Cathédrale Saint-Benoît de Castres dans le Tarn

Patrimoine classé Eglise romane Cathédrale Eglise baroque

Cathédrale Saint-Benoît de Castres

  • 7 Rue de l'Hôtel de ville
  • 81100 Castres
Cathédrale Saint-Benoît de Castres
Cathédrale Saint-Benoît de Castres
Cathédrale Saint-Benoît de Castres
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Cathédrale Saint-Benoît de Castres
Cathédrale Saint-Benoît de Castres
Crédit photo : Camster2 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
800
900
1000
1100
1200
1300
1400
1700
1800
1900
2000
812
Fondation du prieuré
XIe siècle
Construction abbatiale romane
1317
Érection en cathédrale
XVIIe siècle
Reconstruction et aménagements
1953
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Benoît : classement par arrêté du 24 juin 1953

Personnages clés

Benoît d'Aniane Fondateur du prieuré de Bellecelle en 812.
Ulfarius Propriétaire du terrain offert pour la fondation du prieuré.
Louis le Pieux Empereur ayant approuvé la règle du prieuré.
Théodore Puget Facteur d'orgue ayant construit l'orgue de tribune en 1922.

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Benoît

L'église Saint-Benoît, ancienne cathédrale de Castres (Tarn), conserve en visuel majeur le clocher roman qui subsiste de l'abbaye bénédictine originelle. Une tradition légendaire situe la fondation de l'établissement monastique au VIIe siècle par trois jeunes nobles, tandis que les sources historiques évoquent la création, en 812, du prieuré de Bellecelle par Benoît d'Aniane sur un terrain offert par Ulfarius. Le prieuré s'organise alors autour d'un prieur et de douze moines venus d'Aniane, reçoit une règle approuvée par Louis le Pieux et gagne progressivement en autonomie et en influence. Au fil des siècles l'abbaye se développe, accueille des reliques de saint Vincent, se replie vers la rive de l'Agout et élève à la fin du XIe siècle une abbatiale romane dotée d'un clocher-tour destiné aussi à la surveillance. Placée sous diverses protections seigneuriales et soumise aux réformes monastiques, l'abbaye voit sa position évoluer jusqu'à l'érection de son abbatiale au rang de cathédrale en 1317, moment où les moines deviennent chanoines. La région est profondément troublée par les guerres de Religion : les idées réformées s'imposent au XVIe siècle, la cathédrale est en partie détruite et les voûtes démolies ; en 1567 elle est abandonnée aux huguenots et ses chanoines et son évêque fuient la ville. Des ordonnances et décisions royales prescrivent la reconstruction ; la cathédrale est rebâtie au début du XVIIe siècle sur un nouvel emplacement, séparée du clocher par une rue, et reçoit un mobilier et des aménagements successifs, malgré l'interruption de travaux et de nouvelles destructions lors des troubles. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, des projets d'agrandissement et d'achèvement alternent avec des travaux d'adaptation : la construction d'un nouveau chœur, des élargissements de la nef, la réalisation d'un jubé, de stalles et d'un meuble liturgique marquent une longue période de transformations qui laisse finalement l'édifice inachevé pour des raisons financières. À la Révolution la cathédrale est désaffectée et utilisée comme dépôt ; elle redevient église paroissiale après le Concordat et reçoit des œuvres sauvées lors de la dispersion des biens religieux. Au XXe siècle l'édifice subit encore des dommages — notamment l'effondrement du mur occidental en 1918 — qui sont réparés, et il est classé au titre des monuments historiques en 1953. Des campagnes de restauration récentes et en cours visent à protéger la charpente et la toiture et à rénover peintures, vitraux et installations ; en 2023-2024 des travaux extérieurs et intérieurs ont conduit à la vidange et au transfert des mobiliers et œuvres vers d'autres églises de Castres en prévision de chantiers estimés dans les montants indiqués. Architecturalement, l'ancienne abbaye ne conserve aujourd'hui que son clocher roman, vestige du XIe siècle, tandis que l'abbatiale médiévale a fait place au palais épiscopal et aux bâtiments reconstruits. La cathédrale présente une nef resserrée en quatre travées bordée de six chapelles insérées entre les contreforts et flanquée de deux vestibules à l'ouest ; le chœur est décoré de trophées en bois doré et encadré par quatre statues de marbre provenant de la chartreuse de Saïx. L'entrée principale, qui fait face à l'ancien clocher, s'ouvre par des portes nord et sud en plein cintre, accostées de pilastres cannelés et surmontées d'une frise et d'un entablement denticulé ; au-dessus de chaque porte une niche renferme une statuette et les vantaux anciens, cloutés, conservent une porte médiane et une tierce. Chaque porte dessert un vestibule voûté en berceau transversal, et sur trois façades une grille de protection délimite un espace orné de croix en fer forgé. Le clocher, réaménagé à diverses reprises, présente un portail à tympan et une archivolte sculptée de quatre personnages bibliques et constitue le témoignage roman le plus visible accolé aujourd'hui au palais épiscopal. L'édifice affiche un langage architectural où se mêlent vestiges romans et remaniements baroques, visible tant dans la sculpture que dans le décor intérieur. L'orgue de tribune, œuvre de Théodore Puget (1922), possède la console tournée vers la nef, trois claviers et trente-quatre jeux avec une transmission mêlant mécanique et pneumatique, et un sommiers partiellement mécaniques pour certaines parties. Les dimensions principales de la nef sont de 37 mètres de longueur, 18,3 mètres de largeur et 25,6 mètres de hauteur. Intérieurs et extérieurs montrent une palette d'éléments remarquables : la tour romane, le porche d'entrée, les contreforts, le maître-autel à baldaquin soutenu par des colonnes en marbre de Caunes, la chaire baroque et le plafond du chœur, autant d'éléments qui racontent la longue histoire d'une cathédrale partiellement réalisée mais riche en témoignages artistiques et architecturaux.

Liens externes