Cathédrale Saint-Pons de Saint-Pons-de-Thomières dans l'Hérault

Patrimoine classé Eglise fortifiée Cathédrale Eglise romane

Cathédrale Saint-Pons de Saint-Pons-de-Thomières

  • 8-12 Grand Rue
  • 34220 Saint-Pons-de-Thomières
Cathédrale Saint-Pons de Saint-Pons-de-Thomières
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Crédit photo : Fagairolles 34 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Cathédrale (ancienne) : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Pons

L'ancienne cathédrale Saint-Pons, située à Saint-Pons-de-Thomières dans l'Hérault, est à l'origine l'abbatiale d'une fondation bénédictine. L'abbaye a été créée en 936 par le comte de Toulouse Raymond III Pons et son épouse Garsinde, qui firent venir des moines d'Aurillac et confièrent l'abbatiat à Otger, envoyé par l'abbé de Saint-Géraud. L'église fut consacrée en août 937 et, peu après, on y installa des reliques de saint Pons venues de Nice, dont la translation était célébrée le 15 juin. La fondation fut placée sous la protection du pape et peu après sous celle du roi de Francie occidentale ; Raymond Pons y fut inhumé vers 950. L'abbaye s'enrichit par de nombreuses donations et constituait une seigneurie importante, notamment sous l'abbatiat de Frotard. Ramire, futur Ramire II d'Aragon, fut moine à Saint-Pons en 1093 avant de reprendre ses fonctions en Aragon puis de devenir roi. L'abbatiale romane, reconstruite à la fin du XIIe siècle après un pillage, fut ensuite fortifiée au XIIIe siècle ; du dispositif défensif subsistent surtout, au nord, deux tours crénelées et une rangée de meurtrières. Par bulle papale l'abbaye fut élevée au rang d'évêché en 1317 ; l'abbatiale devint cathédrale, l'abbé Pierre Roger devenant le premier évêque et les moines formant le chapitre cathédral. Un chœur gothique fut entrepris à la fin du XVe siècle mais les destructions des guerres de religion en 1567 laissèrent le cloître et la cathédrale en grande partie ruiné. En 1610 les moines demandèrent la transformation de leur communauté en collège de chanoines réguliers en raison du délabrement des bâtiments conventuels ; l'abbaye fut sécularisée en 1612. Après plus d'un siècle et demi de ruines, l'intégrité de l'édifice fut rétablie au XVIIIe siècle et la façade orientale actuelle, de style néoclassique, fut édifiée en 1711 à l'emplacement du chœur détruit, inversant ainsi l'orientation traditionnelle de l'église. Le portail occidental primitif fut alors obturé et un nouveau chœur aménagé, enrichi en 1768 de marbres de Caunes-Minervois et d'Italie, clos en 1771 par des grilles de fer forgé dorées et doté d'un orgue conservé presque à l'état d'origine. À la Révolution, la cathédrale fut ramenée au rang d'église paroissiale et remplacée comme lieu de culte principal l'ancienne église Saint-Martin-du-Jaur dont le culte avait cessé en 1789. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis la liste de 1840.

D'un point de vue architectural, la nef romane, construite comme une forteresse avec des murs épais de 2,45 mètres, est flanquée de chapelles gothiques ; la façade orientale correspond à la reconstruction classique de 1711. La façade occidentale, aujourd'hui obturée, présente deux tympans aux bas-reliefs représentant à gauche la Cène et l'Ascension, à droite la Crucifixion accompagnée de la Vierge et de saint Jean, avec une représentation singulière des larrons. Le narthex primitif, en partie comblé, sert désormais de sacristie et laisse voir de remarquables voûtes romanes ; la façade nord, adossée aux deux tours crénelées de l'enceinte, porte le portail couvert du XIIe siècle appelé Porte des Morts, surmonté d'un fronton flanqué de bas-reliefs du Soleil et de la Lune. L'intérieur, de grandes dimensions et remanié à plusieurs reprises, conserve des stalles en bois du XVIIe siècle ; le chœur, fermé par une grille élégante, est orné de décors marbrés et d'un médaillon du Christ au-dessus de l'autel. On y trouve également une tribune plaquée de marbres polychromes supportant l'orgue Micot, des voûtes romanes dans l'ancien narthex, une sacristie, des chapelles gothiques et le trône épiscopal du chapitre cathédral.

Le mobilier comporte plusieurs pièces protégées au titre des objets : un retable de la chapelle Sainte-Thérèse (début XIXe siècle), des tableaux dont un Ecce Homo du XVIIe siècle et une Apothéose de sainte Thérèse du XIXe siècle, un portrait de l'archiprêtre Honoré de Bene, un bas-relief aux armoiries de Mgr Tuboeuf, une Vierge à l'Enfant du XVIIIe siècle et deux tabernacles en bois doré. L'orgue, construit en 1772 par Jean-Baptiste Micot père et fils, est l'un des instruments régionaux de l'Ancien Régime parvenus proche de leur état d'origine et a fait l'objet d'enregistrements modernes. À la veille de la Révolution la maîtrise comprenait douze musiciens pour les offices quotidiens, et l'orgue était tenu par le maître de musique Pierre-Jacques Caussé ; en 1990 l'organiste Jean-Paul Lécot y a enregistré des transcriptions de Marc-Antoine Charpentier. La cathédrale possède cinq cloches : quatre sont logées dans la chambre des cloches et sonnent encore manuellement sans motorisation, ce qui est rare, et une cinquième, dite « braillard », située sur le toit sert au tintement de l'horloge et des angélus. Parmi les sépultures notables figure Raymond Pons de Toulouse. Les bâtiments conventuels ont connu des transformations, notamment la conversion des cuisines et des caves en prison vers 1820. La liste des abbés et des évêques qui ont gouverné la communauté, débutant par Oger Otgarius en 937 et comprenant des personnalités comme Frotard et Pierre IV Roger — devenu le premier évêque du diocèse —, est largement documentée. L'abbaye a possédé et géré diverses églises et prieurés, parmi lesquels Saint-Rémi-de-Lautrec et Saint-Étienne de Minerve, témoignant de ses ressources foncières.

Liens externes