Cathédrale Saint-Jean de Besançon dans le Doubs

Eglise gothique Eglise baroque Cathédrale Clocher comtois

Cathédrale Saint-Jean de Besançon

  • Rue des Granges
  • 25000 Besançon
Cathédrale Saint-Jean de Besançon
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Cathédrale Saint-Jean de Besançon
Crédit photo : moi-même / myself - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

La cathédrale : classement par liste de 1875

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Jean

La cathédrale Saint-Jean et Saint-Étienne de Besançon se dresse dans le centre historique, au pied du mont Saint-Étienne, derrière la porte Noire et face à l'ancien palais épiscopal, sur un terrain à forte déclivité menant à la citadelle. Église, basilique et cathédrale d'origine carolingienne, elle a des fondations anciennes, remaniées à plusieurs reprises depuis le IIIe siècle et offrant des parties romanes, gothiques et baroques. L'édifice se distingue en France par son plan à chevet double, avec deux chœurs opposés reliés par une nef flanquée de chapelles. Il renferme une trentaine de tableaux classés, une horloge astronomique remarquable et la Rose de Saint-Jean, un autel circulaire en marbre blanc daté du XIe siècle.

Les origines chrétiennes de Besançon sont liées à saint Ferjeux et saint Ferréol, envoyés pour évangéliser la région et martyrisés, ce qui donna lieu à l'érection d'une église en leur honneur. Le premier évêque connu, Pancharius, est attesté en 346 et un catalogue place le premier évêque Linus au milieu du IIIe siècle; des sondages ont aussi révélé des assises romaines pouvant appartenir à une église antique. Au début du IXe siècle, l'archevêque Bernoin fit élever une cathédrale carolingienne à trois nefs, sans transept, avec deux absides opposées et un autel principal orienté vers l'ouest, origine du double chevet. C'est probablement sous son épiscopat que le vocable Saint-Jean s'imposa, sans que les anciens autels dédiés à Saint-Étienne et à Sainte-Marie disparaissent.

Hugues de Salins entreprit au XIe siècle une importante reconstruction et consacra la cathédrale en 1061; il en subsiste quelques bas-reliefs et la description liturgique du presbyterium et de la crypte dédiée à saint Ferjeux et saint Ferréol. Des conflits prolongés entre le chapitre de la cathédrale Saint-Jean et celui de l'église Saint-Étienne marquèrent les XIIe et XIIIe siècles; après plusieurs décisions contradictoires, le pape Calixte II rétablit la primauté de Saint-Jean et les deux chapitres furent finalement fusionnés au milieu du XIIIe siècle.

La reconstruction du XIIe siècle conduite sous l'archevêque Anseric fut consacrée en 1148 et a conservé une grande part du gros-œuvre roman, malgré des remaniements gothiques ultérieurs et la reconstruction du chevet oriental au XVIIIe siècle. Le plan de cette reconstruction perpétue la particularité des deux chevets, le chevet principal dédié à saint Jean étant situé à l'ouest et le chevet de la Vierge à l'est, et la nef conserve une charpente en bois inspirée des modèles paléochrétiens. L'appareil de la cathédrale se caractérise par de grands blocs et l'emploi de la bretture, laissant apparaître un parement d'inspiration antique.

Les absides présentent des élévations innovantes pour l'époque, avec sept pans et deux niveaux de fenêtres dont certaines basses ouvraient sur la crypte, aujourd'hui modifiées. La sculpture intérieure est riche : une centaine de chapiteaux subsistent, certains historiés représentant notamment le collège apostolique et l'adoration des mages, tandis que d'autres présentent des motifs végétaux et figures humaines. L'incendie de 1212 détruisit la charpente en bois et provoqua une vaste campagne de travaux au XIIIe siècle, qui introduisit des voûtes d'ogives, renforça les piles et adapta les élévations à l'architecture gothique tout en conservant des éléments romans.

Plusieurs effondrements et remaniements aux XVIe‑XVIIIe siècles entraînèrent la reconstruction de parties occidentales, la chute du clocher en 1724, la réalisation d'un nouveau clocher en 1734 et d'aménagements intérieurs entrepris par des architectes comme Germain Boffrand et Chalgrin. À la Révolution l'édifice fut fermé, plusieurs œuvres et éléments liturgiques furent détruits ou dispersés, puis la cathédrale fut rendue au culte avant la fin du siècle. Au XIXe siècle et au début du XXe siècle des restaurations, la création d'un nouveau grand orgue, la pose de mosaïques et de vitraux ainsi que des réaménagements du triforium et des verrières ont marqué l'évolution de l'édifice, qui a été classé monument historique en 1875. D'importants travaux de restauration ont été menés de 2017 à 2020, portant sur les toitures, le clocher, les façades et l'horloge astronomique.

L'horloge astronomique actuelle, chef-d'œuvre du XIXe siècle, a été réalisée par Auguste‑Lucien Vérité et succède à un mécanisme antérieur. La cathédrale conserve des peintures majeures — dont des œuvres de Jean‑François de Troy, Charles‑Joseph Natoire et Charles André van Loo — ainsi que la Rose de Saint‑Jean, une table d'autel circulaire en marbre ornée d'un chrisme, d'inscriptions liturgiques et de lobes destinés aux hosties. Le Saint-Suaire, mentionné dès 1523, fit l'objet d'une importante dévotion et fut transféré à Saint‑Jean en 1669 avant d'être saisi et détruit pendant la Révolution.

Le clocher, de type comtois à dôme impérial, abrite une sonnerie remarquable de dix cloches dont un bourdon de forte dimension, et la cathédrale possède un grand orgue de tribune moderne et un orgue de chœur. De nombreuses personnalités, notamment des archevêques et huit comtes souverains du comté de Bourgogne, ont été inhumées dans la cathédrale; celle-ci conserve aussi un trésor d'orfèvrerie non ouvert au public. Aujourd'hui l'édifice présente les strates historiques et stylistiques du carolingien au baroque, témoignant de son rôle central dans l'histoire religieuse et civique de Besançon.

Liens externes