Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais de Lectoure dans le Gers

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais de Lectoure

  • 3-7 Rue Nationale
  • 32700 Lectoure
Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais de Lectoure
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Crédit photo : Engascogne - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Gervais : classement par arrêté du 31 octobre 1912

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais

L’église Saint‑Gervais, ancienne cathédrale Saint‑Gervais-et‑Saint‑Protais de Lectoure (Gers), est le principal édifice religieux de la commune ; siège du diocèse de Lectoure jusqu’en 1801, elle est depuis la Révolution devenue église paroissiale et a été classée monument historique (dès 1897, arrêté de 1912). Implantée sur la partie la plus élevée du plateau lectourois, la parcelle a été un lieu de culte dès l’Antiquité : des temples romains y furent édifiés et de nombreux autels tauroboliques ont été mis au jour lors de la reconstruction du chœur en 1540. L’édifice actuel succède à plusieurs constructions antérieures ; la première église attestée sur ce site était dédiée à saint Thomas, puis une cathédrale romane s’y est développée avant d’être profondément transformée. La nef et le chœur traduisent deux grandes phases de construction : la nef, composée de deux larges travées carrées, offre des dimensions remarquables — près de 21 mètres de largeur et des voûtes d’une hauteur comparable — et chaque travée est subdivisée entre contreforts en deux chapelles surmontées de tribunes. Le chœur et le sanctuaire, plus tardifs (XVe‑XVIIe siècle), présentent une élévation différente : un espace central élevé porté par colonnes isolées est entouré d’un déambulatoire flanqué de neuf chapelles, et l’abside est semi‑octogonale ; on y note des chapiteaux de style Renaissance. La cathédrale romane, dont subsistent des éléments de l’ancienne nef et de puissants piliers quadrangulaires, a été fortement endommagée lors du siège de Lectoure en 1473, suscitant une vaste campagne de reconstruction à la fin du XVe siècle. Le clocher‑donjon, attribué au maître d’œuvre Mathieu Regueneau et daté de 1488, ouvrit ce chantier ; il fut à l’origine surmonté d’une flèche très élevée aujourd’hui disparue, et sa partie bâtie mesure actuellement 45 mètres. Les réparations et reconstructions des chapelles du nord et du sud de la nef se sont étalées entre la fin du XVe siècle et le milieu du XVIe siècle, mais les guerres de Religion causèrent de nouveaux dégâts et retardèrent les travaux qui ne reprirent pleinement qu’au XVIIe siècle ; les tribunes et la voûte de la nef furent alors achevées par l’architecte Bathia. Le chœur à déambulatoire fit l’objet d’une reprise au XVIIIe siècle sous la direction de l’entrepreneur Isaïe Dansas, aidé des maçons Bras et Garas, et constitue une imitation tardive des chevet des cathédrales voisines. La flèche du clocher, frappée à plusieurs reprises par la foudre, fut détruite et démantelée au XVIIIe siècle, et le jubé fut supprimé en 1825. Extérieurement, le clocher‑tour se présente en cinq niveaux carrés dégressifs flanqués de contreforts, avec des galeries aux troisième et quatrième niveaux, un beffroi abritant trois cloches et une plate‑forme sommitale entourée d’une balustrade de pierre ; l’étage octogonal et la flèche qui couronnaient autrefois la tour ont été abattus, puis remplacés par des aménagements de terrasse et de balustrade du XVIIIe siècle. La façade occidentale, sobre et encadrée par deux contreforts, a perdu une grande partie de son ornementation lors des guerres de Religion ; le portail primitif, à quatre arceaux et colonnettes, a été mutilé et son linteau et pilier central remplacés au XIXe siècle, tandis que les niches supérieures ont été martelées. L’ensemble du chevet conserve la masse et la simplicité du gothique méridional, les voûtes étant contrebutées à l’extérieur par des murs‑pignons qui englobent la largeur des chapelles plutôt que par des arcs‑boutants. À l’intérieur, la nef unique de type méridional, avec chapelles entre les contreforts et galeries hautes, impressionne par son ampleur et sa clarté ; les chapelles nord et sud sont richement dotées d’autels, retables et balustrades, et la première chapelle nord conserve une porte dont le linteau porte la date de 1488 donnant accès au clocher. L’orgue se situe sur la tribune précédant la nef ; construit par Auguste Phébade entre 1838 et 1843, il a fait l’objet de restaurations au XIXe et XXe siècle et a été classé en 1978. Le chœur, dont les plans initiaux datent de 1540, mesure environ 24 mètres de long sur 11 de large ; sa voûte, plus haute que celle de la nef, est séparée de celle‑ci par un arc triomphal massif constitué en réalité de deux arcs diaphragmes. Les stalles des chanoines, en bois sculpté du XVIIe siècle, furent réinstallées au XIXe siècle et présentent des miséricordes et accoudoirs richement décorés. Le déambulatoire comprend neuf travées, chacune desservant une chapelle : plusieurs présentent des voûtes à liernes et tiercerons et abritent des œuvres remarquables, notamment une Assomption en marbre blanc appelée Nostra‑Dama la Blanca et divers autels et retables des XVIIe et XVIIIe siècles ; la chapelle Saint‑Clair conserve un reliquaire de saint Clair d’Aquitaine dont les reliques furent rapportées à Lectoure en 1858. La sacristie nord, ancienne chapelle des chanoines, et son arrière‑sacristie voûtée conservent des restes de fresques et hébergent aujourd’hui le musée d’art sacré, qui expose de nombreux objets liturgiques et ornements répertoriés dans la base Palissy. Malgré les nombreuses interventions et mutilations subies au cours des siècles, l’église Saint‑Gervais reste un témoignage important des évolutions architecturales et liturgiques locales, mêlant vestiges romans, créations gothiques méridionales et remaniements modernes.

Liens externes