Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers dans la Nièvre

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane et gothique

Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers

  • Rue du Cloître-Saint-Cyr
  • 58000 Nevers
Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers
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Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers
Crédit photo : Eduard van Boxtel - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale Saint-Cyr : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte

La cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte de Nevers, située dans la Nièvre en Bourgogne, est le siège du diocèse de Nevers et fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques. Elle est dédiée aux martyrs Cyr et Julitte et conserve une longue tradition de culte et de translation de reliques, rassemblées à plusieurs reprises dans la cité puis réunies en un reliquaire dont une partie a disparu lors du bombardement de juillet 1944. Le site occupe une butte qui a été un lieu de culte dès l’Antiquité : des vestiges d’un temple gallo‑romain dédié à Janus ont été mis au jour au pied de l’édifice. Le diocèse est attesté dès le haut Moyen Âge et l’implantation de la première église explique certaines singularités d’orientation et d’implantation observées ensuite. La tradition rapporte une intervention royale légendaire liée à Charlemagne qui, selon les récits, favorisa la restauration de l’église et l’installation des reliques ; ces événements sont commémorés dans le décor sculpté de la cathédrale. Au cours du Moyen Âge l’édifice connaît des incendies et des reconstructions successives : après un incendie important en 1211 la cathédrale est reconstruite dans le style gothique et un nouveau chœur gothique est élevé au XIVe siècle, tandis que le chœur roman est conservé, ce qui explique la présence inhabituelle de deux chœurs opposés. Cette coexistence de parties romane et gothique, jointe à la déviation de l’axe du chœur gothique, confère à l’édifice une configuration exceptionnelle. La nef, le triforium et les chapelles latérales, enrichis entre le XIVe et le XVIe siècle, témoignent d’une évolution stylistique du gothique au flamboyant, avec notamment des sculptures représentant des personnages de la société nivernaise sur les colonnettes du triforium. La tour Bohier, élevée entre le XIVe et le XVIe siècle sur le flanc sud de la nef, s’élève à 52 m et présente trois registres ornés de grandes statues sous dais ; elle a été l’objet d’importantes campagnes de restauration au XXIe siècle et certaines sculptures anciennes ont été replacées par des copies afin de préserver les originaux. Aux XVe et XVIe siècles, des chapelles rayonnantes et des décorations de style flamboyant sont ajoutées, tandis que le mobilier s’enrichit d’un maître-autel en pierre et d’albâtre, d’un jacquemart et d’autres œuvres qui ont partiellement disparu ou été endommagées. La fin du XVIIIe siècle voit une restauration importante avec notamment la couverture en ardoise, la réalisation d’un ensemble de boiseries de chœur et la pose d’une grille, travaux qui s’inscrivent dans un renouveau du décor avant la Révolution. La Révolution entraîne pillages et destructions de sculptures et de tombeaux, tandis que le XIXe siècle est marqué par des restaurations parfois discutées et par le rapatriement dans la cathédrale d’œuvres provenant d’édifices disparus, ainsi que par l’élévation au rang de basilique mineure en 1868. Au XXe siècle, des travaux de restauration se poursuivent, la percée de la rue de l’Abbé-Boutillier en 1904 provoque des destructions mais permet aussi la fouille et la mise au jour d’éléments antiques et médiévaux, et la mosaïque du chœur gothique est réalisée au début du siècle. La cathédrale est gravement touchée par des bombardements alliés dans la nuit du 15 au 16 juillet 1944 : deux bombes détruisent le chœur gothique, les vitraux sont soufflés, les voûtes s’effondrent, le mobilier est anéanti et une quinzaine de sépultures d’évêques sont endommagées. Le gros œuvre est reconstruit de 1946 à 1966 à l’identique, des fouilles archéologiques confirment l’ancienneté du site et la restauration du mobilier, des chapelles et des vitraux se poursuit ensuite. Le programme de vitraux de reconstruction a fait l’objet d’un choix original : après des propositions de Jean Bazaine et d’Alfred Manessier, la création a été répartie entre plusieurs artistes contemporains et maîtres verriers, parmi lesquels Jean‑Michel Alberola, Raoul Ubac, Claude Viallat, Gottfried Honegger et François Rouan, qui ont réalisé des verrières non figuratives ou thématiques pour le chœur, la nef, le transept et les chapelles, suscitant des critiques sur la cohérence de l’ensemble mais formant un corpus important d’art contemporain. L’architecture intérieure conserve des éléments marquants : le chœur roman voûté en cul‑de‑four présente une fresque du Christ en gloire et une crypte à trois nefs, la mise au tombeau du XVe siècle est exposée dans l’abside romane, le chœur gothique se compose de quatre travées et d’un rond‑point à cinq pans avec cinq chapelles rayonnantes, et la nef gothique s’élève sur trois niveaux avec un large triforium orné de statues. Le baptistère primitif, bâtiment indépendant à vocation catéchuménale, n’est plus accessible mais ses vestiges et les fonts baptismaux antiques ont été retrouvés sous le sol de la cathédrale. Parmi les éléments mobiliers subsistent retables, peintures murales, sculptures et une horloge avec jacquemart, même si une grande partie du trésor a été détruite en 1944 ; l’orgue de Cavaillé‑Coll de 1867 fut également détruit et un instrument neuf construit par Danion‑Gonzalez en 1978 le remplace aujourd’hui, autour duquel se tient chaque été le festival Nevers Les Orgues. Enfin, la cathédrale a bénéficié en 2020 d’un financement de 3,4 millions d’euros dans le cadre du plan national « Cathédrales », puis d’une campagne de restauration des chapelles latérales engagée en 2021.

Liens externes