Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques

Patrimoine classé Cathédrale Chemins de Compostelle UNESCO Chemins de Compostelle - Voie de Soulac

Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne

  • Rue Notre-Dame
  • 64100 Bayonne
Cathédrale de Bayonne
Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne
Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne
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Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne
Crédit photo : --Pinpin 11:01, 12 November 2006 (UTC) - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
XIVe siècle
Construction de la nef
3e quart XIXe siècle
Restauration majeure
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Cathédrale et cloître : classement par liste de 1862

Personnages clés

Émile Boeswillwald Architecte responsable des restaurations majeures au XIXe siècle.
Émile Doyère Assistant d'Émile Boeswillwald lors des travaux de restauration.
Victor Hugo Auteur ayant visité et décrit la cathédrale en 1843.
Dominique Kaeppelin Artiste ayant réalisé le mobilier liturgique contemporain en 2003.
Marc-Antoine Orellana Artiste ayant décoré le bourdon Jacques en 2003.

Origine et histoire de la Cathédrale et son Cloître

La cathédrale Sainte-Marie, dite Notre‑Dame de Bayonne, est l’église cathédrale du diocèse de Bayonne, située dans les Pyrénées‑Atlantiques et inscrite au patrimoine mondial au titre des chemins de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle. Selon la tradition, une église fut élevée sur l’emplacement d’un ancien temple de Mars ; une première cathédrale romane est attestée au XIIe siècle et l’essentiel de l’édifice actuel relève du gothique construit du XIIIe au XVe siècle. Le chevet, les chapelles rayonnantes et le déambulatoire datent du XIIIe siècle, la nef et le transept du XIVe siècle, la façade occidentale du XVe siècle ; des aménagements et restaurations ont profondément transformé l’édifice, notamment au XIXe et au début du XXe siècle. Après des usages profanes pendant la Révolution, l’édifice fut rendu au culte en 1802 puis l’objet d’importants travaux de restauration dirigés successivement par plusieurs architectes — dont Manchoulas, Guichenné, Durand, puis Émile Boeswillwald assisté d’Émile Doyère — de 1834 à 1930, avec des remaniements substantiels du cloître et des façades. Aux XVIIe‑XVIIIe siècles, des interventions ont enrichi le clocher sud et le décor du chœur ; au XIXe siècle Boeswillwald modifia des éléments décoratifs et fit élever les tours de façade avec leurs flèches, achevées dans la seconde moitié du siècle.

Bâtie en pierre de Mousserolles puis en pierre de Bidache, la cathédrale occupe une butte au cœur de la ville, dominant l’Adour et la Nive ; son plan en croix latine comprend une nef à sept travées, des bas‑côtés et un vaste chœur souligné par un déambulatoire ouvrant sur sept chapelles rayonnantes. Le style est principalement gothique rayonnant, marqué par une influence champenoise sensible dans l’abside et le déambulatoire ; un cloître gothique rectangulaire, attenant au sud de la cathédrale, date du XIIIe‑XIVe siècle et figure parmi les plus vastes de France.

La nef, élevée sur trois niveaux avec arcades, triforium et hautes fenêtres, présente des clefs de voûte armoriées qui mêlent fleurs de lys et léopards, témoins des liens historiques entre la Gascogne anglo‑aquitaine et la couronne de France. Dans le transept sud, une clef de voûte représente une nef navale entourée des symboles des évangélistes, image de la « nef de l’Église » propre à l’iconographie locale. Le chœur, surélevé, abrite un maître‑autel en marbre de Carrare surmonté d’un ciborium néo‑gothique et un pavement polychrome dessiné par Louis Steinheil, dont les motifs reprennent des emblèmes liés à la mémoire locale. Le mobilier liturgique contemporain, réalisé en 2003 par Dominique Kaeppelin, occupe la croisée du transept et complète l’ensemble liturgique.

La cathédrale comporte de nombreuses chapelles réparties dans les bas‑côtés et le déambulatoire, parmi lesquelles se distinguent la chapelle Saint‑Jérôme, la chapelle dédiée à saint Léon aménagée au XIXe siècle et une ancienne chapelle de la Vierge devenue sacristie sous la tour sud ; certaines voûtes présentent un réseau flamboyant avec liernes et tiercerons. Près du chevet, une salle voûtée à liernes et tiercerons, anciennement sacristie, sert aujourd’hui encore de salle du chapitre.

L’orgue de la cathédrale, dont la présence est documentée dès 1488, a fait l’objet de multiples reconstructions et rénovations : le buffet ancien, daté du premier quart du XVIIIe siècle, a servi de décor à des instruments successifs, transformés au XIXe siècle puis reconstruits en partie par Victor Gonzalez en 1935‑37 ; l’instrument, malgré plusieurs interventions au XXe siècle, était en mauvais état à la fin des années 2010 et des projets de restauration subsistent.

La tour nord abrite une sonnerie de cinq cloches, dont le bourdon Jacques, coulé en 2003 et richement décoré par Marc‑Antoine Orellana ; les autres cloches datent des XIXe et XXe siècles et assurent les sonneries horaires et liturgiques (quarts, heures, angélus). La cathédrale conserve également de nombreux objets et tableaux inscrits à l’inventaire des monuments historiques, parmi lesquels subsistent des toiles néoclassiques commandées au XVIIIe siècle et quelques œuvres destinées au culte, ainsi qu’un chemin de croix et une grande Cène dans le transept.

Les vitraux couvrent une période allant de la Renaissance au début du XXe siècle : on y trouve des œuvres remarquables comme un vitrail de 1531 dans la chapelle Saint‑Jérôme, des verrières du chœur signées Paul Louzier et Edmond Socard, ainsi que des verrières néo‑gothiques d’après Louis Steinheil dans les chapelles absidiales. Victor Hugo visita la cathédrale en 1843 et en offrit une description admirative de l’ornementation et des verrières avant les grandes restaurations du XIXe siècle.

Le cloître, aux galeries pourvues d’enfeus et de dalles funéraires, a perdu sa galerie nord lors des travaux du XIXe siècle qui permirent la création d’une chapelle paroissiale et de la sacristie ; restauré récemment, il accueille aujourd’hui des manifestations culturelles et est géré par le Centre des monuments nationaux.

Enfin, la cathédrale demeure un monument complexe, résultat d’un long processus de construction et de restauration, où se mêlent témoignages médiévaux, remaniements modernes et une riche collection d’art sacré qui continue d’exiger entretien et études.

Devenir actuel

La Cathédrale Sainte-Marie fait partie des 71 monuments ainsi que 7 portions de chemins sont inscrits depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco sous le titre officiel de « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».

Elle est sur le chemin de la Voie de Soulac (ou voie du littoral ou voie des Anglais) qui part de Soulac-sur-Mer en France et se termine à Irun en Espagne.

Liens externes