétaux et parfois des masques, certains ayant été partiellement remplacés lors de la restauration de 1851.

La cathédrale accueille enfin des manifestations culturelles, notamment des concerts organisés dans le cadre du festival des Nuits de la Citadelle.

Liens externes