Cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane et gothique

Cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre

  • Place de la Cathédrale
  • 89000 Auxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Cathédrale Saint-Étienne dAuxerre
Crédit photo : Free On Line Photos - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIe siècle, 2e quart XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale (ancienne) , actuellement église Saint-Etienne : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Étienne

La cathédrale Saint‑Étienne d'Auxerre, située dans l'Yonne, est un édifice gothique ogival élevé à partir de 1215 sur les vestiges d'une cathédrale romane dont la crypte du XIe siècle subsiste. Elle est dédiée à saint Étienne, protégée au titre des monuments historiques depuis 1840 et constitue un remarquable exemple de l'architecture gothique du nord de la France. Avant l'édifice actuel, cinq sanctuaires se sont succédé sur le même site depuis le Ve siècle, dont des constructions attribuées à saint Amâtre et à l'évêque Desiderius, détruites par des incendies aux IXe et XIe siècles. Une cathédrale romane élevée par Hugues de Chalon fut consacrée en 1057; son chœur reposait sur une crypte qui sert encore de soubassement en raison de la pente du terrain. Les travaux de la cathédrale gothique commencèrent en 1215 sous l'épiscopat de Guillaume de Seignelay, avec le chœur élevé d'emblée au‑dessus de la crypte et la tour sud de la façade occidentale engagée simultanément. La construction, interrompue et ralentie par les aléas politiques et militaires, s'étendit sur plus de trois siècles, les guerres de Cent Ans et de Religion ayant notamment retardé l'achèvement des voûtes, des bas‑côtés et des transepts. Le chœur, de style gothique lancéolé, fut achevé dans la première moitié du XIIIe siècle; la chapelle axiale et le déambulatoire conservent des verrières historiées de cette époque. Les verrières des rosaces des transepts et de la façade occidentale datent du XVIe siècle et furent exécutées par des maîtres locaux, dont Germain Michel pour la rosace de la Vierge des Litanies (1528) et Guillaume Cornouaille pour des verrières posées en 1550. La façade occidentale, inachevée du fait de l'absence de la tour sud, s'organise en trois parties encadrées par des contreforts et comprend trois portails ornés d'une statuaire médiévale remarquable, essentiellement taillée dans la pierre de Tonnerre. Le portail central, consacré au Jugement dernier, présente un tympan et des voussures richement sculptés, tandis que les portails latéraux relatent la vie du Christ, de saint Jean‑Baptiste et la couronne de la Vierge, ainsi que de très fins bas‑reliefs du XIIIe siècle. La tour nord, construite en grande partie dans un style flamboyant au XVIe siècle, sert de clocher et s'accompagne d'une tourelle octogonale contenant un escalier en vis et coiffée d'un clocheton de style Renaissance. Intérieurement, le chœur se distingue par son élévation à trois niveaux, la finesse des colonnettes et une grille de style Louis XV réalisée par Sébastien‑Antoine Slodtz; on y trouve aussi des stalles du XVIe siècle et un retable surmonté de la statue de la lapidation de saint Étienne par Louis‑Claude Vassé. Le déambulatoire et la chapelle axiale présentent des voûtes légères reposant sur des colonnettes très fines et comptent une quinzaine de fenêtres à vitraux du premier XIIIe siècle illustrant la vie des saints et des thèmes bibliques. La crypte romane du XIe siècle, accessible depuis le déambulatoire, conserve un chevet rond, une nef à trois vaisseaux et des fresques romanes et gothiques notables, dont un Christ à cheval et un Christ pantocrator. La nef, de style rayonnant, comporte cinq travées barlongues, des collatéraux ouvrant sur huit chapelles latérales (XIVe siècle) et une rosace occidentale du XVIe siècle évoquant le Concert céleste. Les guerres de religion et la Révolution causèrent d'importants dommages au mobilier et à la statuaire; en 1790 l'édifice fut transformé en Temple de la Raison et de nombreux objets d'orfèvrerie furent fondus, tandis que certains vitraux et sculptures furent mutilés mais sauvés de la destruction totale. Au XIXe siècle, la cathédrale fit l'objet d'importantes campagnes de restauration : inscription au patrimoine en 1840, restauration de la crypte par Viollet‑le‑Duc, puis travaux sur l'édifice gothique à partir de 1866 sous la direction de l'architecte Piéplu et des verriers Vessières frères, puis David au début du XXe siècle. Une campagne de conservation et de restauration générale engagée depuis 2001, financée par l'État, la région, le département et la ville d'Auxerre, vise notamment les couvertures et la remise en état de la grande façade occidentale, avec la restauration des trois portails et de leur statuaire. Le trésor réunit manuscrits enluminés, ivoires, bois sculptés, orfèvrerie et châsses émaillées de Limoges; le grand orgue, reconstruit de 1979 à 1986 par Dominique Oberthür et restauré en 2011‑2012, coexiste avec une sonnerie de quatre cloches du XIXe siècle. L'ensemble canonial et les maisons autour de la cathédrale, partiellement conservés, témoignent de l'importance historique du quartier épiscopal qui comprenait autrefois le palais épiscopal et plusieurs églises annexes.

Liens externes

Equipements et Détails

  • Accès handicapé
  • Animaux non admis
  • Parking à proximité