Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier

  • Place Saint Pierre
  • 34000 Montpellier
Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier
Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier
Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier
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Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier
Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier
Crédit photo : Demeester - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

1ère moitié XIVe siècle, 3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale : classement par arrêté du 9 août 1906

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Pierre

La cathédrale Saint-Pierre de Montpellier, située au cœur de la vieille ville, est le principal édifice gothique de la cité et un exemple emblématique de « cathédrale‑forteresse ». Le monastère qui la précéda fut fondé en 1364 par le pape Urbain V ; la construction, conduite par les architectes pontificaux Bernard de Manse et Bertrand Nogayrol, s'étendit de 1364 à 1373. À l'origine chapelle du monastère‑collège Saint‑Benoît‑Saint‑Germain, l'édifice fut érigé en cathédrale en 1536 lorsqu'on transféra le siège épiscopal de Maguelone à Montpellier. La cathédrale présente des aménagements défensifs marqués et fut surnommée à la fin du XVIe siècle le « fort Saint‑Pierre ». Quatre tours occupaient les angles de la nef ; l'une d'elles fut abattue lors des troubles de 1567 ; des éléments comme les mâchicoulis, les créneaux et un porche massif à deux piliers cylindriques témoignent encore de son caractère fortifié. Ces éléments médiévaux restent parmi les rares parties anciennes conservées de l'édifice. L'église comprenait un vaisseau unique de cinq travées et quatorze chapelles latérales dédiées à divers saints (saint Germain, Notre‑Dame, saint Victor, sainte Cécile, sainte Ursule et les onze mille vierges, saint Martin, sainte Catherine, la Sainte‑Croix, saint Pierre, sainte Marie‑Madeleine, saint Blaise, saint Lazare et saint Michel). L'ornementation intérieure était très riche : l'autel majeur était entouré d'un retable de vermeil et la petite sacristie contenait des armoires à plusieurs serrures où l'on conservait des reliques — bras d'argent de saint Benoît, de saint Germain et de saint Blaise — ainsi que des livres et du linge, tandis que la sacristie majeure abritait le trésor. Durant les guerres de religion, la cathédrale fut l'objet d'attaques et de pillages : le siège et l'incursion du 20 octobre 1561 aboutirent à un massacre et à un pillage dont l'ampleur varie selon les sources, les consuls de la ville ayant toutefois pu préserver le trésor en établissant un inventaire. En 1562, les cloches et les grilles de fer furent fondues pour fabriquer des munitions, et en 1567 des assauts causèrent l'effondrement d'une tour entraînant des destructions auxquelles les chanoines répondirent en se réfugiant à Villeneuve‑les‑Maguelone et à Frontignan jusqu'en 1622. En 1629, le cardinal de Richelieu confia la restauration à l'entrepreneur Pierre Froment et au maître maçon Bertrand Delane : la voûte, le pavement de la nef et la façade furent refaits, puis l'édifice fut réaménagé selon un projet de Jean‑Antoine Giral au XVIIIe siècle. L'ancien chœur gothique fut remplacé entre 1775 et 1778 par l'architecte Audran. Le palais épiscopal fut restauré entre 1658 et 1775, devint prison pendant la Révolution, puis accueillit en 1801 l'école de santé qui devint faculté de médecine en 1808 ; l'amphithéâtre d'anatomie fut construit par Delagardette en 1806 et le conservatoire d'anatomie par l'architecte Charles Abric entre 1847 et 1852. Des travaux eurent également lieu à la cathédrale entre 1842 et 1846 ; de 1855 à 1875 l'architecte diocésain Henri Antoine Revoil reconstruisit notamment la tour‑clocher Benoît et fit édifier le transept et le chœur néo‑gothiques, ajoutant des chapelles rayonnantes au chœur sans déambulatoire. La toiture du chœur fut ornée de tuiles vernissées « à la mode bourguignonne », Auguste Baussan refit le décor sculpté dans le goût du XIIIe siècle et les verrières du transept et du chœur, réalisées par Édouard Didron et Paul Nicod, furent posées entre 1870 et 1872 ; on y trouve aussi, dans le bras droit, un tableau de Sébastien Bourdon représentant La chute de Simon le Magicien (1657). En 1847 la cathédrale obtint le titre de basilique mineure, en 1856 sa structure servit de modèle pour l'église Saint‑François‑Xavier de Malacca, et elle fut classée au titre des monuments historiques en 1906 ; la porte de la faculté de médecine fut inscrite en 1930. À la suite de l'érection du diocèse de Montpellier en archidiocèse en 2002, la cathédrale Saint‑Pierre est devenue cathédrale métropolitaine et la province ecclésiastique réorganisée comprend désormais plusieurs diocèses suffragants. À l'extérieur se distinguent la cour d'honneur de la Faculté de médecine (ancien cloître) avec le Theatrum Anatomicum, les tours Urbain V et Saint‑Benoît et le tympan dédié au couronnement de la Vierge. L'intérieur présente de grands vitraux, des rosaces est et ouest, le chœur avec la cathèdre et une plaque commémorative de l'érection en basilique mineure par le pape Pie IX le 20 juillet 1847 surmontée des armoiries du chapitre. L'orgue, confié à Jean‑François Lépine après l'abattage de l'ancien chœur ordonné en 1775, fut installé en 1778 ; il a été régulièrement entretenu et remanié (soufflerie électrique en 1923, réparations après des dégâts en 1943, restauration du positif réel par l'entreprise Kern en 1978, mise en lumière en 1985, consolidation et dorure en 1994, et une nouvelle restauration entreprise en mai 2011 confiée à la Manufacture d'Orgues Giroud). Les co‑titulaires actuels de l'instrument sont Othar Chedlivili et Irène Randrianjanaka. La cathédrale possède un ensemble campanaire de sept cloches : quatre cloches de volée — fondues en 1867 par Hildebrand à Paris et offertes par Monseigneur Lecourtier, installées le 7 février 1870 — dont le bourdon François pèse près de 3 960 kg (Ø 171 cm, note Sol#2), et trois cloches d'horloge fondues en 1730 par Pierre et Jacques Gor (Ø 117, 79 et 67 cm, notes Ré3, La3 et Do#4) classées au patrimoine des monuments historiques depuis 1959. Depuis 2002 la cathédrale fait partie de la Paroisse Cathédrale Montpellier qui regroupe les églises du centre‑ville, et les archiprêtres se sont succédé depuis 1983 : Monseigneur Joseph Roucairol (1983‑1992), le Père Émile Roger (1992‑2009), le chanoine Michel Plagniol (2009‑2024) et le chanoine Yannick Casajus depuis septembre 2024. La cathédrale mesure 95 mètres en longueur intérieure et 102,50 mètres à l'extérieur (113 mètres avec le porche), la nef atteint 28,50 mètres de hauteur, le transept et le chœur 27,50 mètres, et la largeur totale de la nef et des bas‑côtés est de 26,7 mètres ; à l'extérieur, deux piliers de 4,55 mètres de diamètre et le baldaquin devant le grand portail datent du XIVe siècle. La messe est célébrée le dimanche à 10 h 30 et, en semaine, du lundi au vendredi à 18 h 30 dans la chapelle du Saint‑Sacrement.

Liens externes