Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes dans l'Aube

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes

  • Place Saint-Pierre
  • 10000 Troyes
Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes
Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes
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Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes
Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes
Crédit photo : Gérard Janot - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale Saint-Pierre : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul

La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes est un édifice catholique situé au cœur du département de l'Aube et siège épiscopal du diocèse de Troyes ; elle est classée monument historique sur la liste de 1862. Elle occupe la place Saint-Pierre, au « bouchon de Champagne », entre le musée des Beaux-Arts et le musée d'art moderne de Troyes. Les origines de la christianisation de Troyes restent mal connues et mêlent traditions légendaires et faits archéologiques : la tradition évoque l'envoi de saints pour établir le culte, tandis que des fouilles du XIXe siècle ont mis au jour sous le chœur des sols chauffés par hypocauste, vestiges d'une villa gallo-romaine. D'autres récits situent des rassemblements chrétiens à la chapelle du Sauveur dès 259 ; le nom du premier évêque connu, saint Amateur, est conservé, et Optatien figure comme signataire au concile de Sardique en 347. La présence d'un évêché suppose l'existence de cathédrales antérieures à l'actuelle : au IXe siècle un édifice plus vaste est signalé, dédié à saint Pierre et saint Paul, remanié puis détruit par les Normands à la fin du IXe siècle. La cathédrale a été rebâtie dans le style roman vers 980 par l'évêque Milon ; des fouilles ont révélé un « mur terminal » et des fragments sculptés d'une frise palmette exposés dans le collatéral sud du chœur, suggérant un plan global semblable à l'actuel mais de dimensions moindres. Des sondages pratiqués dans les années 1970 ont mis au jour un transept saillant en partie datable du tournant de l'an 1000, et au début du XIIe siècle un clocher-porche s'élevait en avant de la façade occidentale, orné d'un tympan montrant un Christ en gloire ; ce clocher disparut en 1532 pour permettre l'édification de la façade gothique. Une chapelle dédiée à la Vierge est ajoutée sous l'épiscopat d'Haïce de Plancy, puis un incendie de 1188 marque l'entrée dans la longue phase gothique. La construction gothique, commencée autour de 1200, s'étendit jusqu'au XVIIe siècle avec de nombreuses interruptions mais selon un plan d'ensemble respecté par plusieurs architectes successifs. Le chœur gothique, lancé sous Garnier de Traînel, voit s'élever d'abord les chapelles rayonnantes nord puis sud, l'axe étant complété vers 1208 ; les parties basses du chœur sont achevées en 1220, puis un ouragan de 1228 provoque des travaux de restructuration entre 1235 et 1240 qui comprennent l'ajourage du triforium, l'un des premiers triforiums vitrés après Saint-Denis. La construction des piliers du transept et des travées orientales se poursuit au XIIIe siècle, puis la mise en place de chapelles peu profondes dans les collatéraux double modifie le raccord avec le transept et impose un mur en biais. Du XIVe au XVe siècle, le chantier ralentit sous l'effet de difficultés économiques et de sinistres successifs : tornades, foudre, effondrements et reconstructions affectent la flèche de la croisée et la rose nord du transept, entraînant consolidations et renforts. Les travaux reprennent à partir de 1450 sous l'impulsion de l'évêque Louis Raguier, qui fait édifier les travées occidentales jusqu'au clocher-porche du XIIe siècle laissé en place pour contreforts ; Jacquet le Vachier, Antoine Cola et Jehançon Garnache figurent parmi les maîtres d'œuvre de cette phase, Garnache concevant une façade occidentale ambitieuse dont seule la partie centrale fut réalisée en 1489. Au début du XVIe siècle le chapitre confie à Martin Chambiges la réalisation d'une façade en bloc de deux travées comportant trois porches dans une ornementation propre au XVIe siècle ; Jean de Soissons lui succède, le rez-de-chaussée étant terminé en 1527 et les portes posées en 1530. La nouvelle façade entraîne la démolition du clocher-porche roman ; la tour nord, dédiée à saint Pierre, s'élève lentement mais la tour sud et certaines flèches prévues ne seront jamais réalisées, laissant la façade inachevée, situation attribuée à des contraintes financières et à l'instabilité du sol. Au XVIIIe siècle la foudre frappe encore la croisée et détruit la flèche en 1700 : la toiture et des statues sont endommagées et des réparations s'étendent jusqu'en 1723. La Révolution cause des destructions importantes : les grandes statues des portails sont mutilées ou perdues, des vitraux et des pièces du trésor sont saccagés, et de nombreuses reliques sont brûlées ou fondues. Le XIXe siècle marque une grande campagne de restauration : des réparations d'urgence sont menées dès 1840, Eugène Millet entreprend la reprise en sous-œuvre des piliers du chœur de 1849 à 1866, et un vaste programme de restauration des vitraux s'organise à partir de 1837 sous la direction de restaurateurs tels que Vincent Larcher et, plus tard, Édouard Didron. La cathédrale évite de graves dommages pendant les deux guerres mondiales grâce au démontage et à la mise à l'abri des vitraux, puis retrouve sa place après les hostilités ; aujourd'hui l'État propriétaire et le ministère de la Culture assurent l'entretien et des campagnes régulières de restauration des parements, sculptures et vitraux. L'édifice présente une nef à cinq vaisseaux avec deux bas-côtés de chaque côté, ces derniers donnant au nord sur la rue de la Cité et au sud sur la cour d'honneur de l'ancienne résidence épiscopale devenue musée ; l'élargissement des bas-côtés par adjonction de chapelles se lit encore dans la géométrie des murs intérieurs et dans les réseaux variés des remplages, plus sobres aux chapelles orientales (XIIIe–XIVe siècles) et plus inventifs aux fenêtres tardives du XVe siècle. Le transept se caractérise par des arcs-boutants prenant appui sur des culées et par des façades à étagements ; la façade nord, ancienne ouverture sur le cloître, comportait un portail richement sculpté illustrant le Jugement dernier et un triforium ajouré, la rose de 1408 fut consolidée au XVe siècle par une aiguille de pierre, tandis que la façade sud, reconstruite entre 1841 et 1844, offre un aspect plus sobre. Le chœur, partie la plus ancienne, date du XIIIe siècle ; la façade occidentale très ouvragée appartient au début du XVIe siècle et ses trois portails sont l'œuvre de Martin Chambiges. Les vitraux constituent un ensemble majeur de la peinture sur verre en Champagne : les verrières du chœur (XIIIe siècle) traduisent la victoire du Nouveau Testament sur l'Ancien et témoignent d'influences byzantines, les chapelles et le transept conservent des verrières du XIVe siècle, la rose nord fut posée en 1408 par Guiot Brisetour et d'autres verrières décorent le triforium et les fenêtres hautes de la nef. Parmi les œuvres remarquables figure le Pressoir Mystique, exécuté en 1625 par Linard Gonthier dans la quatrième chapelle du bas-côté gauche, allégorie eucharistique où le Christ sous le pressoir alimente un cep dont les rameaux portent les douze apôtres ; le sanctuaire possède également un trésor riche en reliquaires et émaux, dont un coffret et des pièces rapportés de Constantinople et les émaux provenant de la châsse de saint Loup, restaurés au XIXe siècle. Les grandes orgues, venues de l'abbaye de Clairvaux et construites par Jacques Cochu dans les années 1730 puis relevées par François-Henri Clicquot, furent vendues à la Révolution puis rachetées et installées derrière le portail occidental en 1808 ; l'instrument est classé Monument historique (partie instrumentale en 1963, mobilier en 1974) et fut reconstruit par Danion-Gonzalez dans les années 1960, tandis que l'orgue de chœur Merklin (1865) fut restauré en 1987. Le clocher abrite une sonnerie remarquable de quatre très grosses cloches — Petrus Carolus, Paulus Anna, Savinianus et Marie — dont les graves se situent dans l'octave 2, caractéristique rare parmi les cathédrales françaises. La cathédrale a été le cadre d'événements historiques importants : le concile de Troyes qui s'ouvrit le 13 janvier 1129 et confirma l'ordre du Temple, et la signature en ses murs du traité de Troyes le 21 mai 1420 ; une anecdote de 1536 relate le saut fatal de l'horloger troyen Denis Bolori depuis la tour Saint-Pierre en construction. Le monument a enfin trouvé une place dans la littérature contemporaine, notamment dans Le Mobilier national de Laurence Cossé, où l'attachement local à la cathédrale est évoqué à travers un personnage originaire de Troyes.

Liens externes