Cathédrale Saint-Jean-Baptiste d'Alès dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale Saint-Jean-Baptiste d'Alès

  • 14-15 Place Saint-Jean
  • 30100 Alès
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste dAlès
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste dAlès
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste dAlès
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste dAlès
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste dAlès
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Cathédrale Saint-Jean-Baptiste dAlès
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste dAlès
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste dAlès
Crédit photo : Vpe - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
1775
Destruction de la coupole
1776
Ajout du campanile
1780
Consécration de l'église
XIXe siècle
Restauration des peintures
2020
Réouverture de la cathédrale
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'ancienne cathédrale : classement par arrêté du 9 mai 1914

Personnages clés

Louis XIII Roi de France responsable du siège d'Alès en 1629.
Jacques de Bérard Baron d'Alais inhumé dans la cathédrale en 1684.
Louis XIV Roi de France ayant décidé la création du diocèse d'Alès en 1694.
Giral et Donnat Architectes responsables de la reconstruction partielle de l'église au XVIIIe siècle.
Charles Boisselin Constructeur de l'orgue entre 1727 et 1729.
Jean-François l'Épine Reconstructeur de l'orgue en 1782-1783.
Théodore Puget Restaurateur de l'orgue en 1860.
André Isoir Organiste ayant inauguré l'orgue restauré en 1979.

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste

L'ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste d'Alès, située dans le Gard et rattachée au diocèse de Nîmes, regroupe des constructions de plusieurs époques : prieuré roman, collégiale médiévale et cathédrale à partir de 1694. De l'église primitive subsistent des éléments importants, notamment la nef et le clocher-porche, tour carrée qui conserve des vestiges des XIIe et XVe siècles. Le clocher, initialement coiffé d'une coupole en plomb détruite par la foudre en 1775, a reçu en 1776 un campanile en fer forgé abritant la cloche des heures. L'édifice repose sur des assises plus anciennes : une église carolingienne s'élevait sur l'emplacement d'un ancien temple gallo-romain. La nef, couverte de voûtes sur croisées d'ogives hautes de vingt mètres, présente une unité de décor recherchée lors des transformations des XVIIIe et XIXe siècles ; le chœur est entouré d'une imposante colonnade de style Louis XVI et la croisée du transept est surmontée d'une haute coupole. Les peintures et décors du XIXe siècle, qui s'étaient fortement détériorés, ont fait l'objet d'une restauration achevée avec la réouverture de la cathédrale le 7 mars 2020.

Les guerres de Religion ont laissé l'église, alors collégiale et paroissiale, en ruine après l'iconoclasme des années 1560 ; quelques réparations furent menées sous l'égide de la famille de Montmorency, mais de nouveaux dommages survinrent lors des événements de 1621-1622. En 1629, le siège de la ville par Louis XIII aboutit à la capitulation après neuf jours et, à l'issue de ces troubles, il ne subsistait de l'édifice que le clocher et quelques murs. Entre 1633 et 1656, les chanoines entreprirent une reconstruction modeste, inspirée du gothique méridional, faute de moyens suffisants. Jacques de Bérard, baron d'Alais, y fut inhumé en 1684, ainsi que ses descendants.

La création du diocèse d'Alès en 1694, décidée par Louis XIV pour renforcer la présence catholique, suscita un renouveau architectural visant à adapter l'église à ses fonctions de cathédrale. Plusieurs projets d'agrandissement restèrent sans suite jusqu'au milieu du XVIIIe siècle ; en 1742 le mobilier fut modernisé avec un autel à la romaine avancé vers la nef et une grande chaire. Un chantier de reconstruction partielle, rendu possible par une décision royale d'affecter des revenus de l'abbaye de Fécamp, débuta réellement en 1771 selon un parti néo-classique sobre dessiné par les architectes Giral et Donnat, et l'église fut consacrée le 7 mai 1780. La nef fut légèrement remaniée pour mieux harmoniser le nouvel intérieur. Le dernier évêque quitta son siège pendant la Révolution et le diocèse fut supprimé le 29 novembre 1801 ; les paroisses furent ensuite réparties entre les diocèses d'Avignon et de Mende, puis rattachées à Nîmes. L'édifice est protégé au titre des monuments historiques depuis le 9 mai 1914.

Les aménagements urbains du début des années 1960 ont entraîné la démolition d'une partie du vieux centre et l'implantation d'immeubles modernes en vis-à-vis de l'entrée et du flanc ouest de la cathédrale, située désormais masquée depuis les quais du Gardon, une opération qui a suscité des critiques. Un important nettoyage et des restaurations des façades extérieures, ainsi que la protection par plomb de la demi-coupole du chœur, ont été réalisés lors d'une campagne de réhabilitation engagée en 2000 et menée à son terme en 2020.

Après l'absence d'orgue due aux destructions des guerres de Religion, un instrument fut construit entre 1727 et 1729 par Charles Boisselin ; Jean-François l'Épine le reconstruit en 1782-1783 en ajoutant un positif de dos, et Dominique Cavaillé y intervint en 1808-1809. En 1860, Théodore Puget procéda à une restauration importante, renouvelant mécaniques et sommiers et portant le nombre de jeux à vingt-huit, en conservant cependant certains sommiers de pédale et une grande partie de la tuyauterie de l'Épine. L'orgue fut endommagé et modifié au XXe siècle, avec une intervention contestée de Bossier en 1938 ; la partie instrumentale datant du XVIIIe siècle a été classée monument historique en juillet 1962 et le buffet de Boisselin en mars 1971. Une restauration menée par Alain Sals à partir de 1973 a abouti à un instrument conforme à la tradition de l'orgue polyphonique, inauguré le 19 mai 1979 par André Isoir.

Liens externes