Origine et histoire du Centre d'histoire de la résistance
Le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) de Lyon a été créé en 1992 à partir des collections de l'ancien musée associatif de la Résistance et de la Déportation de la ville. Lyon, qualifiée de « capitale de la Résistance », a aménagé ce centre dans l'ancienne École de santé militaire, précisément dans les bâtiments où le chef de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, a sévi. Le CHRD se veut plus qu'un musée du souvenir : c'est un lieu symbolique dédié à l'histoire et à la mémoire, qui propose une exposition permanente pour revisiter la période de l'Occupation et la Seconde Guerre mondiale, ainsi que de nombreuses expositions temporaires ouvrant une réflexion sur le monde contemporain. Ses collections couvrent des domaines variés : sculptures liées à la Résistance et à la déportation, équipements militaires (tenues de déportés, casques, fanions, brassards, drapeaux, parachutes, containers), et objets confectionnés dans les camps. Le fonds documentaire comprend 653 dossiers d'archives papier, une dizaine de disques d'archives sonores, environ 300 témoignages filmés, 3 000 photographies et 60 affiches, une dizaine de manuscrits, 200 pièces de numismatique, des partitions de chants de la Résistance et des planches philatéliques commémoratives. On y conserve aussi du matériel de communication et de presse clandestine, notamment des postes TSF, un récepteur MCRI et divers éléments liés à la diffusion clandestine de l'information.