Cathédrale Saint-Bénigne de Dijon en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane et gothique

Cathédrale Saint-Bénigne de Dijon

  • Place Saint-Bénigne
  • 21000 Dijon
Cathédrale Saint-Bénigne de Dijon
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Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

Crypte et cathédrale Saint-Bénigne : voir notice PA00112249

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Bénigne

La cathédrale Saint‑Bénigne de Dijon est une église catholique gothique du XIIIe siècle, située dans le centre sauvegardé de Dijon et dédiée à saint Bénigne. Ancienne abbatiale de l’abbaye Saint‑Bénigne, elle fut érigée au rang de cathédrale en 1792, succédant brièvement à l’église Saint‑Étienne qui avait servi de siège après la création du diocèse en 1731. La crypte est classée au titre des monuments historiques depuis 1846 et l’église elle‑même depuis 1862.

La crypte primitive fut construite en 511 par l’évêque saint Grégoire de Langres pour accueillir le sarcophage de saint Bénigne, puis une basilique y fut consacrée en 535. En 871, l’évêque Isaac fonda l’abbaye Saint‑Bénigne, placée sous la règle bénédictine et dotée de l’église abbatiale dédiée à saint Bénigne. À la fin du Xe siècle, l’évêque Brunon de Roucy fit appel à Guillaume de Volpiano, moine de Cluny, pour restaurer la vie monastique ; ensemble ils engagèrent la reconstruction de l’abbatiale, Brunon finançant les travaux et Guillaume dirigeant les maîtres d’œuvre selon le modèle de Cluny II, selon la Vita relatée par Raoul Glaber.

Le chantier de la nouvelle abbatiale s’ouvrit autour de l’an mil : la construction comprenait une église souterraine, l’abri du tombeau de saint Bénigne, une église de surface et une rotonde à l’est ; la basilique consacrée en 1016 et la rotonde en 1018 ne conservèrent aujourd’hui que l’étage inférieur, la crypte. Les fouilles menées en 1976‑1978 ont mis au jour l’entrée de la crypte et confirmé l’influence romane, carolingienne, ottonienne et lombarde des constructions préromanes. Entre 1280 et 1393, l’abbatiale effondrée fut reconstruite en style gothique tout en conservant la rotonde orientale.

Sous l’Ancien Régime l’église bénéficia d’une protection royale confirmée en 1479 ; au XVIIe siècle sa flèche subit plusieurs incendies causés par la foudre. En 1792 l’abbatiale devient cathédrale et la rotonde est détruite la même année, la crypte étant comblée par des décombres. Des dessins de Dom Urbain Plancher permettent de restituer la rotonde avant sa démolition. Les vestiges furent redécouverts en 1844 et des travaux de restauration commencèrent à partir de 1858 sous la direction de Jean‑Philippe Suisse, architecte diocésain, avec la supervision d’Eugène Viollet‑le‑Duc ; son fils Charles Suisse acheva le dégagement de la chapelle axiale et fit remplacer la flèche menaçante, la nouvelle flèche étant inaugurée en 1896.

La toiture conserve la tradition bourguignonne de tuiles vernissées. L’édifice mesure 68 mètres de long hors porche et la façade occidentale s’étend sur 29 mètres ; la flèche conçue par Charles Suisse culmine à 93 mètres. Le porche a une longueur de 3,5 mètres pour une largeur de 9 mètres ; la hauteur sous voûte de la nef et du chœur est de 26 mètres, celle des bas‑côtés de 14,3 mètres.

La rotonde originelle avait un diamètre de 16,5 mètres et reposait sur trois anneaux concentriques de 8, 16 et 24 colonnes ; conçue pour les processions et le pèlerinage, elle comportait trois niveaux liturgiques distincts et un niveau supérieur éclairé par une coupole percée d’un jour central. La crypte, vestige de cet ensemble, fait l’objet de travaux de consolidation et de mise en valeur et a été rouverte à l’été 2024.

Le grand orgue a été construit entre 1740 et 1745 par Charles‑Joseph Riepp et son frère, puis reconstruit en 1787 par Jean Richard ; il a connu plusieurs restaurations au XIXe siècle, une transformation électropneumatique en 1953 par les établissements Roethinger, et une restauration de 1987 à 1996 par Gerhard Schmid qui a réorganisé l’instrument selon l’état fin XVIIIe siècle tout en intégrant des jeux du XIXe siècle. L’orgue compte désormais cinq claviers, 73 jeux, une transmission mécanique pour les notes doublée d’un tirage électrique des jeux, et des accessoires modernes tels qu’un combinateur électronique.

La tour sud abrite un carillon de 63 cloches ainsi que quatre cloches de volée : Marie‑Alphonse (bourdon, Fa 2, 7 122 kg) et Élisabeth‑Louise (Do 3, 1 735 kg) fondues par Gédéon Morel en 1862, Bernadette‑Sophie (Fa 3, 725 kg) également de 1862, et la cloche Claude (La 2, 3 000 kg) fondue en 1740 par Guillot et Mahuet.

Un épisode notable de la vie de la cathédrale remonte au 23 décembre 1951, lorsque le vicaire Jacques Nourissat, avec l’accord de l’évêque, fit brûler une effigie du Père Noël sur le parvis pour protester contre la commercialisation de la fête ; l’affaire provoqua une vive polémique locale et nationale et fut commentée par Claude Lévi‑Strauss en 1952. Le chanoine Kir, alors maire de Dijon, répondit en faisant apparaître un Père Noël factice sur le toit de la mairie, geste qui devint une tradition locale.

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