Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais en Vendée

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais

  • 26-32 Rue Agrippa d'Aubigné 
  • 85420 Maillezais
Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais
Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais
Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais
Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais
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Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais
Cathédrale Saint-Pierre de Maillezais
Crédit photo : Jochen Jahnke sur Wikipédia allemand (Texte origi - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Les ruines comprenant l'église abbatiale, le grand réfectoire, le dortoir des moines, la cuisine octogonale, les caves voûtées, les remparts avec leurs échauguettes : classement par arrêté du 30 janvier 1924

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Pierre

La cathédrale Saint-Pierre de Maillezais, ancienne église abbatiale devenue cathédrale en 1317, se situe à Maillezais, en Vendée. Elle fut le siège de l'évêché de Maillezais jusqu'en 1648, date du transfert du siège à La Rochelle, et elle est depuis 2009 le siège des évêques titulaires de Maillezais. Selon le récit du moine Pierre, Emma de Blois découvrit vers 976 les ruines d'une chapelle dédiée à Saint-Hilaire et fonda un monastère ; l'église fut consacrée en 989 par Gombaud de Gascogne. L'abbé Gausbert fit venir treize moines de Saint-Julien de Tours ; l'abbaye passa ensuite sous l'obédience de Saint-Cyprien de Poitiers, puis fut réunie à Cluny en 1057 par le pape Étienne IX. Au début du second millénaire l'abbé Théodolin fit transférer la communauté sur l'île de Maillezais, qui devint un lieu de sépulture et de cérémonie pour les ducs et comtes d'Aquitaine. L'abbaye s'enrichit de nombreuses donations et, en 1197, le pape Célestin III lui confirma la possession d'une cinquantaine d'églises et de domaines dans le Marais poitevin, faisant d'elle l'une des abbayes bénédictines les plus riches du Poitou. Elle participa aux premiers assèchements du marais poitevin et la charte de 1217 autorisa la création du « canal des Cinq-Abbés » pour dessécher des zones du Langon et de Vouillé. Une guerre menée par Geoffroy de Lusignan en 1225 détruisit en partie la cathédrale, mais il contribua ensuite à la reconstruction des dernières travées de la nef. Au XVIe siècle, Geoffroy de Madaillan d'Estissac, devenu abbé puis protecteur de François Rabelais, fit reconstruire le chœur. L'abbaye subit de nombreuses destructions : incendie en 1082, pillages pendant les guerres de Religion — pillage en 1562, rupture et explosions lors des combats de 1587 — et transformations militaires sous Henri de Navarre et Agrippa d'Aubigné, qui utilisèrent des matériaux du cloître et de l'abbatiale pour les fortifications. Abandonnée au XVIIe siècle, mise en vente comme bien national en 1791 et largement démantelée au XIXe siècle par des marchands de matériaux, elle fut néanmoins l'objet d'une remise en valeur à partir de 1840 puis achetée par Edgar Bourloton dans les années 1870. Les vestiges ont été classés au titre des monuments historiques le 30 janvier 1924 ; le site, propriété du conseil départemental de la Vendée, a fait l'objet de fouilles et de campagnes de restauration depuis sa reprise par le conseil général en 1996, avec des travaux et découvertes archéologiques menés encore entre 2008 et 2009. L'église romane du XIe siècle a été modifiée au fil des siècles : la nef à sept travées conserve des collatéraux voûtés d'arêtes, la partie orientale a été reconstruite en gothique et le chœur remanié à la Renaissance ; la cathédrale possédait autrefois plusieurs clochers et un massif occidental important. Des éléments conventuels et monastiques subsistent : le réfectoire, le dortoir, la cuisine, la cave à sel, les remparts avec tourelles, le cloître retrouvé lors des fouilles et l'hôtellerie qui occupe le côté ouest du cloître. Parmi les restes de l'abbatiale figurent le massif occidental avec deux tours-clochers, le mur du collatéral nord, le transept nord aux baies gothiques et les bases d'une absidiole orientée au nord ; un logis construit à la fin du XIXe siècle occupe l'emplacement de l'ancien palais épiscopal. Des estimations, peu précises, attribuent à la cathédrale une longueur d'environ 105 mètres, une largeur de 33 mètres et une hauteur maximale parfois portée à 60 mètres ; aujourd'hui les ruines culminent à environ 25 mètres. La succession des abbés est connue de Gausbert, à la fin du Xe siècle, jusqu'à Geoffroy Pouvreau (1309-1317), devenu premier évêque lors de l'érection du diocèse en 1317. La légende associe l'abbaye à la fée Mélusine, évoquée dans le Roman de Mélusine de Jean d'Arras.

Liens externes