Cathédrale Saint-Lazare d'Autun en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise romane et gothique

Cathédrale Saint-Lazare d'Autun

  • Place du Terreau
  • 71400 Autun
Cathédrale Saint-Lazare dAutun
Cathédrale Saint-Lazare dAutun
Cathédrale Saint-Lazare dAutun
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Cathédrale Saint-Lazare dAutun
Crédit photo : Kokin - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

1ère moitié XIIe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale Saint-Lazare : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Lazare

La cathédrale Saint-Lazare d'Autun, située en Saône-et-Loire en Bourgogne-Franche-Comté, est le siège du diocèse d'Autun et porte l'invocation de saint Lazare ressuscité, patronage confirmé en 1801 par le pape Pie VII dans la bulle Qui Christi Domini. Une première cathédrale, élevée à partir du Ve siècle et consacrée à saint Nazaire, subsiste partiellement sous la forme d'une chapelle du XIVe siècle. L'édifice actuel, commencé vers 1120 par l'évêque Étienne Iᵉʳ de Baugé pour abriter des reliques identifiées comme celles de Lazare, fut achevé en 1146, le porche étant ajouté quelques années plus tard. Bâti sur le modèle de l'abbatiale de Paray-le-Monial, il présente une voûte en berceau brisé et des arcs-boutants ajoutés peu après sa consécration. Une flèche élevée en 1469 par le cardinal Jean Rolin remplaça un clocher roman détruit par la foudre et culmine à 80 m ; en 1476 le cardinal offrit la cloche Marthe, bourdon de 3 360 kg et de 1,69 m de diamètre, qui sonne encore aux côtés de trois cloches de 1854. En 1766, les chanoines remanièrent la cathédrale dans un goût baroque : le portail latéral et son tympan furent détruits, des pierres réemployées dans des constructions voisines, le jubé et le tombeau monumental de saint Lazare furent démantelés, et le chœur ainsi que sa mosaïque du XIIe siècle furent détruits et remplacés par un nouveau pavement. Le tympan du Jugement dernier, jugé de mauvais goût, fut plâtré à cette occasion, ce qui le préserva des destructions révolutionnaires ; il fut redécouvert en 1837 et restauré, la tête du Christ, conservée au musée Rolin, n'ayant été remise en place qu'en 1948. La cathédrale fut classée parmi les monuments historiques dès 1840. En 2011, l'artiste Goudji réalisa un nouvel autel, un ambon et une cathèdre pour l'espace liturgique. Le secteur regroupant la cathédrale, le quartier des Hauts-quartiers et la ville moyenne est protégé au titre d'un secteur sauvegardé de 74 ha depuis 1973. Le portail occidental, œuvre majeure attribuée au sculpteur Gislebertus qui signe son nom au pied du Christ, présente le Jugement dernier sur le tympan, encadré par une arcade extérieure ornée d'une trentaine de médaillons où alternent scènes de labours et signes du zodiaque, le tout reposant sur des colonnes à chapiteaux historiés. Le tympan, restauré de juin à octobre 2009 par micro-lasers, micro-sablage et tampons aux solvants adaptés à la pierre, a vu sept fragments du musée Rolin réintégrés, dont une mèche du Christ ; cette restauration, inaugurée le 13 novembre 2009, a coûté 110 000 euros. La scène centrale du tympan montre le Christ en gloire entouré d'anges, la pesée des âmes par saint Michel et l'entrée des justes guidés par saint Pierre, offrant une représentation optimiste du Jugement dernier conforme au contexte de sa création. Le linteau sous le tympan illustre la résurrection des morts, la séparation des élus et des damnés, ainsi que des figures symboliques de la faute et du salut. Le trumeau, de facture plus récente, date du XIXe siècle et représente saint Lazare et ses sœurs. À l'intérieur, la nef comporte des voûtes en berceau brisé et des chapiteaux historiés, les arcs-boutants ayant été ajoutés au XIIIe siècle pour stabiliser la structure. Le chœur, refait au XVe siècle en style gothique, conserve des vitraux du XIXe et XXe siècles ; le retable Noli me tangere est le seul retable du XVIe siècle encore en place. Les vitraux de 1868, réalisés par l'atelier Lusson de Paris, retracent la vie de saint Léger, évêque martyr d'Autun. La cathédrale abrite plusieurs œuvres d'art notables, dont Le Martyre de saint Symphorien de Dominique Ingres à l'entrée de la sacristie, La Résurrection de Lazare de François-Joseph Heim, une Pietà attribuée au Guerchin et un Christ mort de Daniel Seyter. Le grand orgue, instrument important de cinquante-sept jeux sur trois claviers avec transmissions pneumatiques et machine Barker, a conservé des éléments d'un orgue de 1820 puis de 1876, a fait l'objet de relevages et de restaurations au XXe siècle et est aujourd'hui muet en attente d'une restauration importante. La salle capitulaire, ancienne bibliothèque, réunit une trentaine de chapiteaux en grande partie attribués à Gislebertus, représentant scènes bibliques et créatures fantastiques, dont un chapiteau montrant Judas associé à la figure de l'Avarice. Les toits de la cathédrale sont couverts de tuiles vernissées formant des motifs polychromes, selon une tradition régionale. Le musée Rolin, situé à proximité, conserve des fragments issus des rénovations anciennes, notamment La Tentation d'Ève attribuée à Gislebertus, des vestiges du tympan et du tombeau de saint Lazare ; la tête d'une statue de saint Pierre du XIIe siècle est conservée au Louvre et une Vierge à l'Enfant issue de la cathédrale se trouve au Metropolitan Museum of Art. Enfin, la cathédrale a accueilli une porte de la Miséricorde lors du jubilé de la Miséricorde proclamé par le pape François pour l'année jubilaire s'étendant du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016.

Liens externes