Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin dans les Yvelines

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Allées couvertes

Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin

  • Le Four à Chaux
  • 78440 Brueil-en-Vexin
Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin
Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin
Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin
Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin
Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin
Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin
Cave aux Fées de Brueil-en-Vexin
Crédit photo : Spedona - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Néolithique récent

Patrimoine classé

L'allée sépulcrale (cad. A 151) : classement par arrêté du 8 mars 1957

Origine et histoire de la Cave aux Fées

L'allée couverte dite « Cave aux Fées », datée de 2200 av. J.-C., est située à Brueil-en-Vexin dans les Yvelines. La propriété, anciennement de l'État (ministère de la Culture), a été transférée à la commune par convention signée le 12 décembre 2007 et publiée aux hypothèques le 26 décembre 2007. Signalée dès 1768, elle a fait l'objet de fouilles en 1824-1825, entre 1864 et 1867 avec sondages aux extrémités, de recherches menées par des officiers prussiens pendant la guerre de 1870 et par des officiers français vers 1876, puis d'une campagne officielle d'environ quinze jours conduite par Adrien de Mortillet en 1889 sous l'égide de l'Association française pour l'avancement des sciences. Abandonnée ensuite, elle servit notamment de décharge pour du matériel militaire pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1957, un nettoyage permit le retrait de munitions et le monument fut classé au titre des monuments historiques le 8 mars 1957 ; le service régional de l'archéologie l'a restauré en 1970. Implantée à flanc de coteau à 115 m d'altitude, sur le versant nord de la vallée de la Montcient, l'allée est orientée selon un axe NNE–SSE avec l'entrée au SSE dans le sens de la pente. L'édifice mesure environ 14 mètres de long et la chambre 11,80 m ; de forme légèrement trapézoïdale, elle est large et haute de 2,25 m au chevet et de 2 m près de l'entrée. Le chevet est délimité par une dalle unique de 2,80 m de largeur et d'une hauteur de 1,70 m au‑dessus du sol dallé. Les parois sont composées de grandes dalles de grès plantées verticalement, leurs interstices comblés par des pierres calcaires ; on relève neuf orthostates côté ouest, de 1,70 à 2,25 m de hauteur, et sept côté est, une huitième dalle ayant peut‑être existé près du chevet. Le sol sous‑jacent est en calcaire et le gisement de grès bartonien le plus proche se situe au sommet d'un coteau à 250 m, au lieu‑dit la Remise des Grès. Les dalles de couverture, encore présentes au XVIIIe siècle, furent réutilisées comme matériaux de construction au XIXe siècle ; Mortillet signale lors des fouilles de 1889 une table de couverture en position et une seconde renversée à l'intérieur de la chambre (2,40 × 2 m). À l'origine, ces tables devaient affleurer le sol, désormais exhaussé par les déblais des fouilles. La couche préhistorique fut conservée intacte dans la partie centrale sur environ 10 m, tandis que le chevet et l'entrée avaient déjà été excavés au XIXe siècle. L'ensemble archéologique se compose de deux niveaux d'ossements de 0,20 à 0,30 m d'épaisseur séparés par des couches de plaquettes calcaires et de terre sableuse, la couche supérieure étant elle-même recouverte de plaquettes calcaires. Mortillet observa deux foyers superposés à environ 4 m du chevet, à 0,85 m et 1,25 m de profondeur, où il recueillit des fragments de poteries grossières tournées ainsi que des monnaies gauloises et romaines. L'examen des ossements conduisit Manouvrier à estimer au moins 150 inhumations dans la chambre, Mortillet suggérant plusieurs centaines ; d'après les os longs, Manouvrier évalua la taille moyenne à 1,61 m pour les hommes et 1,52 m pour les femmes. Le mobilier funéraire inventorié par Mortillet varie selon ses écrits et comprend notamment une ébauche de hache, des lames de silex, des outils en os, des perles en os et en nacre, des dents d'animaux percées, des coquillages réutilisés en pendentifs et divers tessons d'une poterie noire. Selon la tradition locale, le site était habité par des fées ; une autre légende rapporte qu'une vache blanche en sortait au coup de minuit lors des nuits sombres.

Liens externes