Cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Cathédrale Eglise gothique

Cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras

  • 2-34 Place Charles de Gaulle
  • 84200 Carpentras
Cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras
Cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras
Cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras
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Cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras
Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Siffrein, ou ancienne cathédrale : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Cathédrale Saint-Siffrein

La cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras, ancienne cathédrale de la ville située dans le Vaucluse, est une église catholique romaine classée monument historique depuis 1840 et siège de l'évêque titulaire de Carpentras depuis 2009. De style gothique, elle s'élève sur l'emplacement d'une cathédrale romane menaçant ruine, dont subsiste une coupole romane. Elle est dédiée à saint Siffrein, évêque de la ville, et fut le siège de l'ancien diocèse de Carpentras, supprimé lors du Concordat de 1801 et incorporé au diocèse d'Avignon. Selon la tradition, la première cathédrale, à nef unique de cinq travées, aurait été fondée par l'évêque Siffrein, moine de Lérins, au VIe siècle et placée sous l'invocation de saint Antoine l'Ermite. Au Xe siècle, le groupe épiscopal porta les vocables de la Vierge, de saint Pierre et de saint Siffrein. L'édifice roman, attribué à l'évêque Geoffroy de Garosse, est daté d'environ 1180 ; sa voûte, fort vétuste, s'effondra en 1399. La cathédrale romane finit par s'écrouler entre septembre 1399 et mars 1400, et Benoît XIII ordonna la construction d'un nouvel édifice gothique le 5 mai 1404 ; la première pierre fut posée le 22 février 1405. Le chantier fut d'abord confié à Thomas Colin, magister operis originaire de Dinan, qui adopta un plan à travée carrée imposant une nef trapue et lourde. En septembre 1409 Jean Laurent, dit le Bourguignon, prit la suite avant de laisser la direction des travaux à son gendre Antoine Omède, qui travailla de décembre 1449 à mai 1467 et recruta des tailleurs de pierre venus de plusieurs diocèses, dont Riez, Lyon, Genève, Angers, Bourges, Toul et Cologne. Le dernier grand chantier, conduit par Blaise Lécuyer entre 1498 et 1508, regarda la « porte Notre-Dame » dite « porte juive », ornée de pinacles à clochetons, d'un gable en accolade orné de choux frisés et d'un blason, de neuf niches et d'un trumeau prismatique portant une Notre-Dame des Neiges en fonte (sculpture de 1855). La cathédrale fut consacrée en 1531. À la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, l'évêque Laurent Bufy fit orner le chœur par le sculpteur Jacques Bernus, qui exécuta le maître-autel, le tabernacle, une Gloire en bois doré et la sépulture en marbre de l'évêque. Le cloître, dernier vestige important de la première cathédrale, fut rasé en 1829 ; le clocher roman conservé jusque-là fut démoli en 1875 et remplacé par un clocher de style néo-gothique élevé entre 1899 et 1902, qui mesure 58 mètres et s'inspire du clocher de Saint-Martial d'Avignon. Trois maîtres de musique ont marqué la vie musicale de la cathédrale : Elzéar Genet dit « Carpentras » (1470-1548), Nicolas Saboly, maître de chapelle de 1639 à 1643, et Louis Archimbaud, organiste de 1727 à 1789. Le portail principal, ouvrant sur la place du palais de justice, date de 1615 ; ses portes en noyer portent les armoiries d'Horace Capponi, et les niches supérieures, qui abritaient autrefois les statues des apôtres, sont encore décorées de guirlandes de fruits. Les colonnes en marbre qui encadrent le portail proviennent du baptistère de Venasque et seraient d'époque antique, et une croix en marbre qui ornait le parvis fut détruite pendant la Révolution. Côté sud, la « porte des Juifs », nommée ainsi en raison de l'usage des juifs convertis pour entrer dans la nef, date de 1840 et est surmontée de la « boule aux rats », symbole du monde rongé par le péché et les hérésies. L'abside, en demi-cercle, mesure 12 mètres de haut et se compose de douze travées à ogives en rayon ; le chœur mesure 16 mètres de long, 11 mètres de large et 19 mètres de haut, et ses clés de voûte portent les armoiries des papes Benoît XIII et Pie IX. Le chœur est séparé de la nef par une grille en fer forgé offerte par Joseph-Dominique d'Inguimbert ; la tribune droite abrite les grandes orgues, classées au titre des monuments historiques et datant de 1455, tandis que, sous la tribune gauche, se trouve un triptyque du Couronnement de la Vierge entouré de saint Siffrein et saint Michel, dont l'attribution à Enguerrand Quarton a été soutenue en 2002. Le tombeau de l'évêque Ayrard, fondateur du chapitre en 982, se trouve dans le chœur ; le maître-autel en marbre blanc date de 1845 et est orné de deux anges de Jacques Bernus. La nef, longue de 42 mètres, large de 15,30 mètres et haute sous voûte de 23,25 mètres, compte six travées d'ogives dont les clés ont été refaites au XIXe siècle ; la clef la plus proche du portail porte les armoiries de Joseph-Dominique d'Inguimbert, évêque de 1738 à 1757. Côté sud, cinq chapelles se succèdent et accueillent notamment les fonts baptismaux avec vasque et support en marbre, une chapelle anciennement dédiée à saint Jean-Baptiste qui conserve plusieurs tableaux et un retable du XVIIe siècle, une chapelle munie d'un autel et d'un retable en marbre polychrome, une chapelle ornée d'un autel génois en marbre jaune et de statues du XVIIe siècle ainsi que la chapelle dite du Sacré-Cœur, pourvue d'un vitrail du XVe siècle et d'un orgue Pascal Quoirin (1974). Face à elles, six chapelles au nord comprennent notamment un autel en marbre gris de style Louis XV et la sépulture de l'évêque Jacques Sacrati, la chapelle dédiée à saint Siffrein avec autel et retable en bois peint doré du XVIIe siècle, la chapelle donnant accès à l'ancien cloître et contenant le tombeau de la famille Sadolet, une chapelle richement décorée avec autel et retable en marbre polychrome issus du carmel, une chapelle dont l'autel date du XVIIIe siècle et l'ancienne chapelle de la Croix, où une plaque rappelle le décès de trois prêtres carpentrasiens lors du massacre des Carmes de Paris en 1792 ; une loge vitrée, ménagée par monseigneur d'Inguimbert, permettait à l'évêque d'assister aux offices depuis le palais épiscopal. L'oratoire du Saint-Mors est considéré comme relique d'un clou de la Passion ; la tradition le fait remonter à sainte Hélène, puis signalé à Constantinople jusqu'au XIIe siècle et arrivé à Carpentras après le sac de la ville en 1204 ; il devint le symbole des évêques puis de la ville en 1260 ; le reliquaire d'origine en vermeil daté de 1330 fut détruit à la Révolution et remplacé en 1872 par une châsse réalisée par Armand-Calliat. Le mobilier et la décoration comprennent notamment deux orgues, dont l'un est classé au titre des monuments historiques. La cathédrale possède cinq cloches de volée dans la tour-clocher : la « Siffrède », bourdon de 2,8 tonnes fondu en 1909 par la fonderie Paccard (note Do3) ; une cloche de 1,6 tonne fondue en 1909 par Paccard (Ré3) ; une cloche de 960 kg fondue en 1896 par Eugène Baudouin (Mi3) ; une cloche de 630 kg fondue en 1847 par Pierre Pierron (Fa3) ; et une cloche de 360 kg fondue en 1909 par Paccard (La3).

Liens externes