Centre Hospitalier Universitaire Régional, dit Centre Hospitalier Régional Bretonneau à Tours en Indre-et-Loire

Centre Hospitalier Universitaire Régional, dit Centre Hospitalier Régional Bretonneau

  • 37000 Tours
Centre Hospitalier Universitaire Régional, dit Centre Hospitalier Régional Bretonneau
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Crédit photo : Arcyon37 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public régional

Période

XVIIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Chapelle de l'ancien hospice de la Charité ; façades et toitures de l'ancien hôpital militaire (cad. EP 60) : inscription par arrêté du 21 octobre 1992

Origine et histoire

Le Centre hospitalier régional Bretonneau occupe l'emplacement de l'ancien hospice de la Charité, créé par édit royal en 1656, et constitue la plus ancienne des unités du Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours ; deux de ses bâtiments sont inscrits aux monuments historiques depuis le 21 octobre 1992. Situé dans l'ouest de Tours, le site s'étend sur près de 15 hectares à l'intérieur d'un vaste quadrilatère délimité par le boulevard Tonnellé et la rue Walwein d'une part, et les rues de l'Hospitalité et Victor-Hugo d'autre part. Dès le XVIe siècle, un sanitas installé à l'ouest de la ville a précédé l'implantation permanente de l'hospice, puis de l'hôpital général. La chapelle actuelle a été commencée en 1661 d'après les plans de l'architecte Daniel Massé et la fondation de l'hospice a organisé l'implantation de trois longs bâtiments parallèles destinés aux hommes, aux femmes et aux services administratifs. Au fil des siècles, l'ensemble a été modifié au XVIIIe siècle puis profondément remanié et agrandi au XIXe siècle ; le plan des trois corps parallèles a été conservé tout en étant étendu vers l'ouest, et il ne subsiste aujourd'hui qu'un petit bâtiment bas fortement restauré au XXe siècle. La façade a été prolongée au nord par un hôpital militaire de style néo‑classique, vraisemblablement l'œuvre de Gustave Guérin dans les années 1830, et Guérin a également réalisé en 1837 la maternité, au sud de la chapelle, caractéristique des constructions tourangelles de l'époque avec bossages continus et baies en plein cintre. Au XIXe siècle l'établissement a vu se succéder des programmes variés : fondation d'asile d'orphelins, création d'une école de médecine et de pharmacie, construction d'installations pour aliénés, laboratoires et réorganisations des quartiers des vieillards et des incurables. L'Hôpital de la Charité a été regroupé au début du XIXe siècle avec l'Hôtel‑Dieu et l'hospice de la Madeleine, ce qui a conduit à une période d'intense réorganisation et d'extension des services. Lieux d'enseignement et d'observation, l'hôpital et l'école de médecine associée ont formé de nombreux praticiens ; l'école préparatoire de médecine et de pharmacie a été établie après l'ordonnance de 1841 et ouverte en 1842, avec des directeurs issus de la direction chirurgicale de l'hôpital. Plusieurs médecins et chirurgiens renommés y ont exercé et enseigné, parmi lesquels Pierre‑Fidèle Bretonneau, Louis Tonnellé, Armand Trousseau, Alfred Velpeau et des membres des familles Moreau et Herpin, qui ont contribué au développement scientifique et pédagogique de l'établissement. Au XXe siècle l'hôpital s'est encore accru grâce à des dons privés permettant la création de services comme une maternité, une crèche ou un sanatorium ; il prit le nom d'Hospice général Bretonneau en 1937. Pendant la Seconde Guerre mondiale de nombreux bâtiments furent réquisitionnés par l'armée allemande et, en 1943, l'établissement dut aussi accueillir des mineurs délinquants. Après‑guerre, l'hospice de Clocheville devint en 1952 l'unité pédiatrique rattachée à Bretonneau, et l'hôpital de Tours fut transformé en Centre hospitalier universitaire en 1958 ; dans les années 1970–1980 l'ouverture du nouvel hôpital Trousseau a permis de répartir les activités entre plusieurs sites du CHRU. Deux édifices du site bénéficient d'une protection : la chapelle et les façades et toitures de l'ancien hôpital militaire, inscrits aux monuments historiques en 1992. La chapelle, dédiée à saint Roch et de style jésuite, a conservé l'essentiel de sa configuration : commencée en 1661 sur les plans de Daniel Massé, elle perdit son clocher en 1794, fut utilisée comme hôpital militaire à plusieurs reprises et fut restaurée en 1879 par Léon Rohard, qui fit poser un plafond plat en bois à larges caissons et modernisa le décor intérieur ; ses vitraux proviennent de l'atelier Lobin et datent de 1878, et un orgue y fut installé en 1867 pour enseigner la musique aux jeunes aveugles. L'ancien hôpital militaire, organisé autour d'une cour carrée à gauche de l'entrée du CHRU sur le boulevard Tonnellé, relève de l'architecture néo‑classique attribuée à Gustave Guérin et a été restructuré dans la seconde moitié des années 2000. La chapelle fait l'objet de visites commentées et accueille régulièrement des concerts, notamment lors des journées européennes du patrimoine.

Liens externes