Cathédrale Saint-Front de Périgueux en Dordogne

Patrimoine classé Cathédrale Chemins de Compostelle UNESCO Chemins de Compostelle - Voie de Vézelay

Cathédrale Saint-Front de Périgueux

  • Place de la Clautre
  • 24000 Périgueux
Cathédrale Saint-Front de Périgueux
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Crédit photo : derivative work:Perigueux_Cathedrale_Saint_Front.j - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
1840
Classement historique
XIXe siècle
Restauration majeure
1897
Érection en basilique
1998
Inscription UNESCO
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Cathédrale : classement par liste de 1840 ; Façade de l'église latine et cloître : classement par liste de 1889

Personnages clés

Paul Abadie Architecte responsable de la restauration au XIXe siècle.
Saint Front Saint patron de la cathédrale, dont le tombeau était abrité dans le chœur.
Yves-Marie Froidevaux Sculpteur de l'autel de pierre élevé en 1968.
Roland Guillaumel Artiste ayant réalisé le bas-relief sous la coupole centrale.
Mathieu Le Pilleux Sculpteur du grand retable baroque du XVIIe siècle.

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Front

Construite au XIIe siècle, la cathédrale Saint-Front de Périgueux, située en Dordogne, est un édifice à plan en croix grecque coiffé de cinq coupoles sur pendentifs, siège du diocèse de Périgueux et Sarlat. D’abord église abbatiale puis collégiale, elle devint cathédrale en 1669 après la mutilation de la cathédrale primitive Saint-Étienne; l’église du XIIe siècle a été érigée en basilique mineure en 1897 et classée monument historique en 1840, puis inscrite au patrimoine mondial en 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Des travaux de restauration, menés essentiellement sous la direction de Paul Abadie dans la seconde moitié du XIXe siècle, ont profondément remanié l’édifice pour parer à son état de ruine.
Les fouilles du Puy-Saint-Front ont livré de nombreux sarcophages, urnes cinéraires et tombes sous tuiles, dont certains remontent à l’époque romaine; la place de la Clautre a servi de cimetière jusqu’au XIIe siècle, comme l’attestent des découvertes archéologiques et une pièce de monnaie de Constantin. Une première église, attribuée à l’évêque Chronope, se développa au haut Moyen Âge mais fut partiellement détruite par les invasions du IXe siècle; des éléments de cette édification semblent avoir été réutilisés lors des campagnes ultérieures. Sous l’épiscopat de Frotaire, un grand monastère fut construit et consacré en 1047; le chœur abritait alors le tombeau de saint Front, sculpté en 1077 par un moine de La Chaise-Dieu et décoré d’éléments précieux aujourd’hui conservés au musée du Périgord.
Pour accueillir les pèlerins, en particulier ceux se dirigeant vers Compostelle, l’église abbatiale fut agrandie au XIIe siècle par une église à coupoles inspirée de la basilique Saint-Marc de Venise et, plus largement, de modèles byzantins. Le nouveau parti architectural repose sur douze piliers carrés et cinq travées carrées surmontées de grandes coupoles; les piliers d’angle du transept et du chœur abritent chacun une chapelle coiffée d’une petite coupole à lanternon. Sous les grandes arcades latérales court une coursière soutenue par des arcatures qui contourne l’édifice en traversant les piliers, sauf au chevet; diverses cryptes se trouvent sous les absidioles du transept et sous le chœur.
Le tombeau primitif de saint Front, placé sous la travée occidentale qui formait le chœur originel de l’église latine, fut détruit au XVIe siècle par les Protestants, entraînant une nouvelle orientation liturgique de l’édifice; les deux petites constructions dites « confessions » qui flanquent cette travée renfermaient des tombeaux très vénérés, la confession sud datant du Xe siècle et ouvrant sur le cloître, l’autre étant plus ancienne. Une niche, à gauche de l’absidiole du croisillon sud, conserve une fresque du XIVe siècle; des peintures murales du début du XVe siècle provenant d’une maison du quartier du Thoin ont été transposées à la cathédrale.
Le clocher monumental, dominant la ville, se compose de trois étages cubiques superposés et d’un étage circulaire formé de quarante-deux colonnettes, surmonté d’un dôme conique à écailles; il culmine à environ soixante-deux mètres et comporte sur son faîte une sculpture d’ange due au sculpteur Maura. Après les remaniements d’Abadie, les douze piles et les coupoles sont aujourd’hui ponctuées de clochetons qui rythment la silhouette de l’édifice. La toiture est composée de feuilles de plomb apposées sur l’extrados des grands arcs et s’accompagne d’un système de gargouilles qui évacuaient autrefois les eaux en longues cascades.
L’intérieur met en œuvre un langage mêlant influences romane et byzantine : les piliers de six mètres de côté, les pendentifs concaves et les chapiteaux d’ordre corinthien contribuent à la transition du carré au cercle des coupoles; Paul Abadie a uniformisé les dimensions des coupoles et redessiné certains volumes tout en respectant le plan d’ensemble. Sous la coupole centrale, le chœur a été élevé en 1968; l’autel de pierre est une œuvre d’Yves‑Marie Froidevaux et le bas-relief a été réalisé par Roland Guillaumel. Les cinq lustres des coupoles, dessinés par Abadie et destinés à représenter la Jérusalem céleste, ont été utilisés lors du mariage religieux de Napoléon III et d’Eugénie de Montijo.
La vieille église latine, attenante à la coupole ouest, conserve des parties mérovingiennes et carolingiennes et s’ouvre sur la place de la Clautre par un portail du XIIe siècle; la crypte primitive de saint Front a disparu mais la vieille structure révèle l’évolution du site depuis l’Antiquité. Le vaste monastère et son cloître, organisé en quatre galeries avec une façade méridionale d’environ cinquante mètres, ont subi des transformations gothiques aux XIVe‑XVe siècles et des campagnes de restauration aux XIXe et XXe siècles.
Les orgues et le carillon constituent un ensemble musical important : le grand orgue restauré et remonté en 1998 compte quelque 2 000 tuyaux, l’orgue de chœur actuel, de la maison Mutin‑Cavaillé‑Coll, comprend dix-sept jeux et la partie instrumentale est classée au titre des objets des monuments historiques; le carillon se compose de dix-sept cloches dont le bourdon pèse plus de deux tonnes.
Les vitraux actuels datent en grande partie de la restauration du XIXe siècle ; Alfred Gérente et Édouard Didron signent plusieurs verrières qui illustrent des figures bibliques, des épisodes mariaux et des scènes de miséricorde, tandis que peu de verres anciens subsistent. Le grand retable baroque provenant du collège des Jésuites occupe l’abside; réalisé au XVIIe siècle et attribué d’après un contrat au sculpteur Mathieu Le Pilleux, il représente l’Assomption et a fait l’objet d’une restauration récente.
Le mobilier comporte des stalles provenant de l’abbaye de Ligueux, des peintures et panneaux médiévaux restaurés, une chaire du XVIIe siècle classée au titre des objets, et un maître-autel provenant de la chartreuse de Vauclaire classé comme immeuble. La cathédrale, propriété de l’État depuis la loi de 1905, a bénéficié de travaux de conservation et de restauration récents : la DRAC a piloté des interventions sur le Chemin de croix entre 1999 et 2002, les abords ont été rénovés en 2013-2014 et un nouveau pavage a été posé en 2024; des travaux de consolidation du transept sud sont programmés pour assurer la stabilité de la coupole.
Ouverte au public, la cathédrale reste un lieu de culte et de mémoire qui illustre la longue histoire religieuse et architecturale de Périgueux, depuis ses implantations funéraires antiques jusqu’aux campagnes de restauration modernes.

Devenir actuel

La cathédrale Saint-Front est classée monument historique depuis 1840 et au Patrimoine mondial en 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.

Elle est sur le chemin de la Via Lemovicensis, celle dite « de Vézelay » ou voie limousine.

Liens externes