Château de Saint-Urcisse dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Saint-Urcisse

  • Le village
  • 81630 Saint-Urcisse
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

"Château, dépendances et parc (cad. A 11 (château) , 7, 9 (pavillon d'entrée et dépendances) , 10 (première cour d'entrée ouest) , 17 (dépendances, cour et ancienne orangerie au sud) , 228 (ancienne bergerie) , 1 à 4, 12 à 16, 220 à 227, 229 à 238 (parterres, garenne, parc boisé avec la " salle de bal " et l'étang) ) : inscription par arrêté du 2 avril 1998"

Origine et histoire du Château de Saint-Urcisse

Le château de Saint-Urcisse se développe sur le site d'une ancienne maison forte mentionnée au XIVe siècle. De très riches archives conservées sur place comprennent des plans du château des Timbrune-Gineste au XVIIe siècle, décrits comme une construction de brique aux degrés de bois et aux clôtures de terre dites ruineuses. Elles renferment surtout la majorité des plans, projets et relevés demandés par l'intendant Legendre, grand rénovateur du domaine entre 1710 et 1727. Legendre, directeur général des bâtiments du roi, possédait un hôtel à Paris et se déclarait amoureux de "la belle Architecture". Les nombreux noms associés au chantier — Bassat, Tenière, Roussel, Boisjoly, Leblond, Robert de Cotte et Simon — attestent de ses fréquentes commandes de plans et de modèles ; Leblond était engagé sur des chantiers pour Pierre le Grand à Saint‑Pétersbourg et Simon dirigeait les travaux de la cathédrale de Montauban. Le château témoigne de contacts étroits et répétés avec le milieu parisien et offre encore une belle mise en œuvre du XVIIIe siècle. Sa décoration intérieure a été préservée malgré des aménagements mineurs au XIXe siècle. Legendre fit également appel à des artistes célèbres pour le mobilier et la décoration intérieure, mais il ne put mener son œuvre à terme par manque de moyens. L'existence d'un jardin en ce lieu est attestée depuis 1539, mais sa nature précise n'est pas connue. En 1665, un document judiciaire mentionne un verger, une pépinière et une allée devant le château bordée de cinq ormeaux. Un état successoral de 1690 décrit le château avec ses tours, granges et écuries, sa basse‑cour, son pigeonnier et son jardin. Une grande campagne de travaux initiée par Legendre en 1712 comprend la construction de terrasses ; il ramène en 1715 un jardinier pour réaliser des aménagements sur ces terrasses. En 1723, Roussel, associé à Boisjolly, est chargé de réaliser des plans pour "faire communiquer les terrasses et le jardin au bois afin de disposer du plus beau jardin dans le pays". En 1728, le domaine est acquis par les frères Tauriac, qui poursuivent les travaux entrepris par Legendre. Entre 1733 et 1740, des plantations nouvelles, notamment des noyers, des chênes et des ormeaux, sont réalisées. En 1782, des marronniers d'Inde sont plantés sous la terrasse. Entre 1804 et 1818, Michel de Corneillan engage une restructuration importante du parc. Les descriptions cadastrales de cette époque signalent un parc divisé en trois parties : une à la française, une à l'anglaise et une exotique. De nombreux arbres sont plantés pour s'harmoniser avec plusieurs fabriques telles que la bergerie, le banc de Jany, la salle de danse, le bassin et la fontaine. Entre 1858 et 1863 sont aménagés une orangerie et un bassin sur la terrasse basse, tandis que certaines allées sont modifiées et que le pigeonnier est démoli.

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