Cathédrale Saint-Louis de Blois dans le Loir-et-Cher

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale Saint-Louis de Blois

  • Pour Saint-Louis
  • 41000 Blois
Cathédrale Saint-Louis de Blois
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Crédit photo : Chatmouettes - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIIe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale Saint-Louis (cad. DO 217) : classement par arrêté du 9 août 1906

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Louis

La cathédrale Saint‑Louis de Blois est une cathédrale catholique romaine située à Blois (Loir‑et‑Cher, Centre‑Val de Loire), classée monument historique le 9 août 1906 et siège du diocèse de Blois érigé en 1697 par une bulle du pape Innocent XII. Le site accueille un lieu de culte depuis le VIe siècle, d’abord une chapelle Saint‑Pierre implantée sur un ancien cimetière gallo‑romain. Vers 977, Liutgarde de Vermandois fit ajouter une crypte pour abriter les reliques de saint Solenne et l’église prit alors le vocable de Saint‑Solenne. Un clocher fut accolé à la façade au XIe siècle, et en 1132 l’abbaye de Bourg‑Moyen entreprit une reconstruction totale de l’édifice. Du XIIIe siècle subsiste notamment le soubassement de la tour‑clocher ; la nef et le chœur furent ensuite remaniés à plusieurs reprises. À partir de 1544 l’église reçut d’importants travaux de style Renaissance, avec l’élargissement de la nef et la reconstruction des étages supérieurs de la tour, dont le dôme fut achevé en 1609. La nuit du 6 au 7 juin 1678, un ouragan dévasta l’édifice ; seuls subsistèrent la façade et la tour‑clocher. La reconstruction menée entre 1680 et 1702, dirigée par l’architecte Arnoult‑Séraphin Poictevin et financée par Louis XIV après l’intervention de Colbert et de Jacques II Belot, adopta un langage gothique de la fin du XVIIe siècle. Le diocèse de Blois fut érigé en 1697 et l’église Saint‑Solenne, encore inachevée, fut choisie pour devenir cathédrale sous le vocable de Saint‑Louis ; Louis XIV offrit le maître‑autel en 1698 et le buffet d’orgue en 1704. La cathédrale fut consacrée le 9 juillet 1730 par l’évêque François Lefebvre de Caumartin. Pendant la Révolution, l’édifice fut transformé en temple de la Raison et son mobilier vendu, seuls le maître‑autel et les grandes orgues ayant été conservés. Après le Concordat l’église perdit provisoirement son statut de cathédrale, puis le diocèse fut rétabli en 1823 et l’édifice retrouva son rang. Au XIXe siècle, des restaurations et aménagements furent réalisés, notamment l’achèvement du décor sculpté du chœur en 1847, l’ajout d’une abside et de chapelles en 1867 et une grande campagne de travaux à partir de 1860 sous la direction de Jules de La Morandière. Le vitrailliste Lucien‑Léopold Lobin fournit plusieurs vitraux pour le chœur et le déambulatoire au XIXe siècle. La crypte fut fouillée et réhabilitée dans les années 1930 par le docteur Frédéric Lesueur ; des vestiges de l’église carolingienne bâtie à la fin du Xe siècle y sont encore visibles. Après les changements liturgiques du concile Vatican II des années 1960 plusieurs éléments de mobilier et dispositifs liturgiques furent modifiés ou retirés, tandis que le grand autel fut conservé et restauré à sa place d’origine. Le grand chantier du XXe siècle fut la réalisation des vitraux modernes confiée en 1992 à Jan Dibbets, selon un programme élaboré avec le chanoine Dominique Dupont et réalisé par le maître‑verrier Jean Mauret : trente‑trois baies couvrant plus de 360 m² furent inaugurées en 2000. Ces verrières, essentiellement aniconiques, organisent une progression symbolique depuis la nef jusqu’au chœur et mettent en valeur la lumière dans l’architecture du XVIIe siècle. La moitié sud des vitraux de la nef fut endommagée par une tempête de grêle en juillet 2005 ; dix‑huit baies ont été restaurées en 2009 dans le cadre du « Plan Cathédrales » et l’ensemble est désormais protégé. Entre mars 2015 et avril 2017 les façades latérales et la toiture furent rénovées avec des ardoises d’Espagne, et la campagne de restauration se termina en juillet 2018 par la remise en état de la porte principale, restituée dans sa teinte ocre traditionnelle. La cathédrale est principalement construite en tuffeau, pierre de taille issue des carrières de Beauce, et sa toiture est désormais en ardoises espagnoles. La façade ouest, datée du milieu du XVIe siècle, combine des éléments du gothique tardif tels que gargouilles et pinacles et des motifs classiques comme frontons et médaillons en ronde‑bosse. La tour‑clocher, dont le soubassement remonte au XIIe siècle et dont la construction s’est poursuivie à partir de 1544, présente des colonnes ioniques et corinthiennes ; son dernier étage est coiffé d’un dôme et d’un lanternon édifié en 1609, et il est aujourd’hui protégé par un paratonnerre. La tour abrite sept cloches fondues au XIXe siècle par Nicolas IV Cavillier et restaurées en 2013. L’intérieur comprend une large nef sans transept, des collatéraux percés de treize chapelles latérales — dédiées à divers saints dont saint Solenne, saint Pierre, saint Paul, sainte Marie‑Madeleine, le Bienheureux Charles de Blois et d’autres vocables traditionnels — ainsi qu’un chœur à abside pentagonale, un déambulatoire et des chapelles rayonnantes. Parmi les œuvres sculptées figurent des bas‑reliefs provenant notamment du tombeau d’Anna Leszczyńska et La Mémoire et la Méditation de Louis II Lerambert (1660), ainsi que des reliefs dédiés aux patrons historiques de l’église. L’orgue possède un buffet offert par Louis XIV en 1704, œuvre des Clicquot, et l’instrument, après plusieurs interventions au XIXe et XXe siècles, a été restauré en 2000 ; le buffet est classé depuis 1908 et la partie instrumentale depuis 1979 ; l’orgue comporte 32 jeux sur trois claviers manuels et pédalier avec transmissions mécaniques et machine Barker. La crypte Saint‑Solenne, située sous le chœur, conserve le vaisseau central et l’abside de l’ancienne église carolingienne et abrite un caveau avec les tombes des évêques de Blois. La cathédrale a par ailleurs servi de lieu de tournage et apparaît notamment dans le film Belles Familles et la série The Serpent Queen.

Liens externes